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Nao => NoiseRoom => Cynarhum² => Topic started by: Yeo Wren on 24 June 2009 à 22h14

Title: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 24 June 2009 à 22h14
Suite de ce topic (http://cynarhum.com/index.php?topic=5176.msg291324;topicseen#new)


La vengeance clandestine de la DGSE (http://www.liberation.fr/societe/0101575137-la-vengeance-clandestine-de-la-dgse)
Quote
La France aurait tué un de ses maîtres chanteurs et en aurait blessé trois autres à titre de représailles. (…)
Au printemps 2002, au moment où les relations avec des militaires pakistanais s’envenimaient sur fonds de commission non perçues, l’Etat français aurait appliqué la loi du talion par l’entremise du Service Action de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), une unité militaire spécialisée dans les opérations clandestines, une information d'abord rapportée par le site d'information Mediapart.
«Rétorsion». Au regard d’éléments figurant dans le dossier d’instruction, une équipe du Service Action aurait été dépêchée au Pakistan au moment de l’attentat de Karachi pour «appliquer des mesures de rétorsion», au motif qu’«on ne fait pas chanter la France». Les juges responsables de l’enquête, Marc Trévidic et Yves Jannier, ont confirmé l’existence de cette hypothèse lors de leur rencontre de jeudi à Cherbourg avec les familles des victimes. Selon des confidences recueillies par Libération, cette expédition punitive aurait consisté à casser les jambes de trois amiraux pakistanais et à liquider un militaire d’un rang inférieur. (…)
Attentat de Karachi : Millon a bien bloqué des commissions (http://www.rue89.com/2009/06/24/attentat-de-karachi-millon-a-bien-bloque-des-commissions)
Quote
Charles Millon confirme la piste évoquée par les juges chargés de l'enquête sur l'attentat de Karachi. Oui, dit en substance l'ancien ministre de la Défense, Jacques Chirac m'a demandé de bloquer le versement de certaines commissions sur des contrats de ventes d'armes. Notamment sur celui des trois sous-marins Agosta vendus au Pakistan. Nicolas Sarkozy peut-il continuer à parler de « fable grotesque » ? (...)
Hadopi : Pirouette, Cacahuète,... et amende (http://www.ecrans.fr/Hadopi-Pirouette-Cacahuete-et,7551.html)
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La semaine dernière, le ministère nous indiquait vouloir revenir au délit de contrefaçon. En ajoutant simplement, une troisième peine, la coupure de l’accès à Internet, à celles déjà prévues par le code pénal (3 ans de prison et de 300 000 euros d’amende). Finalement, il aurait décidé d’ajouter une deuxième cartouche à l’arsenal répressif de la loi, indique ce matin la Tribune. Selon le quotidien, le texte soumis vendredi dernier au Conseil d’Etat comporte un projet de décret qui permettrait d’infliger aux internautes une amende de 5e catégorie (1500 euros, et 3000 euros en cas de récidive). Non pour téléchargement de fichiers protégés par le droit d’auteur, mais pour non-sécurisation de son accès Internet. (...)
Années froides dans climat chaud, un mystère ? (http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/06/ann%C3%A9es-froides-dans-climat-chaud-un-myst%C3%A8re-.html)
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Puisque 2008 n’est pas plus chaud que 1998, c’est que le climat ne se réchauffe pas. L’affirmation semble reposer sur un solide bon sens. Et donner du grain à moudre au climato-scepticisme. D’où l’effort de pédagogie réalisé par deux scientifiques américains, David Easterling et Michael Wehner, du National Climatic Data Center et du Lawrence Berkeley National Laboratory.
(…)
Cette analyse relativise l’intérêt des comparaisons d’une année sur l’autre. D’autant, note ironiquement Edouard Bard, climatologue et professeur au Collègede France, «que les incertitudes sur l’estimation de lamoyennemondiale de la température sont souvent supérieures aux écarts entre années proches».  Il est toutefois possible de tirer un renseignement d’une année isolée, si on l’intègre dans un cadre temporel plus large, remarque Edouard Bard: «Certes, l’année 2008 est plutôt froide, mais uniquement relativement aux sept dernières années et à 1998. Pourtant, 2008 fait partie des dix années les plus chaudes depuis plus de cent ans. Et ceci alors que deux facteurs jouent en faveur du froid: l’océan Pacifique tropical a connu une Nina qui étend les eaux froides à sa surface, et le Soleil était au minimum de son cycle.»
Un superlogiciel pour traquer la délinquance
 (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/20/01016-20090620ARTFIG00644-un-superlogiciel-pour-traquer-la-delinquance-.php)
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Mis au point par la gendarmerie, cet outil permettra aux enquêteurs de puiser rapidement dans un vaste ensemble de données, depuis les fichiers de police jusqu'à Google ou Facebook. (…)
Son principe est simple : utiliser la capacité de recoupement instantané des ordinateurs pour débusquer les suspects, en alimentant la machine avec toutes les informations légalement utilisables. Pour cela, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, va faire voter un article spécial dans sa loi d'orientation pour la sécurité, dite «Lopsi 2», bientôt présentée au Parlement. Il autorisera l'usage de cette nouvelle forme d'enquête assistée par ordinateur pour tous les crimes et délits passibles d'au moins cinq ans de prison. Même si la gendarmerie regrette que le seuil ne soit pas encore abaissé, pour pouvoir traiter «la délinquance de proximité, qui reste impunie huit fois sur dix». De l'arrachage de sac au vol d'autoradio.(…) Le superprogramme des gendarmes va plus loin. Dans un document auquel Le Figaro a eu accès, il est très clairement indiqué que Périclès pourra être «enrichi» d'informations puisées dans les «sources ouvertes au public». À commencer par tout ce qui remonte via Google ou Facebook, le réseau social à la mode qui révéla en un éclair les noms des «amis» du trader Jérôme Kerviel.
Cachez ce commentaire que je ne saurais voir... (http://www.ecrans.fr/Cachez-moi-ce-commentaire-que-je,7531.html)
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Rue89, Slate, Mediapart et les autres vont-ils être obligés de modérer a priori, c’est-à-dire avant publication, tous les commentaires postés par les lecteurs sur leur site ? La question est actuellement en discussion. Et, derrière, c’est l’avenir du tout nouveau statut d’éditeur de presse en ligne qui est en jeu. « C’est simple, s’il y a obligation de modération a priori, on ne demandera pas le statut », nous indique ainsi Pierre Haski, co-fondateur du site participatif Rue89.
(…) Pourtant, vendredi dernier, le site Electron Libre publiait un décret d’application du ministère de la Culture (pdf) dans lequel on peut lire : « l’éditeur du service dispose de la maîtrise éditoriale du contenu et notamment des messages postés diffusés sur les espaces de contribution personnelle ; en particulier, il met en ½uvre les dispositifs appropriés pour éviter la mise en ligne de contenus illicites. » A la poubelle donc la possibilité de retirer rapidement les contenus après publication. Plus tard dans la journée, le blogueur Emmanuel Parody, spécialisé dans l’économie des médias, indiquait sur son twitter que finalement un nouveau décret « va modifier la disposition pour autoriser les deux types de modérations ».
En contact sur ce dossier avec Matignon, Laurent Mauriac, autre co-fondateur de Rue89, nous explique leur avoir demandé si leur dispositif actuel de contrôle était suffisant : obligation de s’inscrire pour commenter, charte des commentaires, modération a posteriori par l’auteur de l’article, fonction d’alerte au pied de chaque commentaire, intervention immédiate dès alerte, etc. Il dit ne pas avoir vu, pour le moment, d’autre décret que celui publié par EL, mais que, selon Matignon, l’idée était bien d’englober la modération a posteriori. « La rédaction du décret n’est pas encore définitive » lui indiquait-on la semaine dernière. De son côté, Pierre Haski nous parle d’un nouveau texte où serait ajouté « ... éviter la mise en ligne de contenus illicites ou leur retrait le plus rapidement possible ».
Code pour reprendre la même structure de présentation (surtout pour moi en fait ^^ ).
Code: [Select]
[i][url=][/url][/i][quote][/quote]
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 25 June 2009 à 10h01
Sur Karachi, un autre extrait intéressant :
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comme la Direction des constructions navales (DCN), pouvaient être défiscalisées. A condition de les déclarer aux douanes et d'obtenir l'accord du ministre du Budget… Nicolas Sarkozy de 1993 à 1995.

Le président de la République a bien démenti une telle « fable », « grotesque », « ridicule », vendredi dernier à Bruxelles. Il a également prétendu que le « secret d'Etat n'existe plus », alors que l'ensemble des DAS 2 (déclarations annuelles de salaires), où sont inscrites ces commissions, sont classifiées « secret défense ».
Sur Hadopi : 1500¤ d'amende, c'est beaucoup plus que l'équivalent de la suppression de l'accès Internet pendant un an... Mais ça me paraît déjà plus "humain". Mais la lecture de l'article fait froid dans le dos en fait...

Pour la modération a-priori : ça n'arrangerait personne... Sauf les adversaires de la liberté d'expression, bien sûr. Evidemment, Noisen et moi sommes pour la continuation de la modération a-posteriori.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 9 July 2009 à 16h17
Doctor Prince et Mister Jackson de Philip Priestley, Arte, 20 h 45 (http://www.ecrans.fr/Prince-et-Jackson-la-guerre-qui-a,7689.html)
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Doctor Prince et Mister Jackson raconte l’histoire parallèle de ces deux immenses artistes. L’écrivain et cinéaste Nelson George plante tout d’abord le décor  : « Michael Jackson était l’insider, le pur produit d’une tradition musicale noire, et Prince, l’outsider, le gosse de Minneapolis où à peine 5 % de la population est afro-américaine, celui qui voulait percer. » Wendy et Lisa, les deux musiciennes de Prince qui ont accompagné ses premiers succès, rappellent qu’ils avaient tous les deux des personnalités différentes mais que « Jackson était un personnage de Walt Disney et Prince une créature maléfique inventée par Warner Bros ». Dans la bouche des fans, cela donnait le gentil roi de la pop, Michael Jackson, contre sa royale méchanceté, Prince.

Mais le documentaire de Priestley est assez nuancé pour ne pas être manichéen, ce n’est pas noir ou blanc comme le visage de Michael Jackson, d’ailleurs totalement transformé à la fin des années 80. Le titre du film est du reste certainement influencé par un des commentaires de Nelson George qui raconte que, dans les barber shops (les salons de coiffure) où les membres de la communauté afro-américaine aiment débattre, la question était de savoir qui était le plus cinglé des deux. L’année 1984 a été celle du clash des titans  : « Même si Orwell, dit le commentaire, pouvait prévoir en 1984 le pouvoir des médias sur la société, il ne pouvait prévoir que deux artistes noirs allaient balayer toutes les normes du star-system. »

(1) La Théma sur Michael Jackson se poursuit à 22 h 30 par une enquête sur les dernières années de sa vie et la diffusion inédite de Moonwalker, produit par Steven Spielberg.
La diffusion de Moonwalker sera pour moi l'occasion de combler une frustration qui date de l'époque où était sorti le «film», mes parents ne voulant pas que j'aille le voir. Oui je mets des paranthèses car j'y vois plutôt un -très- long clip. Mais bon, rien que les extraits de Smooth Criminal donnaient envie, alors pouquoi pas.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nemo on 9 July 2009 à 20h57
Concrètement, si tu as vu les clips de l'époque "Bad", tu as vu "Moonraker".
Le reste de l'histoire ne sert à rien sauf à montrer que MJ est un gars super gentil et adoré par les enfants. (attention, pas de sous-entendu !!)

PS : salut Yeo !!
J'ai prévu un scan ou deux avant la fin du mois.
Je t'ai pas oublié, c'est juste que l'année passée a été très douloureuse au niveau du taf.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 17 July 2009 à 18h22
Ouais , bon. On va dire que mes parents avaient raison -mais pour de mauvaises raisons- et qu'à part la séquence du club, le reste ne vaut pas tripette. Ca ne valait pas une place de cinéma, même à l'époque.

