Ah ben pour une fois ca change. Mais bon, la avec les pluies qu'on a eues, ca a du faire baisser le niveau d'alerte
Ce n'est pas aussi simple, malheureusement, car cela dépend de nombreux paramètres. Il suffit notamment de retenir qu'une nappe ne se recharge pas comme on remplit un seau dès qu'il pleut. Le rechargement de certaines nappes peut prendre des années (je pense par exemple aux nappes profondes comme celles de la Gironde, utilisées pour l'alimentation en eau potable (AEP)), d'où l'importance de maîtriser les prélèvements de manière à permettre un rechargement (à savoir volume rechargé > volume prélevé). Il peut être considéré, éventuellement, que les réservoirs de type karstique (calcaire plus ou moins fissuré en grand, comme dans le sud est par exemple) se rechargent plus vite (l'eau circule très vite dans les fissures), mais le revers de la médaille est que cela se vide très vite également (cas du Gardon dans le Gard, dans sa partie aval: il est totalement sec en été, mais cela s'explique par le fait que la baisse du niveau d'eau implique que ce qui reste de flotte circule en souterrain dans les formations de l'Urgonien: le Gardon n'est pas sec, mais on ne le voit plus).
C'est uniquement en automne et en hiver, que cela est possible.
Oui, du fait de la concomitance des périodes pluvieuses et... de la diminution des besoins. Parce que c'est en été que l'on sollicite le plus nos réserves d'eau, alors qu'en hiver, les agriculteurs n'ont pas besoin d'arroser. A ce sujet, la Charente et la Charente Maritime (aujourd'hui en alerte sécheresse d'ailleurs...) ont mis en place avec certaines ASA (associations d'irriguants) des systèmes de retenues d'eau: Les agriculteurs pompent dans la nappe en hiver (au moment des hautes eaux) pour remplir lesdites retenues, qu'ils utilisent ensuite en été, histoire de ne pas pomper dans la nappe en période de basses eaux, ce qui facilite le rechargement de la nappe, mais aussi et surtout, permet de ne pas générer de pénuries en AEP. Ceci dit, cela ne règle pas le problème totalement: les cultures concernées sont le maïs pour l'essentiel, à savoir des cultures extrêmement consommatrices en eau. C 'est toute la chaîne qu'il conviendrait de revoir, quitte à modifier les typologies de cultures. Mais ça... C'est pas gagné.