PS : Coucou Dral ! Rassure-toi, je l'avais bien compris comme ça.  :)
Posted on 10 July 2009 à 12h16

Le super-procès de Superman (http://www.ecrans.fr/Le-super-proces-de-Superman,7712.html)
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(…) Pour les amateurs de super-héros, de coulisses de l’industrie hollywoodienne, ou de procédures judiciaires liées à la propriété intellectuelle, la lecture du compte rendu de l’audience (30 pages, en anglais, disponible ici en pdf) est un must. A-t-on souvent l’occasion de voir des magistrats s’arracher les cheveux en comparant entre eux Superman, Iron Man, Tarzan et Conan ? Car la véritable question, plutôt ardue, posée à la cour, pouvait se résumer à : combien vaut Superman ? Et si les réponses apportées par les différentes parties peuvent parfois prêter à sourire, les conséquences pourraient être importantes en terme de planning de production, côté Warner Bros.

Ce qui frappe, à la lecture du compte rendu d’audience, c’est la relative nullité des arguments présentés par les plaignants (les héritiers Siegel). Au lieu de présenter des exemples de deals entre studios et maisons d’éditions « similaires » (du genre les accords passés entre la Fox et Marvel pour les adaptations de X-Men), les plaignants ont cherché à comparer Superman avec…des best-sellers littéraires signés Tom Clancy ou Thomas Harris, ou bien encore des comédies musicales du genre My Fair Lady ! La cour estime que cela reviendrait à comparer « des pommes à des oranges », et c’est elle qui a pris la peine de contacter des spécialistes de l’industrie capables de l’éclairer sur les accords passés entre Universal et Marvel pour Hulk, ou encore Sony et Marvel pour les films Spider-Man. Et encore, sans trop de succès niveau confidences. La cour a pourtant trouvé des éléments de comparaison en s’intéressant de près à la longue bataille judiciaire ayant opposé Stan Lee à Marvel il y a quelques années. Son expert comptable est d’ailleurs également embauché par les plaignants Siegel, d’où l’étonnement de la cour devant la non présentation d’éléments de comparaisons raisonnables…

Le plus drôle réside dans la façon dont les avocats de Warner ont tenté de réduire à néant l’aura de Superman, qualifiant le personnage de « pas cool », appartenant « au passé », avec pour seul preuve les résultats aux box office du désastreux Superman IV sorti en 1987 et du décevant Superman Returns, réalisé par Bryan Singer en 2002. M. Horn, président de Warner Bros, s’est même dit « découragé » par les résultats de Superman IV au box-office, sombre nanar qui a surtout « découragé » les fans du super-héros. Pour mémoire, dans l’hallucinante dernière partie de cet étron filmique commis par Sidney J. Furie, on suivait l’affrontement absurde entre Superman et son ennemi Nuclear Man, incarné par un sosie de Dolph Lundgren permanenté. On y voyait Superman sauver une ville italienne d’une éruption volcanique, la place Rouge à Moscou d’un lancement de missile, la Statue de la Liberté, la Grande Muraille de Chine, et même une fillette du Midwest volant au milieu d’une tornade (une scène absente de la version salle mais disponible dans la version anglaise du film). Souvenir d’un ratage fabuleux :
Superman IV - Nuclear Man vs. Superman full uncut fight (http://www.youtube.com/watch?v=TRLSOmEVgIg#lq-lq2-hq)

Ah oui quand même, ça pique fortement les yeux. Je n'ai tenu que 2'15, à vous de voir si vous faites mieux. ^^

L'extraordinaire histoire de la petite fille aux deux cœurs
 (http://www.lefigaro.fr/sante/2009/07/15/01004-20090715ARTFIG00010-l-extraordinaire-histoire-de-la-petite-fille-aux-deux-c339urs-.php)
Quote
Née en mai 1993 à Mountain Ash, près de Cardiff au pays de Galles, Hannah est amenée en urgence en janvier 1994 à l'hôpital de Harefield (Middlesex) spécialisé dans les maladies cardiaques et pulmonaires : elle présente alors tous les symptômes d'une grave défaillance cardiaque. Hannah est atteinte d'une maladie du cœur, une cardiomyopathie (surtout fréquente avant l'âge de 12 mois) au pronostic très sombre.

Immédiatement inscrite sur la liste d'attente des superurgences, pour une greffe cardiaque, Hannah est opérée en juillet 1995. Le Pr Magdi Yacoub, pionnier britannique des greffes pulmonaires et cardiaques, installe dans sa poitrine, un cœur de donneur (d'un bébé de 5 mois), mais au lieu de retirer le cœur malade de la fillette, il le laisse en place. Le minuscule cœur greffé est installé en parallèle et joue en quelque sorte le rôle d'une assistance ventriculaire pour aider le cœur malade à pomper le sang dans l'organisme.

Pendant 4 années, cette greffe va fonctionner parfaitement. Bien sûr, Hannah, comme tout transplanté, doit prendre des médicaments antirejet qui assurent une immunosuppression suffisante pour que son corps ne rejette pas le cœur. Son cœur malade va même récupérer et fonctionner à nouveau de façon satisfaisante.

Mais, en août 2001, nouveau coup dur : Hannah est victime d'une complication classique de ces médicaments. On diagnostique en effet chez elle une forme de cancer baptisée «syndrome lymphoprolifératif», une tumeur maligne, activée par le virus d'Ebstein-Barr, qui s'est installé en elle grâce aux immunosuppresseurs.


«Douze heures à vivre»

À 8 ans, les deux cœurs d'Hannah semblent fonctionner normalement, mais ce cancer secondaire continue à progresser. Il «flambe» même, et menace la vie de la fillette. Plusieurs chimiothérapies anticancéreuses parviennent malgré tout à contrôler la maladie, sans pour autant la faire disparaître. En janvier 2003, une récidive du cancer réclame à nouveau un cycle de plusieurs protocoles anticancéreux. Pendant deux ans, le combat de Hannah se poursuit sans relâche.

Comme si ce n'était pas assez, en 2005, une échographie cardiaque de contrôle inquiète beaucoup les médecins : le cœur naturel de la jeune fille continue à bien travailler, mais le cœur greffé donne des signes incontestables de fatigue.

En réalité, pour stopper la progression du cancer, les médecins ont diminué les doses de médicaments immunosuppresseurs et son greffon n'est plus protégé contre le phénomène de rejet. La seule solution possible pour sortir de cette boucle infernale, c'est de retirer le greffon cardiaque, d'arrêter les médicaments qui «alimentent» la tumeur, et espérer que le cœur d'origine soit capable de travailler seul.

Jamais une telle tentative d'extraction n'avait été faite. Le Pr Magdi Yacoub la tente pourtant au Great Ormond Street Hospital de Londres en février 2006. Paul, le papa de Hannah, s'est souvenu lors d'une conférence de presse lundi à Londres, qu'une infirmière lui avait alors dit que «sa fille n'avait plus que 12 heures à vivre» et lui avoir répondu : «Croyez ce que vous voulez, et moi ce que je veux.» Trois ans et demi après l'ablation de ce cœur greffé sans lequel on pensait qu'elle ne pourrait pas vivre, Hannah est en pleine santé, vit au milieu d'une bande d'amis, et vient même de passer l'équivalent du BEPC. Cet apparent miracle médical laisse, selon le Pr Yacoub, entrevoir la possibilité de greffes cardiaques temporaires en l'attente de la guérison spontanée du cœur malade.
Posted on 15 July 2009 à 19h54

Nuits du 14-Juillet : la place Beauvau impose le silence sur le nombre de voitures incendiées (http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/07/17/nuits-du-14-juillet-la-place-beauvau-impose-le-silence-sur-le-nombre-de-voitures-incendiees_1219875_3224.html#xtor=RSS-3208)
Quote
Vous êtes priés de ne pas communiquer sur les incidents du 14-Juillet." L'ordre, à l'intention des préfectures, émane du ministère de l'intérieur, bien décidé à rendre compte lui-même des débordements de la Fête nationale, raconte La Provence dans son édition du 15juillet. Seulement voilà, alors que les forces de l'ordre locales étaient conviées au silence, Beauvau ne semble pour l'heure pas vraiment pressé de rendre compte de la situation plutôt "chaude" de ce 14-Juillet: "Les chiffres ne sont pas disponibles pour l'instant", a-t-on répondu à notre demande.
(…) Alors que la DGPN évoquait 397 voitures incendiées, au matin du 1erjanvier 2007, la radio en avait comptabilisé 683 à partir des données préfectorales. Même scénario le 1erjanvier 2008: la DGPN avait signalé 372 incendies de voitures, contre 746 pour Europe 1.
Face à ces statistiques, le ministère avait dû corriger son bilan, reconnaissant finalement 878 incendies. Les "instructions" données aux préfectures interdisent désormais ce type de vérification.
Le manga au féminin : CLAMP  (http://www.lefigaro.fr/scope/articles-arts-expositions/2009/07/07/08006-20090707DIMWWW00389-le-manga-au-feminin.php)
Quote
CLAMP, le studio féminin à l’origine des mangas parmi les plus marquants du genre (Card Captor Sakura et  XXXHolic) fait l'objet d'une exposition du 3 juillet au 27 septembre. Traitant de thèmes aussi variés que la destinée ou l’amour contrarié, ils mettent en scène un univers subtil aux lignes délicates. Le parcours présenté à la Galerie des Bibliothèques s'articule autour d'illustrations couleur et noir et blanc permettant de saisir la richesse graphique des bulles nipponnes aujourd'hui.
L'article est court car l'accent est essentiellement mis sur les illustrations du groupe. Le papier n'a rien d'extraordinaire, c'est juste qu'on parle de Clamp dans Le Figaro, en bien en plus ! Quel revanche sur tous ceux qui pestaient contre les japoniaiseries il n'y a pas si longtemps encore.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 17 July 2009 à 23h27
C'est moi, ou les effets spéciaux de cet extrait YouTube sont dix fois plus pourris que dans les premiers films....? :^^;:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 19 July 2009 à 17h41
Les souvenirs sont traitres et il faudrait revoir le premier opus pour juger correctement, mais effectivement je me suis dit que pour le coup, le budget des FX avait dû connaître une réduction des plus drastiques. Là c'est du niveau d'une série télé de l'époque, et encore…
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 19 July 2009 à 20h18
Si vous parlez de Supes, j'ai la version director's cut du I ici, et ca passe très très bien
Title: Re: Revue de Presse
Post by: omnislash on 19 July 2009 à 20h30
Dans mon souvenir, la seule scene qui passe moyen niveau SFX, c'est celle au debut ou le jeune Clark court a cote du train. Il avait l'air plutot... desarticulé  :ph34r:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 20 July 2009 à 8h49
Si, ça passe. Je trouve que le film tient quand même pas mal la route compte tenu de l'époque à laquelle il a été tourné; mais effectivement, Supes IV est parfaitement ridicule.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 21 July 2009 à 20h46
L'Asie se prépare à une éclipse solaire historique (http://www.lefigaro.fr/international/2009/07/21/01003-20090721ARTFIG00006-l-asie-se-prepare-a-une-eclipse-solaire-historique-.php)
Quote
Sur les sites Internet, comme dans la presse chinoise, voilà les événements du Xinjiang balayés par une actualité venue de la nuit des temps, l'éclipse «monstre» qui va plonger mercredi une partie de l'Asie dans la pénombre. Selon les scientifiques, cette éclipse totale qui sera la plus longue du XXIe siècle pourra potentiellement être observée par 2 milliards de terriens, soit un record dans l'histoire de l'Humanité.

Ce nouveau et grand caprice des astres - la Lune venant se placer entre la Terre et le Soleil - va essentiellement concerner l'Inde et la Chine. Le couloir de l'éclipse devrait être de 15 000 kilomètres de long et 200 de large. Sur quelques îlots reculés du Pacifique, le Soleil sera complètement masqué pendant 6 minutes et 39 secondes, durée qui ne devrait pas être battue avant 2132… Dans le centre et le sud de la Chine, et notamment à Shanghaï, la pénombre devrait durer environ 5 minutes alors qu'elle s'attardera entre 3 et 4 minutes en Inde. Dans ces deux immenses pays, les plus peuplés de la planète, ces phénomènes ont encore plus qu'ailleurs une forte portée symbolique et réveillent croyances et peurs ancestrales. Aussi, depuis quelques jours, cette «maladie du soleil» suscite-t-elle en Inde des commentaires enfiévrés des astronomes. Et en Chine, l'histoire ne se contente pas de faire la une des médias mais mobilise les autorités.
(…)
(http://www.lefigaro.fr/medias/2009/07/21/81653056-7565-11de-af92-2436c45e13c4.jpg).
Est-ce que ton Père y sera Nao ? ^^
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 21 July 2009 à 21h13
Est-ce que ton Père y sera Nao ? ^^
Il ne m'en a pas parlé la semaine dernière, donc je doute que la société astronomique de France organise un voyage cette année...
Cela dit, ça fait des années qu'il m'en parle, de son voyage en Chine de 2009, donc là d'un coup tu me mets un doute...
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 21 July 2009 à 21h26
La plus longue éclipse du siècle, ça ne se rate pas.  :classe:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Mythos on 21 July 2009 à 22h44
Yep, et il sera "normalement" possible de regarder cette chère éclipse en direct de chez soit les fesses dans son fauteuil à partir de plusieurs sites :

Au Japon, ici, ou elle durera plus de 6minutes
http://www.live-eclipse.org/english.html

Et ici aussi, Université du Nord du Dakota (Lorenzo si tu me lit ! ), durée 5 min 26
http://sems1.cs.und.edu/~sems/index_Video.php

C'est pas du sur place, mais à défaut de mieux  :snif:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao Asakura on 22 July 2009 à 0h14
AH. C'est donc de ça que tout le monde parlait. Moi qui croyais que c'était une métaphore... Hum, enfin ça fait du 3h du mat chez nous quand même.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 22 July 2009 à 0h23
La bonne nouvelle c'est qu'on verra donc l'éclipse, nous aussi ! Et pendant, fiou, 3 heures au moins !! Trop chanceux... On ne verra plus une durée pareille avant au moins le lendemain soir ! :P
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao Asakura on 22 July 2009 à 0h30
A pas compris. Mais j'ai des problèmes de concentration ce soir.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Mythos on 22 July 2009 à 0h45
A pas compris. Mais j'ai des problèmes de concentration ce soir.
Je me risquerai à envisager le fait que Nao fait une petite boutade sur la rapidité de retransmission du signal pour le "direct" avec l'éclipse :D
Sinon mystère  :gnehe:

EDIT : HA ba non j'ai faux ^^
C'est ton post précédent Nao Asakura, l'éclipse et pour OH53 chez nous, et pas pour 3H du mat.  ^_^
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao Asakura on 22 July 2009 à 0h51
2h53. Enfin je crois. (Journalistes de merde même pas capables de calculer des décalages horaires)... Mouarf.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Mythos on 22 July 2009 à 2h32
Bon, suis devant là.
Enfin, devant des nuages, il fait tout nase au Japon, c'est pas un temps à sortir pour voir une petite éclipse ^^
En plus c'est d'une fluidité, digne de l'époque du 56K, voir Minitel  :mdr:
2h53. Enfin je crois. (Journalistes de merde même pas capables de calculer des décalages horaires)... Mouarf.
J'ai rien dis, tu étais sur la bonne piste (donc pour le coup je vois pas ou Nao voulait en venir :p ), il est 2H40 et je sens le ciel qui commence à sombrer.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 22 July 2009 à 8h07
J'ai rien dis, tu étais sur la bonne piste (donc pour le coup je vois pas ou Nao voulais en venir :p ), il est 2H40 et je sens le ciel qui commence à sombrer.
Tu devais être mal placé en France, moi ça faisait déjà quelques heures qu'elle avait commencé, en fait !

(Mes vannes sont-elles donc si sophistiquées que ça ? :sifflote:)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Lionel on 22 July 2009 à 9h25
(Mes vannes sont-elles donc si sophistiquées que ça ? :sifflote:)
Je pense pas, moi j'ai compris du premier coup...
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 22 July 2009 à 9h36
Liste des accidents nucléaires (http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_accidents_nucléaires) (note de Yeo : Accidents (re)connus, il doit y en avoir une pléthore qu'on ne connaît pas, surtout à l'Est)
Quote
24 janvier 1961, près de Seymour Johnson Air Force Base, Goldsboro, Caroline du Nord. Un bombardier B-52 explose en plein vol, relâchant deux bombes nucléaires Mark 39. Une des bombes tombe dans un champ boueux et s'enfouit à sept mètres de profondeur ; l'autre tombe en douceur après avoir ouvert son parachute. Après étude, il est établi que cinq de ses six dispositifs de sécurité n'ont pas fonctionné : un simple commutateur a empêché l'explosion de cette bombe nucléaire de 2,4 mégatonnes. Une portion enfouie de l'arme contenant de l'uranium n'a pu être récupérée : l'armée a acquis le terrain et fait régulièrement des tests1
La Caroline du Nord a eu chaud, elle a failli connaître l'équivalent de 160 fois Hiroshima.  :^^;:
C'est fou le nombre de bombes qui ont été perdues dans les années 50 et surtout 60. Le concept d'alerte permanente aéroportée était une bien belle connerie !

Manga Mode, un service Manga de NTT DoCoMo pour l'Europe (http://www.akihabaranews.com/fr/news-18275-Manga+Mode%2C+un+service+Manga+de+NTT+DoCoMo+pour+l'Europe.html)
Quote
Et plus exactement pour vous, les français! Oui à partir d'aujourd'hui, ceux qui ont un abonnement chez l'opérateur Bouygues Telecom, pourront accéder au service de NTT DoCoMo et ainsi télécharger sur leur téléphone portable, les derniers mangas traduits en Français.

Pour l'instant les mangas les plus populaires, tels que Dragon Ball, Naruto, Death Note sont disponibles en téléchargement, mais vous devriez en voir apparaître d'autres assez rapidement.
(http://img142.imageshack.us/img142/4985/mangamode2.jpg)
Code: [Select]
[i][url=][/url][/i][quote][/quote]
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Mythos on 22 July 2009 à 13h26
J'ai rien dis, tu étais sur la bonne piste (donc pour le coup je vois pas ou Nao voulais en venir :p ), il est 2H40 et je sens le ciel qui commence à sombrer.
Tu devais être mal placé en France, moi ça faisait déjà quelques heures qu'elle avait commencé, en fait !

(Mes vannes sont-elles donc si sophistiquées que ça ? :sifflote:)
Désolé, moi j'ai pas suivi, maintenant vous savez quel niveau de vannes vous pouvez m'envoyer sans que je bronche d'un poil  :mdr:
(Mes vannes sont-elles donc si sophistiquées que ça ? :sifflote:)
Je pense pas, moi j'ai compris du premier coup...
... Bordel !
La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire.
Cette vanne restera donc un mystère pour moi.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 22 July 2009 à 14h27
Bon...
L'éclipse a eu lieu cette nuit... Donc le soleil était de l'autre côté de la Terre... Donc c'est aussi une éclipse... Qui se reproduit toutes les nuits et dure des heures. Hop.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Mythos on 22 July 2009 à 20h06
Bon...
L'éclipse a eu lieu cette nuit... Donc le soleil était de l'autre côté de la Terre... Donc c'est aussi une éclipse... Qui se reproduit toutes les nuits et dure des heures. Hop.
Han alors finalement si, j'avais bien mis le doit sur cette chute.
Mais c'est tellement con (dans le bon sens hein ^^) que je te voyais pas partir là dedans ^^

Aller, zou, it's ok j'arrête de polluer le topic.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 31 July 2009 à 15h23
Zoo de San Francisco : une veuve esseulée brise le célèbre couple de pingouins gays (http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/07/24/zoo-de-san-francisco-une-veuve-esseulee-brise-le-celebre-couple-de-pingouins-gays_1222592_3244.html#xtor=RSS-3208)
Quote
Leur histoire aura fait couler beaucoup d'encre : après six ans de vie commune, Harry a abandonné son compagnon Pepper pour tomber dans les ailes de Linda, une veuve esseulée de l'île aux pingouins du zoo de San Francisco, d'après le Los Angeles Times du vendredi 17 juillet. Harry et Pepper, deux pingouins de Magellan qui filaient le parfait amour et n'hésitaient pas à couver les ½ufs abandonnés par leurs congénères, se sont séparés après qu'Harry fut parti s'installer dans le nid voisin avec une femelle de la même espèce, veuve depuis quelques mois.

La nouvelle a suscité moult réactions sur la blogosphère, où la veuve a immédiatement été traitée de "briseuse de couple" ne vivant que pour "son propre bonheur, sans se soucier de ceux qu'elle pourrait blesser". Harrison Edell, un employé du zoo, est plus pragmatique, expliquant que le partenaire de Linda était une sorte de chef et qu'il possédait sur l'île non pas un, mais deux nids. Or "la propriété foncière, chez les pingouins, ça compte", assure-t-il, et Linda était devenue "un bon parti". Alors que Pepper rejoignait le clan des célibataires, le site chrétien OneNewsNow.com en profitait pour affirmer que la rupture des deux pingouins apportait la preuve que "la nature préfère les relations hétérosexuelles".
À quoi rêvent les femmes américaines (http://www.lefigaro.fr/voyages/2009/07/23/03007-20090723ARTFIG00530--quoi-revent-les-femmes-americaines-.php)
Quote
(…)
Le mariage est la coupure, l'étape capitale

Pendant ce voyage, j'ai naturellement observé les femmes. Ce pays, à force de les vénérer, leur demande des choses inhumaines. «Au collège (l'équivalent de notre université, NDLR), m'explique Karen Taylor, les jeunes Américaines vivent très libérées, même sexuellement. Après le mariage, c'est l'inverse, brutalement, et pour la durée de l'existence entière.»

Le mariage est donc la coupure, l'étape capitale. La panoplie de cette rupture est rituelle. Elle comprend la robe de mariée coupée pour la valse, la plaque d'imprimerie de l'annonce du mariage dans le Times, les 120 000 dollars de revenus annuels pour débuter, le diadème de perles pour maintenir bien hautes les illusions. En attendant l'arrivée d'un John ou d'une Kimberly, des projets de grandes maisons, de salles de séjour avec vue panoramique, les trois enfants réunis un jour sur la carte de v½ux de Noël et les photos découpées dans le ­Wichita Eagle, qui montreront M. et Mme Gordon B. Miller, rayonnants, en smoking et robe longue, au bal caritatif annuel de l'orchestre symphonique local.

Je visite une école et, devant la sortie, j'attends sur un banc le photographe avec lequel je travaille. J'écoute les conversations des jeunes femmes alentours. Elles attendent leurs petits. L'une d'elles, plus coquette, porte des talons hauts. Elle a l'air de Bambi sur la glace. Elles sont jeunes, même pas la moitié de mon âge. Au milieu de l'armada des landaus qui attendent les enfants, elles semblent des hirondelles glissant dans l'air avec ravissement. C'est une conspiration d'éclats de joie, tissée de l'amour infiniment possessif des enfants. Elles se sont jetées dans l'amour la tête la première. Elles comparent et s'émerveillent de leurs maris, de leurs maisons, de leurs métiers, de la vie pleine d'espoir, enjouées d'être enfin à leurs places de mères, en route vers un bonheur clair et sans écueils, bien au large de leurs parents, que la vie a touchés et coulés.

Dans un supermarché, j'observe les mères, des femmes de ma génération, des beautés façonnées sur le mode malléable des années soixante. Elles font la queue aux caisses, avec leurs visages de pierre, des traits refaits qui ne cachent pas leurs masques d'amertume et de ressentiment. Elles se sont fait avoir, leurs bouches entraînées à sourire et à minauder ont renoncé à toute gentillesse. La grâce depuis longtemps s'est envolée. Les corps se sont empâtés, engoncés dans une obésité agressive, celle des accros aux glaces Häagen-Dazs, comme si elles s'étaient gavées de litres de ces desserts pour se venger délibérément du rôle impossible qu'on leur demande de jouer dans la société. (…)
Gros article intéressant dont je n'ai relevé qu'un quart environ, et que certains (certaines ?) trouveront sans doute misogyne. Allez voir en tout cas pour juger.
Posted on 25 July 2009 à 0h05

Sarkozy manichéen sur les vacances (http://www.liberation.fr/economie/0101582866-sarkozy-manicheen-sur-les-vacances)
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Intox.  Au présentateur vedette Michel Drucker, qui lui demandait : «Dans quelques jours, les Français vont partir en vacances, pas tous. Certains ne pourront pas en raison des problèmes économiques qu’ils rencontrent. Qu’avez-vous à leur dire en ce soir de fête nationale ?» (1), le président de la République répondait : «Vous savez, ceux qui partent en vacances, ils l’ont bien mérité parce que nous avons eu une année bien difficile […]. Bonnes vacances à ceux qui partent. Ceux qui ne partent pas, notamment avec le RSA, nous avons créé un nouveau système pour les aider.»

Le monde vu par Nicolas Sarkozy, où l’éternelle dichotomie entre la France qui travaille et qui se lève tôt et l’autre bout de France, qui se lève visiblement plus tard, qui ne travaille visiblement pas autant. Une France qui a moins mérité de partir en vacances mais pour qui Sarkozy a tout de même créé le RSA. C’eut été si simple.

Désintox. Sauf que les allocataires de minima sociaux ne sont pas les seuls Français qui passent à côté des vacances. Selon une étude réalisée par BVA pour l’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV) et publiée en juin dernier (2), 16 millions de personnes ne sont pas parties en 2008, soit 35 % des Français de plus de 18 ans. Un chiffre qui, n’en déplaise au méritocratique chef de l’Etat, dépasse de beaucoup les 1,2 million de foyers bénéficiaires du RMI. Même si l’on ajoute à ce chiffre les 200 000 familles qui touchent l’API (Allocation parent isolé), et même si l’on reprend la projection du gouvernement qui veut, qu’à terme, plus de 3 millions de foyers percevront le RSA, on constate que les non-partants en vacances ne sont pas que des inactifs ou partiellement actifs abonnés à l’assistance publique. (…)
Au fond du trou de l'Amérique
 (http://www.lefigaro.fr/voyages/2009/07/27/03007-20090727ARTFIG00269-au-fond-du-trou-de-l-amerique-.php)
Quote
«Vous voulez rencontrer quelqu'un de vraiment pauvre? Mais tout le monde est pauvre ici ! Tiens, la maison de Brian, à côté… Brian ! Approche ! Viens voir le monsieur !» Bill Blank appelle le voisin. Bill est le maire de Treece, une «ville fantôme» d'environ cent habitants, située sur la ligne qui départage le Kansas et l'Oklahoma. Nous sortons de l'hôtel de ville, qui est une baraque en planche prête à s'effondrer.

Bill se gratte la peau. Brian s'approche en se grattant les bras. Ils ont des boutons partout. À Wichita, à quatre heures de route de Treece, Tom Shine, le rédacteur en chef du Wichita Eagle, m'avait indiqué cet endroit déshérité. Il m'avait dit : «Si vous allez là-bas, mettez des vêtements que vous pourrez jeter ensuite.» J'avais compris que c'était la poubelle du pays. Avec la franchise qui les caractérise, les Américains ont baptisé les Blancs extrêmement pauvres les «white trash» (les ordures blanches).

Un phénomène étrange affecte tous les pays riches, de la Suisse à la Suède en passant par les États-Unis : environ 3,5 % de la population demeure en permanence très en dessous des seuils de pauvreté. On a beau faire, ce pourcentage demeure incompressible. Ce sont nos clochards, des garçons de ferme à la campagne, mais aussi des familles isolées dont les adultes sont illettrés et incapables de remplir les formulaires pour demander une assistance publique. Le père Joseph Wresinski, qui leur avait consacré son existence en France en fondant l'association Aide à toute détresse, avait inventé une expression pour les désigner : «le quart-monde». Dans nos sociétés, ces personnes extrêmement pauvres sont à peu près le même nombre que les très riches.
En Amérique, 75 % des pauvres possèdent une voiture (…)
Toujours cette plongée au c½ur de l'Amérique. Une série d'articles qui vaut le coup d'½il. Allez je suis sympa, je vous mâche en partie le travail.

La «Bible Belt», terreau du fondamentalisme made in USA
 (http://www.lefigaro.fr/voyages/2009/07/24/03007-20090724ARTFIG00441-la-bible-belt-terreau-du-fondamentalisme-made-in-usa-.php)
Aux Etats-Unis, la révolution éducative des charter schools
 (http://www.lefigaro.fr/voyages/2009/07/22/03007-20090722ARTFIG00457-aux-etat-unis-la-revolution-educative-des-charter-schools-.php)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 4 August 2009 à 21h04
Puisque Yeo n'est pas là, je m'y colle.

Wow (http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Faits-divers/431-euros-d-amende-pour-2km-h-de-trop/(gid)/235803)

(click to show/hide)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 4 August 2009 à 21h12
Pas mal... A ce prix-là il aurait pu faire du 150.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 4 August 2009 à 22h54
Tu m'étonnes!
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 16 August 2009 à 22h09
Reposer auprès de Marilyn Monroe coûte cher (http://www.lefigaro.fr/international/2009/08/16/01003-20090816ARTFIG00082-reposer-aupres-de-marylin-monroe-coute-tres-cher-.php)
Quote
Une veuve dans le besoin a décidé de déloger de son tombeau son défunt mari, qui repose juste au-dessus de l'actrice au cimetière de Los Angeles. Mise à prix de la sépulture sur ebay: 500.000 dollars. (…)
Au moment de son décès, Richard Poncher a donc été installé au-dessus de son actrice fétiche, disparue en 1962 à l'âge de 36 ans. Avec une requête : être allongé sur le ventre. «Il m'avait dit: 'Si je crève et que tu ne m'installes pas face à Marilyn, je te hanterai pour l'éternité'», se souvient la veuve, qui aujourd'hui ne semble plus se soucier d'un éventuel fantôme. (…)
Excision psychique et premiers pas sur la lune (http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2009/08/excision-psychique-et-premiers-pas-sur-la-lune.html#more)
Quote
L’écrivain Jean-Claude Piquard vient de publier sur Internet le résultat de recherches étonnantes en histoire de la médecine: saviez-vous que le mot "clitoris" avait disparu dans les années 60 de la plupart des dictionnaires en Europe et aux États-Unis ?

Le clitoris est câblé sur un réseau de nerfs à la densité telle que dès la fin du XIXe siècle, les anatomistes qui le dissèquent établissent que le clitoris est l’organe du plaisir N°1 chez la femme. En 1851, Le Dr Kobelt explique: "Le petit nombre de nerfs sensitifs qui s’enfoncent isolément dans le conduit vaginal, place sous ce rapport ce dernier tellement en-dessous du gland du clitoris, qu’on ne peut accorder au vagin aucune participation à la production du sentiment voluptueux dans l’orgasme féminin." En 1853, le Dr Debay écrit: "organe de la volupté chez la femme, le clitoris est la miniature de membre viril." Le docteur Guyot, en 1882, conseille aux maris de se livrer à des frictions délicatement exercées le long de clitoris qui est le seul siège du sens et du spasme génésique chez la femme.

Hélas, une découverte scientifique sonne en 1875 la décadence du clitoris: le Dr Edouard Van Beneden découvre le processus de la procréation, avec la fonction de l’ovule. “Coup dur pour le clitoris qui n’a alors plus aucun rôle dans la procréation, sa seule fonction étant uniquement le plaisir de la femme.”
(…)
Sous l’influence du freudisme et de la médecine, le clitoris est progressivement gommé des manuels. Il n’est plus nommé. Parfois même il n’est plus représenté. Alors qu’au tout début du XXe siècle, suite aux travaux du Dr Kobelt, le clitoris est représenté et nommé avec précision dans tous les manuels anatomiques et dans les traités de médecine, il disparait dès l’après-guerre et jusqu’à la fin des années 70. “En 1948, le clitoris reste représenté mais il n’est plus nommé. Entre 1960 et 1971, dans la moitié des livres d’anatomie médicale, le clitoris a complètement disparu! Pour les autres, il apparaît à peine, sans être nommé, parfois sous forme d’un petit vers. L’obscurantisme clitoridien bat donc son plein dans les années 1960 tandis que l’Homme pose ses premiers pas sur la lune.”

Pauvre clitoris. Rayé, raturé, caviardé, remplacé par un blanc, une zone de silence. Lui qui procure des orgasmes semblables à des crises d’hystérie. Des orgasmes comme des geysers. Des orgasmes qu'Apollinaire compare à des incendies, avec des mots inspirés par les pluies de bombes de la première guerre mondiale:

« Jolie bizarre enfant chérie
Je touche la courbe singulière de tes reins
Je suis des doigts ces courbes qui te font faite
Comme une statue grecque d'avant Praxitèle
Et presque comme une Eve des cathédrales
Je touche aussi la petite éminence si sensible
Qui est ta vie même au suprême degré
Elle annihile en agissant ta volonté toute entière
Elle est comme le feu dans la forêt
Elle te rend comme un troupeau qui a le tournis
Elle te rend comme un hospice de folles
Où le directeur et le médecin-chef deviendraient
Déments eux-mêmes »
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 16 August 2009 à 23h47
Le lien pour Marylin ne marche pas... :(
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 17 August 2009 à 1h31
Corrigé, merci. 'tain l'une des rares fois où je ne fais pas la vérification, il faut que je foire l'URL.
Like Obama said : « I screwed up ».  :^^;:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 17 August 2009 à 10h11
Décidément, Freud n'a pas fait que du bien, c'est le moins qu'on puisse dire.

Je suis au courant de ces exactions anatomiques depuis un bon bout de temps, mais je ne me lasse pas de râler conte cette attitude ultra machiste, qui n'est décidément pas si ancienne que ça.

Merci la psychologie, merci la religion, d'avoir tenté de ne réduire la femme qu'à un objet de reproduction. Super sympa. Je conchie ces enfoirés, et j'exhorte les femmes à bien se méfier, de ne pas se faire mettre de nouveau au placard des "voluptés"  par quelque phallocrate sur le retour.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 17 August 2009 à 11h17
@Ryô> Oui, ça fait peur à lire... Tiens, dans le dernier IG Magazine y'a un dossier très chouette sur l'image de la femme dans les jeux vidéo, si ça t'intéresse. (Moi j'adore IG donc je suis de parti-pris...)

@Yeo> No problem. Je sais pas si t'as vu la page ebay au fait -- l'enchère en est à près de 3M$ !!
(Bon... Où est enterrée Audrey Hepburn, déjà ?)

:edit: Arf, je viens d'aller voir... Un cimetière situé pile au bord du Lac Léman :ouhla:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 17 August 2009 à 15h19
où je peux voir ça?
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 17 August 2009 à 19h11
Euh, quoi donc ? IG c'est dans tous les marchands de journaux, Hepburn c'est sur sa page Wikipedia + clic sur le nom de la ville + clic sur les coordonnées + clic sur Google Maps + je rentre "cimetière" dans la boîte de recherche, et hop, je passe en vue satellite et je zoome, c'est bien un cimetière au bord de l'eau...

/me vient de se coltiner un boss chiant dans Rune Factory Frontier... 30mn pour en venir à bout, argh.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 18 August 2009 à 9h04
 :mdr:

Oui c'était IG.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 7 September 2009 à 22h37
Vite, vite, vite il faut que j'écluse sinon mon navigateur va m'exploser à nez !  :mdr:

Il est si facile de falsifier de l'ADN (http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/08/20/il-est-si-facile-de-falsifier-de-l-adn_1230112_3244.html#xtor=RSS-3208)
Quote
Des scientifiques israéliens ont découvert qu'il est aisé de contrefaire de l'ADN humain dans un but frauduleux de substitution d'identité génétique, notamment dans le cadre de relevés de scènes de crime. Dans le numéro de juin de la revue scientifique trimestrielle FSI Genetics, le chercheur Dan Frumkin et ses collègues publient les résultats d'une étude au cours de laquelle ils ont produit des échantillons de sang à partir d'ADN falsifié. Ils ont ensuite fait tester ce sang par les laboratoires de pointe de la police scientifique, qui n'ont rien décelé d'anormal.
Selon ces chercheurs cités par The Sun, il n'est pas difficile, avec un matériel élémentaire et des connaissances équivalentes à celles d'un étudiant de première année en faculté de biologie, de fabriquer artificiellement des échantillons d'ADN qui peuvent être incorporés dans la salive et le sang humain. On peut ainsi disséminer directement de l'ADN faux sur le lieu d'un crime. "Aujourd'hui, les méthodes d'identification ne permettent pas de distinguer entre des prélèvements de sang, de salive ou des surfaces en contact avec de l'ADN artificiel", écrit M. Frumkin. (…)
.
Réseaux sociaux : les DRH en raffolent ! (http://www.pcworld.fr/2009/08/24/internet/drh-reseaux-sociaux-facebook/442881/)
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Quels rôles jouent les réseaux sociaux dans le processus de recrutement ? Ou quand le web 2.0 affole les DRH...
CareerBuilder.com a commandé à Harris Interactive une enquête portant sur l'utilisation des réseaux sociaux par les responsables des services des Ressources Humaines lors des phases de recrutement. Un sondage qui dévoile que dans les grandes entreprises, l'utilisation des réseaux sociaux est de plus en plus prisée, parfois au détriment des candidats à l'embauche puisque l'on apprend que 35% des personnes interrogées avouent avoir déjà écarté une candidature suite à la découverte d'informations - parfois personnelles - sur Facebook, Twitter & co.
.
Une consultation qui pourrait devenir systématique
Au total, sur 2600 responsables des Ressources Humaines du secteur IT, ils sont 45% a avoir déjà consulté les réseaux sociaux pour enquêter sur des candidats. Facebook est utilisé à hauteur de 29%, LinkedIn 26% et MySpace 21%. En ce qui concerne les informations rédhibitoires, ont été cités les photos compromettantes et les informations provocatrices (53%), la consommation de drogue ou d'alcool (44%) ou le dénigrement d'anciens employeurs (35%).
A l'inverse, 18% des personnes interrogées avouent avoir déniché sur les réseaux sociaux des informations qui les ont conforté dans leurs choix de recrutement. Toujours est-il que si l'on est en recherche d'emploi, mieux vaut supprimer toute information délicate de ses profils en ligne. Surtout que si l'on en croit cette étude, le recours aux réseaux sociaux est de plus en plus fréquent et tend à se normaliser.
.
Levallois-Clichy: la guerre des sens interdits (http://www.liberation.fr/societe/06011185-levallois-clichy-la-guerre-des-sens-interdits)
Quote
Chacun montre ses dents, à coups de panneaux de signalisation. Dans les Hauts-de-Seine (92), les villes rivales de Levallois-Perret et de Clichy, l'une à droite, l'autre à gauche, ont donné un spectacle déconcertant, ce lundi. A cause d'une série de sens interdits, apparus pendant la nuit. Résultat, des bouchons à n'en plus finir dans la matinée, et des voitures obligées, par dizaines, de faire demi-tour au milieu de la chaussée...

A l'origine du conflit, la transformation d'une rue de Levallois en sens unique, à la frontière entre les deux villes. Les véhicules en provenance de Clichy, en route vers la capitale, sont obligés de changer d'itinéraire. «Un projet qui est lancé depuis 4 ans» et appliqué au 1er septembre, selon Patrick Balkany, maire de Levallois.
Gilles Catoire, à Clichy, n'a jamais accepté cette modification, et a répondu par la manière forte: sens interdits aussi, dans la rue qui fait face. Si les habitants de Clichy ne sont pas les bienvenus à Levallois, alors l'inverse est vrai aussi. D'où le bordel monumental de ce lundi, auquel la préfecture a mis fin, en milieu d'après-midi.

«C'est lui qu'a commencé», expliquait en substance Clichy, sommée de rétablir la circulation. A Levallois, la modification est entérinée. Mais la guerre ne s'arrêtera pas là. Clichy n'en démord pas, estimant que cette mise en sens unique est «un deal entre le maire de Levallois et un certain nombre de promoteurs.» Un rassemblement est organisé mercredi, à l'appel de Clichy, pour demander à l'Etat de faire machine arrière.
.
Ces syndromes qui frappent les touristes étrangers (http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/01/ces-syndromes-qui-frappent-les-touristes-etrangers_1234348_3224.html#xtor=RSS-3208)
Quote
(…) Le syndrome de Stendhal a été décrit, en 1990, dans un ouvrage homonyme par une psychiatre italienne, le docteur Graziella Magherini, qui exerçait à l'hôpital Santa Maria Nuova, à Florence. Alors qu'elle recevait des touristes choqués après avoir visité la Galerie des offices, elle a formalisé un diagnostic sous le nom de syndrome de Stendhal. Les symptômes, qui toucheraient davantage les femmes célibataires, de moins de 40 ans, voyageant seules, se manifestent sous forme de vertiges, perte du sentiment d'identité, suffocation, tachycardie, voire hallucinations. En général, les patients se rétablissent en quittant la ville.
Cet ensemble de symptômes a été baptisé du nom du célèbre écrivain français qui avait décrit un état d'émotion intense dans Rome, Naples et Florence (publié en 1826), alors qu'il sortait de la basilique de Santa Croce, à Florence. "J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent des sensations célestes données par les beaux-arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de coeur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber", écrit-il. Le phénomène reste limité et contenu dans la cité florentine. Graziella Magherini a recensé une centaine de cas à Florence, entre 1980 et 1990.(…)

- A côté du syndrome de Stendhal, d'autres états de crise, de dépression ou de délire liés aux voyages ont été décrits : le syndrome de Jérusalem touche les touristes en pèlerinage religieux dans la Ville sainte. Anxiété, stress, désir d'isolement, obsession de se purifier le corps, en sont les principales manifestations.
- Le syndrome de Paris frappe des Japonais installés dans la capitale qui n'arrivent pas à s'adapter à leur nouveau contexte, déprimés par une ville qui n'est pas celle qu'ils avaient idéalisée. "J'ai rencontré plusieurs patients dans ce cas, témoigne le docteur Guedj. C'est un syndrome qui met du temps à s'installer. Les gens s'isolent, s'enferment dans leur chambre d'hôtel ou dans leur appartement."
- Le syndrome de l'Inde frappe, lui, les Occidentaux. Dans ce pays mythique, le choc culturel est tel que certains perdent pied. Très angoissés, ils peuvent être pris de délire paranoïaque de persécution. Régis Airault, psychiatre, a été en poste au consulat de Bombay pendant quelques années. A plusieurs reprises, il a rapatrié des Français atteints par ce délire. Dans son livre Fous de l'Inde (Payot, 2000, 226 p., 7,35 euros), il évoque une série de cas, comme cette jeune fille qui courait dans les rues pour embrasser les vaches sacrées pendant un périple de dix jours avec une association humanitaire ; ou cette femme, venue se ressourcer quelques mois en Inde, qui avait failli se noyer en voulant rejoindre ses parents en France à la nage. (…)
.
Des élections sous contrôle de l'OSCE à Corbeil ? (http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/09/02/des-elections-sous-controle-de-l-osce-a-corbeil_1234775_823448.html#xtor=RSS-3208)
Quote
Jacques Picard, candidat (Verts) aux municipales à Corbeil-Essonnes, a demandé l'envoi d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour veiller au bon déroulement du scrutin organisé les 27 septembre et 4 octobre après l'annulation des précédentes élections, dans une lettre publiée mercredi 2 septembre. Les municipales de mars 2008 à Corbeil-Essonnes ont été annulées le 8 juin par le Conseil d'Etat, qui a déclaré Serge Dassault (UMP), maire depuis 1995, inéligible pour un an en raison de "dons d'argent".
"Plusieurs indices nous font craindre le redéploiement du système de distribution condamné", écrit M. Picard dans ce courrier daté de mardi dont fait état l'édition locale du Parisien, et publié sur le blog de Corbeil-Essonnes Ecologie. Il cite notamment "l'état de déni dans lequel se retranche Serge Dassault" et "le contrôle ostentatoire qu'il exerce sur son successeur (un des ses proches employés)". Jean-Pierre Bechter, candidat choisi par M. Dassault pour tenter de lui succéder à la mairie de Corbeil-Essonnes, est administrateur des pôles presse du groupe Dassault. "L'expérience de l'OSCE dans le contrôle d'élections sincères et transparentes nous semble une des manières de garantir que le résultat des élections représentera effectivement la volonté du peuple", conclut M. Picard.
Posted on 2 September 2009 à 21h59

Le Texas accusé d'avoir exécuté un innocent (http://www.lefigaro.fr/international/2009/09/04/01003-20090904ARTFIG00520-le-texas-accuse-d-avoir-execute-un-innocent-.php)
Je cite juste la fin, abominable.
Quote
(…) Mais, aussi accablant que soit le cas de Todd Willingham pour les partisans de la peine de mort, les choses pourraient ne pas être si aisées pour les abolitionnistes : dans une récente décision, deux juges de la Cour suprême ont affirmé que l'exécution d'un homme ayant prouvé son innocence restait «valable» dans la mesure où il a bénéficié d'«un procès juste et équitable».
Contraception : EllaOne, la pilule du surlendemain débarque (http://www.rue89.com/rue69/2009/09/03/contraception-ellaone-la-pilule-du-surlendemain-debarque)
Quote
(…) EllaOne peut être prise pendant les cinq jours suivant le(s) rapport(s) sexuel(s), contre trois jours pour le Norlevo. Elle semble beaucoup plus performante que le Norlevo, dont l'efficacité passait de 95% durant les premières 24 heures à 58% au bout de deux jours. Les essais menés avec EllaOne montrent une efficacité constante de 95% pendant 120 heures (soit la durée de vie des spermatozoïdes). De quoi se retourner et affronter plus sereinement tous les ponts (ascension, 15 août, jour de l'an, etc) de l'année. (…)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 7 September 2009 à 22h50
Wahah, la peine de mort, quelle bonne blague...
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Diditoff on 8 September 2009 à 9h46
Dans l'article sur la pillule j'aime bien la dernière phrase: "de quoi se retourner"  :niark:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 13 September 2009 à 22h13
Enrico Macias perd 20 millions d'euros dans la crise
 (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/10/01016-20090910ARTFIG00570-enrico-macias-perd-20-millions-d-euros-dans-la-crise-.php)
Quote
(…) Le chanteur Enrico Macias est à l'origine de cette première procédure. D'après les premiers éléments de l'enquête, il avait investi 20 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki sous la forme d'une hypothèque sur sa villa de Saint-Tropez. L'opération devait être profitable, mais elle a tourné au cauchemar avec la faillite de la banque en octobre 2008. Le chanteur qui n'a pu être joint jeudi entend aujourd'hui récupérer ses actifs et surtout éviter la menace d'une saisie pure et simple de sa maison de la Côte d'Azur par les liquidateurs des banques défuntes. La justice doit désormais chercher si ses actifs, qui avaient été placés sous forme d'obligations au sein d'une filiale luxembourgeoise de la banque islandaise, ont littéralement fondu ou s'ils ont été placés ailleurs.(…)
La prochaine fois il mettra ses sous dans une banque française, comme le français moyen.

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Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 13 September 2009 à 22h40
Arf... C'est balot de prendre des obligations et de les perdre quand même... Normalement les obligations c'est quand tu veux assurer le coup et éviter de perdre de l'argent... :^^;:

:edit: Zut, j'ai oublié de célébrer mon 5000ème post... Il est tout pourri ce post, je n'y parle que d'argent.... :mdr:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Diditoff on 14 September 2009 à 9h42
Et surtout d'Enrico Macias et là c'est encore plus la honte  :mdr:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Tsub' on 14 September 2009 à 19h40
Tiens ça fait un moment que j'ai une tab ouverte avec ça :

Un des mystères de l’île de Pâques élucidé (http://www.rtlinfo.be/info/magazine/sciences_et_sante/269496/un-des-mysteres-de-l-ile-de-paques-elucide)
Quote
Des archéologues britanniques ont estimé lundi avoir résolu le mystère de la provenance de la roche rouge dans laquelle ont été taillées les coiffes de dizaines de Moai, ces mystérieuses statues géantes disséminées sur la petite île chilienne de Pâques, isolée au beau milieu du Pacifique sud.

Les chercheurs ont percé le mystère en découvrant une route ancienne qui les a conduit à une carrière creusée au c½ur du cratère d'un vieux volcan. Les chapeaux des Moai ont été taillés dans cette carrière avant d'être roulés manuellement ou à l'aide de troncs d'arbres vers les statues, a expliqué l'équipe de l'université de Manchester et de l'University college of London (UCL).
Toujours sympa de percer certains vieux secrets de notre monde tout en gardant une part de mystère autour ^_^
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 16 September 2009 à 23h16
Incarcérée pour une fellation librement consentie
 (http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/09/14/incarceree-pour-une-fellation-librement-consentie/#xtor=RSS-3208)
Quote
En 1997, à 17 ans, elle était surprise en train de faire une fellation à un copain de classe, qui, trois semaines plus tard, allait avoir 16 ans.
Il était donc mineur, et Wendy a été condamnée à 5 ans de sursis avec mise à l’épreuve pour sodomie (qui, dans le droit américain, désigne tout acte sexuel n’impliquant pas de procréation), et fichée au registre des délinquants sexuels.
En 1998, la Cour suprême américaine, modifiait la loi afin d’autoriser les fellations (qui étaient interdites, même entre époux), mais son effet n’est pas rétroactif, et Wendy continue d’être fichée.
Le fichier est accessible sur l’internet afin que tout un chacun puisse identifier les délinquants sexuels de son quartier. Mais sa fiche ne mentionne que la “sodomie“, sans plus de précisions.
Elle n’a pas le droit d’habiter ni de travailler à moins de 300 mètres de tout endroit susceptible d’accueillir des enfants (écoles, parcs, bibliothèques, piscines…).
L’an passé, un juge a découvert que l’église du quartier où elle avait acheté une maison avec son mari accueillait occasionnellement une garderie.
Wendy a été contrainte de déménager, son mari a perdu son emploi dans la foulée. Le prêt ayant été pris au nom de son mari, ils ont depuis été autorisé à y revenir, à titre temporaire.
Fin août, lors d’une ronde de routine, la police s’est aperçue que Wendy n’y habitait plus, et a lancé un mandat d’arrêt.
Le 24 août, des policiers l’ont interpellé au domicile de sa mère.
Faute de pouvoir réunir les 10 000$ de caution, elle reste incarcérée.

Sa fiche, qui indiquait qu’elle n’était pas incarcérée lorsque j’avais écrit mon article cet été, a depuis été mise à jour : “INCARCERATED: YES
ADDRESS: ***INCARCERATED***.

Il y a quelques années, pour avoir raté quelques rendez-vous, et donc pas scrupuleusement respecté les conditions de son sursis, elle avait déjà passé plus d’un an en prison.
Pour n’avoir pas déclaré aux policiers qu’elle était repartie habiter chez sa mère, Wendy Whitaker risque aujourd’hui entre 10 (”au moins“) et 30 ans (”pas plus“) de prison…
Limite la peine de mort elle méritait je trouve, quoique encore faut-il arriver à tuer les condamnés correctement, ce qui est moins évident qu'on pourrait le penser…

Le supplice d'un condamné à mort dans l'Ohio (http://www.lefigaro.fr/international/2009/09/16/01003-20090916ARTFIG00481-le-supplice-d-un-condamne-a-mort-dans-l-ohio-.php)
Quote
Un condamné à mort qui finit par aider le personnel d'un pénitencier à lui trouver une veine pour recevoir la dose fatale : la scène, surréaliste, a bien eu lieu mardi dans la prison de Lucasville, dans l'Ohio. Il est deux heures du matin, quand l'équipe médicale de l'établissement commence à procéder à la mise à mort de Romell Broom, un détenu noir de 53 ans, condamné à la peine capitale, pour le viol et le meurtre de Tryna Middleton, 14 ans en 1984. La prison a alors déjà quatre heures de retard sur l'horaire prévu, à cause des derniers appels rejetés. Pendant plus d'une heure et demie, les médecins tentent de lui trouver une veine, à même de recevoir la triple injection mortelle par voie intraveineuse. «Notre équipe a tenté à plusieurs reprises de trouver un point d'accès, malheureusement ces points d'accès n'étaient pas utilisables», explique Julie Walburn, porte-parole de la prison de Lucasville.
Au bout de ce temps interminable, Romell Broom, qui clame son innocence depuis vingt-cinq ans, décide lui-même d'aider le personnel à en finir, en tentant de faire ressortir ses veines par tous les moyens. Le détenu a fait preuve d'une «grande coopération», dira plus tard la prison. Les techniciens finissent par en trouver une, mais échouent une nouvelle fois à procéder à l'injection. Sous la pression, Romell Broom craque et se met à pleurer, mais refuse de faire une pause, comme le lui proposent les médecins. Le directeur de la prison insiste.
A 3h20, l'équipe médicale procède à une nouvelle tentative, cette fois, dans les jambes du détenu, et réessaient cinq minutes plus tard sur son bras. Vers 4 heures, le directeur de la prison estime qu'il est temps de demander un délai au gouverneur de l'Etat, le démocrate Ted Strickland. Légalement, l'équipe chargée de l'exécution a pourtant le droit d'essayer aussi longtemps que nécessaire. Ce n'est qu'après plus de deux heures et demie de calvaire que Romell Broom obtient un sursis d'une semaine et retrouve le couloir de la mort. Une première dans l'Etat depuis la reprise des exécutions en 1999, après un moratoire de 36 ans. A charge à l'équipe médicale pendant ce temps de consulter «plusieurs personnes» sur la façon de procéder à l'exécution. Contrairement à plusieurs autres Etats, l'Ohio ne dispose d'aucune méthode alternative d'exécution. (…)
En avril 2008, la Cour suprême américaine avait estimé que l'injection létale ne constituait pas «un châtiment cruel», ouvrant la voie à une reprise de ce type d'exécutions, suspendues pendant six mois.
Par le passé, un seul condamné à mort a vécu deux procédures d'exécutions : en 1947, Willie Francis, un jeune noir de dix-huit ans, réchappe à une chaise électrique itinérante défectueuse. «Ça ne me tue pas !», aurait-il crié. La Cour suprême rejettera finalement son appel et le jeune homme sera exécuté un an plus tard.
Autant je trouve qu'on a tôt fait de verser dans l'anti-américanisme primaire en France, autant je trouve parfois ce pays vraiment « délicieux ».   :ph34r:

Comment le virus H1N1 tue de jeunes adultes sains
 (http://www.lefigaro.fr/sante/2009/09/16/01004-20090916ARTFIG00330-comment-le-virus-h1n1-tue-de-jeunes-adultes-sains-.php)
Quote
• Comment meurt-on d'une grippe A (H1N1) ?
Chez le sujet sain, les complications de la grippe sont surtout d'ordre pulmonaire. Le virus peut induire des pneumonies, avec risque de détresses respiratoires aiguës. «Elles nécessitent une réanimation lourde, comme l'ont décrit nos collègues en Australie et en Nouvelle-Zélande» , précise le Pr Jean-Philippe Derenne, pneumologue et coauteur de l'ouvrage Grippe A (H1N1). Tout savoir, comment s'en prémunir, à paraître le 23 septembre chez Fayard. Une étude britannique confirme que le virus pandémique H1N1 est capable d'infecter profondément les cellules pulmonaires, contrairement à celui d'une grippe saisonnière, qui se fixe surtout sur les voies aériennes supérieures (nez, gorge). La grippe A (H1N1) peut aussi se doubler d'une pneumonie bactérienne, notamment à pneumocoques, potentiellement mortelle malgré les antibiotiques.
• Les formes graves sont-elles propres au H1N1 ?
«Toutes les grippes peuvent engendrer des formes graves chez des individus en pleine santé, rappelle le Pr Claude Hannoun, virologue, auteur de La Grippe, ennemie intime (Éd. Balland). Ces complications sont rares dans les épidémies saisonnières, plus habituelles lors des pandémies.» Tous les virus pandémiques n'ont cependant pas la même gravité pour les poumons. «Les pneumopathies virales ont été plus fréquentes en 1918 et en 1957 qu'en 1968, poursuit le Pr Hannoun. Le H1N1 de 2009 semble être dans la fourchette haute.» De façon exceptionnelle, ces virus pandémiques sont aussi susceptibles d'entraîner la mort par atteinte cérébrale (encéphalite). (…)
• Les personnes âgées sont-elles réellement moins vulnérables au virus ?
Depuis le début de la pandémie, les seniors semblent relativement épargnés, peut-être immunisés par la rencontre dans les années 1948-1950 avec une souche de virus grippal proche du H1N1 actuel. Les plus de 60 ans ne représentent que 12 % des cas mortels, selon une étude sur les 684 premiers cas fatals. En l'absence de facteur de risque, le Haut Conseil de santé publique ne les juge pas prioritaires pour le vaccin contre le H1N1. «La distribution d'âge des cas de cette grippe pandémique (…) est très voisine de celle des cas de grippe saisonnière», note cependant sur son blog le Pr Antoine Flahault. Ce spécialiste, coauteur du livre A (H1N1) Journal de la pandémie (Plon), rappelle aussi que, dans la forme saisonnière, l'origine grippale est rarement notifiée sur les certificats de décès de personnes âgées.
Hortefeux: le deuxième degré d'un second couteau (http://droite.blogs.liberation.fr/alain_auffray/2009/09/lhumour-dhortefeux-le-second-degr%C3%A8s-dun-troisi%C3%A8me-couteau-.html)
Quote
"Brice Hortefeux a de l'humour" certifie Fadela Amara qui parle en connaisseuse. Oui, mais un humour très suspect qui n'est pas digne d'un homme d'Etat, protestent, dans les rangs de la majorité, les nombreux détracteurs du ministre.

Faisant référence à leurs origines auvergnates communes, le ministre de l'Intérieur avait dit de Fadela Amara: "C'est une compatriote –comme ce n'est pas forcément évident, je le précise". La secrétaire d'Etat jure qu'elle a trouvé ça drôle.

Des bonnes blagues de ce genre, Hortefeux en sort plusieurs par semaine. Ces jours-ci les informateurs se manifestent spontanément pour compléter le florilège. Il y en a pour tout le monde: les juifs et les arabes, les cathos et les homos. Le ressort comique est à peu près toujours le même: un tel est black, beur ou juif, mais il est "quand même" sympa, mais je le reçois "quand même" dans mon bureau.
A l'UMP et dans les ministères, on ne se prive pas, sous couvert d'anonymat, d'enfoncer le protégé de Sarkozy. Le deuxième degré, c'est sa deuxième nature, nous explique-t-on. Hortefeux en use et en abuse. C'est sa manière à lui d'affirmer son pouvoir. Il cultive cette nonchalante causticité dont il semble croire qu'elle est le privilège des puissants.
Moi, Brice Hortefeux, je suis désormais chez moi dans les palais de la République. A l'aise, décontracté. Le protocole, les belles manières, je laisse ça mes huissiers et collaborateurs. Moi, l'intime de"Nicolas", je suis intouchable. Et je le montre en faisant étalage de ma grande liberté de parole. Mes visiteurs sont bluffés.
Le problème, c'est que ces bonnes blagues rappellent  à s'y méprendre celles qu'on peut entendre dans les cénacles franchouillards et lepénistes.  Et le visiteur finit par se demander si, sous couvert de "deuxième degré", Brice Hortefeux ne donne pas à voir sa vraie nature.
C'est en tout cas la conviction de certains cadres UMP issus de l'immigration. Ceux qui n'ont pas apprécié que Fadela Amara vole au secours du ministre auvergnat. "C'est une collabo", dit d'elle une élue UMP.
Rachida Dati et  Rama Yade ont paru assez insensibles à l'humour du premier flic de France.
Dimanche, lors du meeting de lancement de la campagne régionale, quand Xavier Bertrand s'est exclamé: "Nous apportons notre soutien à Brice Hortefeux!", la secrétaire d'Etat aux Sports est restée immobile tandis qu'à ses côtés Chantal Jouanno, Valérie Pécresse, Roger Karoutchi et Jean-François Copé applaudissaient ostensiblement. Rama Yade n'a décidément aucun sens de l'humour. En mars dernier, alors qu'elle montait dans l'avion pour participer à la tournée africaine de Sarkozy, Hortefeux lui avait glissé: "Tu pars avec nous et c'est bien, mais tu pourrais aussi ne pas revenir". Rigolo, non?
Quand à Rachida Dati, elle vient de prononcer sur RTL les paroles suivantes:
«Il faut tourner la page, ça a été sans doute une maladresse, je ne suis pas d’accord pour dire que c’est de l’humour, le racisme, ce n’est pas de l’humour. Il en a tiré les conséquences puisqu’il les a regrettés, tout ça est derrière nous maintenant.»
Assassin.
.
Une élue UMP nous confie sa satisfaction: "Grâce à Internet, l'omerta médiatico-politique est enfin brisée". Selon elle, la presse protège en Hortefeux un précieux informateur. Elle s'emporte contre "l'arrogance" du ministre de l'Intérieur: "tout gonflé de son pouvoir, il est fier de lancer quelques blagues avant de remonter dans sa voiture blindée. Mais c'est qui, Hortefeux? Il n'a jamais rien fait. Il n'a pas de métier, il n'a jamais été élu sur son nom. Pendant trente ans, il est resté dans l'ombre de Sarkozy".
Voilà Brice, le blagueur, habillé pour l'hiver.
L'affaire Hortefeux met Internet au banc des accusés (http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/09/15/l-affaire-hortefeux-met-internet-au-banc-des-accuses-par-xavier-ternisien_1240705_3232.html)
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Haro sur Internet et Daily Motion! Après la publication par Lemonde.fr d'une vidéo montrant le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux se laissant aller à proférer une blague jugée raciste, des membres du gouvernement, des parlementaires et un conseiller à l'Elysée ont pointé du doigt Internet comme étant la source de nouvelles dérives en matière d'information. Souvent sans beaucoup de nuances.

Jean-François Copé, "Internet est un danger pour la démocratie". "Je crains que si l'on met sur un pied d'égalité des images comme celles-ci, dont je persiste à dire qu'elles sont sorties de leur contexte, avec d'authentiques reportages, il y a un vrai risque de discrédit pour (la profession de journaliste)", affirmait le député, vendredi 11 septembre, sur France Inter. Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, parle de "transparence absolue" qui est "le début du totalitarisme". (…)
Et si nous demandions de l'aide à la Chine pour le contrôle d'Internet, z'ont l'air d'être à la pointe sur le sujet. J'suis sûr que nous avons beaucoup à apprendre d'eux.  :niark:

Un Ben Laden affaibli s'adresse au «peuple américain» (http://www.liberation.fr/monde/0101590848-un-ben-laden-affaibli-s-adresse-au-peuple-americain)
Quote
Le dernier message d'Oussama Ben Laden, diffusé par le site As-Sahab, traduit selon plusieurs analystes un changement de ton du leader d'Al Qaeda, affaibli et à la recherche d'une porte de sortie. D'après le centre américain de recherche sur le terrorisme Intel Center, qui retranscrit le message audio de Ben Laden, ce dernier a invité les Américains à faire pression sur la Maison Blanche pour qu'elle mette fin aux guerres en Irak et en Afghanistan.(…)
Obama qualifié d'«opprimé»
«Le nouveau message de Ben Laden traduit un véritable changement (...) il ne comporte pas de menaces et cherche à justifier les attaques du 11 septembre», estime Diaa Rachwane, l'un des meilleurs analystes arabes en matière de terrorisme. «Pas une seule fois dans ce message, et contrairement à son habitude, Ben Laden n'a mentionné les martyrs qui ont mené les attaques du 11 septembre et ne les a salués», relève le directeur adjoint du centre al-Ahram pour les études stratégiques et politiques.
Un autre aspect du discours a retenu l'attention de Diaa Rachwane. Ben Laden qualifie en effet le président américain Barack Obama «d'opprimé» n'ayant pas le pouvoir de changer le cours des guerres et le présente comme un otage des néo-conservateurs et «des groupes de pression et notamment du lobby juif».
Réseau démantelé
«Pour la première fois également, Ben Laden parle positivement de trois présidents américains», détaille Diaa Rachwane: «Obama dont il mentionne le discours adressé au monde arabe depuis Le Caire le 3 juin, Jimmy Carter dont il relève l'attitude à l'égard des Palestiniens, et John Kennedy (assassiné en 1963) en affirmant qu'Obama connaîtra le même sort s'il suit une politique différente de celle des néo-conservateurs».
L'analyste saoudien Anouar Eshki, chef du centre des études stratégiques et légales basé à Djeddah (ouest), est plus catégorique: «C'est la première fois que Ben Laden apparaît aussi faible», dit-il, précisant avoir connu le chef d'Al Qaeda du temps où il résidait en Arabie saoudite.
Il a estimé que le message de Ben Laden «montre qu'il se trouve dans une position difficile, surtout que, selon les informations en notre possession, son réseau commence à être démantelé dans les zones tribales pakistanaises en raison des coups durs qui lui ont été portés, alors que beaucoup de ses fidèles ont quitté le Pakistan pour le Yémen ou la Somalie». Pour l'analyste saoudien, le chef d'Al Qaeda «cherche une porte de sortie pour arrêter ses attaques».
Un jeune homme indemne après être passé sous un TGV
 (http://www.liberennes.fr/libe/2009/09/un-jeune-homme-miraculeusement-indemne-apr%C3%A8s-le-passage-du-tgv.html)
Quote
Un jeune homme de 19 ans a échappé à la mort dimanche matin dans le Morbihan alors qu'il s'était endormi entre deux rails sur la voie empruntée par le TGV Quimper-Paris. Dimanche, vers 10H00, le conducteur du TGV Quimper-Paris aperçoit un homme sur la voie de chemin de fer, allongé sur le ventre entre deux rails, au lieu dit Caradec, en Saint-Nolff, à une dizaine de kilomètres au nord-est de Vannes. Le conducteur parcourt encore 800 mètres avant de pouvoir s'arrêter. Quand il arrive à hauteur de l'homme, il constate que celui-ci est indemne et tente en vain de le réveiller. Arrivés sur les lieux, gendarmes et pompiers n'ont guère plus de succès. Soudain, le jeune homme ouvre un oeil et fait un doigt d'honneur à la petite foule qui l'entoure avant de replonger à nouveau dans les bras de Morphée. Agé de 19 ans, le jeune homme, originaire d'une commune proche de Lorient et qui était vraisemblablement ivre, a été emmené au centre hospitalier de Vannes et devra s'expliquer quand il aura retrouvé ses esprits, a indiqué la gendarmerie. Le jeune homme avait en poche un billet pour le festival de Saint-Nolff qui a rassemblé en plein champs quelque 20.000 personnes jusqu'aux premières heures de dimanche. Le trafic SNCF a été rétabli peu après 11H30
Elle lègue 280.000 euros à ses «petits chauffeurs» (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/16/01016-20090916ARTFIG00382-elle-legue-280000-euros-a-ses-petits-chauffeurs-.php)
Quote
Une octogénaire de Dieppe, morte en mars 2008, a laissé sa fortune à tous les chauffeurs de bus de la ville, qui la transportaient, ainsi qu'à des infirmières. Chaque bénéficiaire recevra en moyenne 1500 euros.
Me Becu a mené l'enquête pendant dix-sept mois. Ce travail fini, il a envoyé début août un courrier à chacune des personnes mentionnées dans le testament, leur informant qu'elles étaient les légataires de près de 1500 euros chacune. Il a obtenu jusqu'à présent 120 réponses. «Certains ont peur d'avoir à payer quelque chose. Cela prendra encore plusieurs mois avant de boucler le dossier», estime-il.

Le geste de Jeannine Vromant a particulièrement touché le patron de Stradibus Dieppe et ses chauffeurs. Le directeur Benoît Rigaud avait été informé de ce don par la retraitée elle-même «il y a trois ou quatre ans de cela». Il avance une explication à cette prodigalité : «Ses références remontaient à plusieurs années. Cette dame a connu une époque où il n'y avait pas trop de stress, quasiment pas d'incivilités…» La disparition de la retraitée, qui offrait des chocolats aux conducteurs de bus, a attristé le personnel de Stradibus. «Nous avons été quelques semaines sans la revoir et c'est en recevant le courrier notarié que nous avons su qu'elle était décédée. Vraiment, ça nous a fait quelque chose», confie Benoît Rigaud. Un de ses employés se souvient : «Elle nous avait dit : «Vous aurez une surprise, mes petits chauffeurs, quand je ne serai plus là…»
.
Ça sera tout pour ce soir.  :sifflote:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 17 September 2009 à 11h39
Merci pour ces articles intéressants :)

Ben Laden qui s'assagit ?
Le mec qui dormait, il est passé sous le TGV ou pas ? L'article ne le dit pas...?
La pipe, c'est la vie ! (Oui bon je sors de mon dossier Kaamelott, hein...)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 17 September 2009 à 15h01
De rieng !  ;)
Si, si c'est dit… dans le titre. ^^
Dans l'article c'est implicite. Le conducteur ne se serait pas arrêté si le jeune homme avait été vu sur une autre voie que la sienne. Mais bien évidemment, il aurait prévenu à la radio.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 17 September 2009 à 20h48
Je comprends pas ton explication non plus..... :^^;:

Ouais je sais, "va lire l'article", tout ça... Mais ça sert à quoi que le William il se décarcasse, alors ? :P
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 17 September 2009 à 21h04
Gné ?  :huh:
Pourtant j'ai cité tout l'article, puisqu'il était très court. Donc tout est là.
Mon explication pour dire que lorsque un train « tape »* un humain, le conducteur doit arrêter le train et doit repérer le corps. Il le fait souvent avec le contrôleur. Donc il est bien passé dessus et non à côté par exemple.

* c'est le verbe qu'ils emploient en interne je crois.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 17 September 2009 à 21h44
On en a entendu parler ici. Forcément, c'est pas hyper loin (Gilles, en très gros, on est au nord de Pontivy, Saint Nolff est au sud est). Il y a un gros festival à Saint Nolff, qui engrange du monde. Le gars était bourré, il a dormi là...normal.

Le train lui est passé dessus, il pourra s'en vanter auprès des gonzesses.



Pas sûr que ça lui soit d'une grande utilité... :^^;:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 19 September 2009 à 14h30
Bon ben c'est du délire... :mdr:
Je ne savais pas qu'il y avait de la place sous les voies du TGV pour placer un humain !
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 20 October 2009 à 15h17
Ah, bah mince ! Si la boîte coule, où est-ce que j'irai acheter mes sous-pulls ? Il ne manquerait plus que celle d'Azzedine Alaïa suive le même chemin pour que plus jamais, je ne puisse avoir la Classe Américaine. xD

Yamamoto dépose le bilan  (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/10/09/01011-20091009FILWWW00430-japon-yamamoto-depose-le-bilan.php)
Quote
La maison de haute-couture japonaise Yohji Yamamoto, créée en 1972 par le designer du même nom, a annoncé aujourd'hui s'être déclarée en cessation de paiement auprès du tribunal de Tokyo, victime de la récession internationale.

Cette maison de renom, qui conçoit plusieurs gammes de vêtements de luxe sous les marques Yohji Yamamoto, Y's, Y's for men, etc. a vu son chiffre d'affaires chuter à cause de la crise économique.

Sa dette se monte à 6 milliards de yens (45 millions d'euros). Les activités de la société se poursuivront toutefois durant la période de redressement.
Posted on 9 October 2009 à 15h35

Pas de revues de presse en ce moment. Grosse, grosse flemme et peu d'envie de la faire. Je retiens souvent des trucs négatifs, intéressants, bons à savoir, mais négatifs quand même. Du coup je laisse les onglets ouverts quelque temps, puis je finis par les virer.
Cependant, je ne pouvais passer à coté de ça :
Serge Brunier prend tout l'Univers en une photo (http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/09/serge-brunier-prend-tout-lunivers-en-une-photo.html)
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Ce matin, Libération publie sur près de deux pages une image extraordinaire. Résultat d'un travail de deux ans du journaliste, photographe et écrivain Serge Brunier, elle couvre tout le ciel vu de la Terre, on y voit près de 100 millions d'étoiles et des galaxies jusqu'à cent millions d'années lumière. Le tout réalisé avec un simple appareil photo Nikon D3 et un objectif de 50 mm !
C'est la première fois depuis l'invention de la photographie qu'un homme seul prend tout le ciel avec un seul appareil. C'est aussi, curieusement, le premier "survey" total - comme disent les astronomes, c'est à dire une couverture de l'ensemble du ciel - réalisé en numérique, avec des capteurs CCD. Réaliser une image complète du ciel représente un Graal d'astronome. Dès le 19ème siècle des tentatives menées avec les moyens de l'époque ont été menées. Mais elles ont la plupart du temps échoué en cours de route, même si de larges portions du ciel ont été couvertes. Depuis que les télescopes des astronomes professionnels sont dotés de CCD, il y a eu aussi des "survey", plus ou moins vastes, mais aucun ne fait la sphère totale du ciel, comme celui du Digital Sloan Survey. Parmi les projets actuels, se placent le LSST et le Pan-Starrs. Là aussi, le ciel n'est pas complet.

Cette image est visible sur le Net, sur le site de Serge Brunier (http://sergebrunier.com/gallerie/pleinciel), qui raconte en détail l'histoire de cette image-monde. On peut aussi la voir, en très grand, au casino de Monaco, où elle a été imprimée sur une bache rétroéclairée de 12 mètres de long sur 6 mètres de large. {ajout le 14 septembre : Et sur le site de l'ESO (http://tout%20cela%20pour%20une%20%c3%a9nergie%20dont%20les%20b%c3%a9n%c3%a9fices%20environnementaux,%20surtout%20en%20mati%c3%a8re%20d%27%c3%a9missions%20de%20gaz%20%c3%a0%20effet%20de%20serre,%20ne%20sont%20pas%20si%20%c3%a9vidents%20que%20ce%20que%20l%27on%20veut%20bien%20nous%20faire%20croire.%20pour%20construire%20des%20centrales,%20il%20faut%20beaucoup%20de%20b%c3%a9ton,%20or%20sa%20fabrication%20est%20l%27une%20des%20plus%20%c3%a9mettrices%20qui%20soit.%20l%27extraction%20de%20l%27uranium,%20son%20transport%20et%20sa%20transformation%20sont%20%c3%a9galement%20g%c3%a9n%c3%a9rateurs%20de%20co2.%20tout%20comme%20la%20gestion%20des%20d%c3%a9chets...%20d%27apr%c3%a8s%20moi,%20l%27empreinte%20carbone%20de%20l%27%c3%a9nergie%20nucl%c3%a9aire%20n%27est%20pas%20si%20avantageuse%20que%20cela./)}
(…)
Brunier a aussi mis en ligne une vidéo montrant le ciel durant une nuit complète dans le désert d'Atacama.
24h in atacama (http://www.youtube.com/watch?v=nW_FPf8APiA#ws)
Je mokkori, pas vous ? On se croirait sur Mars, le bleu roi (paraît-il) venant ici remplacer le ciel saumon de la quatrième planète du système solaire.
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Voici le papier paru ce matin dans Libération. Et les pdf de l'article (page1 (http://sciences.blogs.liberation.fr/files/plein-ciel-brunier-1.pdf), page2 (http://sciences.blogs.liberation.fr/files/plein-ciel-brunier-2.pdf))

Un homme, une photo, un ciel. Le triptyque peut sembler mégalo, mais le fait est là, incontestable. Pour la première fois depuis l’invention de la photographie, un homme seul, Serge Brunier, a pris une photo de tout l’Univers tel qu’il apparaît de la Terre. Ce cliché vertigineux, de près d’un milliard de pixels et où l’on compte près de 100 millions d’étoiles, nécessite, pour révéler tous ses détails, d’être affiché sur 12 mètres de large et 6 de haut. C’est sur un tel format qu’il est exposé à Monaco. Sa version numérique, sur le Net, permet d’y zoomer à loisir.

Cette image-monde résulte de la passion de Serge Brunier, journaliste, écrivain et photographe spécialisé en astronomie. Ses images ont fait le tour du monde, et son nom est inscrit dans le ciel: les astronomes l’ont donné à un astéroïde. Mais que faire de vraiment spécial pour l’Année mondiale de l’Astronomie ?

«Au départ, raconte Brunier, j’ai proposé à l’ESO [Observatoire européen austral] de tirer un portrait de notre galaxie vue du désert d’Atacama, au Chili.» Puis, au fil de discussions, l’idée d’aller beaucoup plus loin, de donner à voir l’Univers tout entier, s’est imposée.«Bien sûr, cela a changé l’échelle du projet.Mais l’ESO a suivi, par une aide en nature en finançant toute la logistique (avion, hébergement, 4x4 pour parcourir le désert d’Atacama) de l’opération», explique Brunier.
Cette image unique ne provient pas d’un unique cliché. Pour couvrir tout le ciel, Serge Brunier a juxtaposé 300 champs pris de deux sites exceptionnels: le désert d’Atacama, au Chili, pour l’hémisphère austral; et la caldeira de Taburiente, aux Canaries, pour l’hémisphère boréal. Seules quelques images autour de l’étoile polaire proviennent d’un site du Queyras, dans les Alpes françaises.

L’aventure de cette photo sans équivalent a commencé une nuit de janvier 2008, dans le désert d’Atacama, un super-désert, sec depuis des milliers d’années, sans plantes, sans oiseaux, sans insectes… et même sans bactéries selon une étude récente. «Cette nuit, raconte Brunier, j’ai centré la première image sur Canopus, une des étoiles les plus brillantes du ciel austral. Puis, les mouvements combinés de la Terre et de l’appareil sur sa monture ont tracé de grands cercles sur le ciel.»

Nuit après nuit, dans la solitude totale d’Atacama, Brunier a caboté d’étoiles en étoiles, constituant, petit à petit, cette fresque cosmique non moins totale. Derrière cette image se cachent 30 nuits de prises de vue, étalées sur deux ans, cent vingt heures de pose au total, chaque champ photographié quatre fois, 12 milliards de pixels enregistrés…et cent heures de calcul sur ordinateur par Frédéric Tapissier (photo ci dessous) pour assembler les clichés en un fichier unique.
Nuit après nuit, dans la solitude totale d’Atacama, Brunier a caboté d’étoiles en étoiles, constituant, petit à petit, cette fresque cosmique non moins totale. Derrière cette image se cachent 30 nuits de prises de vue, étalées sur deux ans, cent vingt heures de pose au total, chaque champ photographié quatre fois, 12 milliards de pixels enregistrés…et cent heures de calcul sur ordinateur par Frédéric Tapissier (photo ci dessous) pour assembler les clichés en un fichier unique.(http://sciences.blogs.liberation.fr/.a/6a00e5500b4a6488330120a5ad3ce5970c-300wi)Paradoxe: au siècle des télescopes géants – les quatre du Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire européen austral dans l’Atacama affichent 8,20m de diamètre, les monstres en projet feront 35 mètres- cette immense fresque cosmique provient d’un appareil certes haut de gamme (unNikonD3) mais d’usage courant, muni d’un objectif de 50mm de focale.Un paradoxe néanmoins logique: plus le télescope est puissant et plus son champ d’observation est étroit. Au rythme où travaille le VLT, il lui faudrait des siècles pour couvrir tout le ciel.

Transposée sur un plan, la sphère céleste offre cette image rectangulaire et rutilante. La Voie lactée, notre galaxie, s’y impose comme l’acteur majeur, barrant l’Univers comme un équateur. Pile aumilieu de l’image, invisible, le trou noir qui en occupe le centre. Les étoiles visibles brillent de mille feux jaunes, bleus et rouges. Elles semblent innombrables… mais, avec cent millions d’astres, elles ne constituent pourtant qu’un pourcentage dérisoire des 140 milliards d’étoiles de la galaxie. Les nuages interstellaires impriment des marques sombres sur le cosmos ou à l’inverse déploient des voiles lumineux. Une centaine de galaxies, la plus lointaine à cent millions d’années-lumière, y sont visibles sous la forme de nébuleuses. De part et d’autre de la Voie lactée, le noir profond est piqueté de millions d’astres et de dizaines de galaxies. L’impression par Libération n’en donne qu’une toute petite partie à voir, seule l’impression sur un support de 12 mètres, ou les zooms successifs sur la version numérique en révèlent le vrai nombre. Dans une semaine, l’ESO la mettra en ligne sur le net, avec des zooms supplémentaires, dans des images prises par ses télescopes.

Ce ciel est plus proche du regard qu’Homo Sapiens porte sur le cosmos depuis centmille ans que du flux d’images fourni par les télescopes terrestres et spatiaux dont s’abreuvent les astrophysiciens. Pourtant, son message est tout différent, en raison même du corpus scientifique constitué depuis le début du XXe siècle. La géographie et l’histoire de cet univers ont pris une profondeur qui défie les sens et l’entendement…et qui reste pour l’essentiel en dehors de la conscience commune de l’Humanité.
Perso, je surkiffe ma cera (comme dirait tout bon jeune qui se respect  :P ).
Et en cadeau bonux, pour faire mumuse : http://www.gigagalaxyzoom.org/B.html
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Tsub' on 20 October 2009 à 22h04
ENORME ! Ce mot résume assez bien ce projet exceptionnel. Un vrai plaisir que de se balader sur cette carte du ciel vu de notre petite planète. Merci pour la découverte :)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 24 October 2009 à 21h54
Après Les Lapins Crétins, voici… :

Les crottes radioactives des lapins américains (http://environnement.blogs.liberation.fr/noualhat/2009/10/les-crottes-radioactives-des-lapins-am%C3%A9ricains.html)
Quote
On trouve des déchets nucléaires un peu partout sur la planète et même dans des endroits insoupçonnés. En l'occurence, les Américains ont dû tirer une sacrée tronche quand ils ont découvert que les crottes des lapins de l'état de Washington étaient... radioactives.

Il faut dire que les lapins en question sont les voisins du berceau du nucléaire mondial: le site d'Hanford. A quelques centaines de kilomètres de Seattle, le site s'étale sur plus de 1500 km2 sur un ancien territoire indien. Pendant plus de quarante ans, l'usine à plutonium du géant américain a produit en continu le combustible nécessaire à l'arsenal américain. C'est d'ailleurs du ventre d'Hanford qu'est sorti le plutonium de Fat man, la bombe qui a explosé à Nagasaki. En plus du plutonium, les neuf réacteurs ont accouché d'une tripotée de déchets chimiques et radioactifs de toutes catégories.

Chaque année, les scientifiques chargés de surveiller l'environnement analysent des échantillons -végétaux, animaux, ...- prélevés dans la nature. Cette année, dans leur besace, quelques petites crottes rondes qui se sont révélées bourrées de strontium et de césium. Forts de cette découverte, les chercheurs se sont creusés la tête pour savoir comment ramasser l'ensemble des déjections le plus efficacement et rapidement possible. Un hélicoptère équipé d'appareils de radiodétection a donc survolé 4000 hectares pour cartographier les merdes cunicoles et noter leurs coordonnées GPS. Il faut imaginer ça deux secondes: le secrétariat d'Etat de la première puissance mondiale envoie un hélico compter les merdes de lapins... Coût de la manip': 300000 dollars. «Mais ce n'est pas de l'argent jeté par la fenêtre, explique Dee Millikin, porte-parole de la structure en charge du nettoyage d'Hanford. Ainsi, nous pourrons retirer les excréments en quelques jours. Sans cela, il nous aurait fallu des mois!»

A Hanford, certains déchets radioactifs ont directement déversés dans le fleuve Columbia, d'autres ont été injectés dans le sol, tandis que les plus dangereux ont été stockés dans 177 cuves géantes enfouies dans le sol. Ce stockage aurait dû être temporaire, mais plus de cinquante ans plus tard, les cuves sont toujours là, et elles fuient. Elles relarguent un magma radioactif bourré de strontium, de césium et autres gâteries nocives pour des siècles. La nappe phréatique est contaminée et certains écoulements se diffusent lentement jusque dans le fleuve. Dans cette région semi-désertique, les lapins pullulent. Ces gentils rongeurs -qui ignorent les barrières du DOE- creusent leurs terriers à proximité des cuves. L'explication avancée par les autorités du site, c'est qu'ils se régalent des sels radioactifs qui s'écoulent à proximité de leurs terriers. Une fois ramassées, les irradiantes merdes seront stockées dans une décharge, comme il y en a tant sur le site d'Hanford.

Au passage, il est toujours amusant de savoir qu'Areva Inc, filiale américaine de notre fleuron industriel national, détient un paquet de contrats pour «nettoyer» le site. Il est dans un tel état de pollution que cela leur procurera du boulot pour des décennies. C'est pratique d'être à la fois en amont et en aval du cycle de la pollution nucléaire!(http://environnement.blogs.liberation.fr/.a/6a00e54ef088c388340120a61319b3970b-320wi)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: katomeria on 25 October 2009 à 8h04
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Je mokkori, pas vous ? On se croirait sur Mars, le bleu roi (paraît-il) venant ici remplacer le ciel saumon de la quatrième planète du système solaire.
superbe.....
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Perso, je surkiffe ma cera (comme dirait tout bon jeune qui se respect  :P ).
Et en cadeau bonux, pour faire mumuse : http://www.gigagalaxyzoom.org/B.html
excellent...je regrette simplement de n'avoir pas été au courant plus tot pour aller voir la photo géante à Monaco...
enfin des infos comme ça, tu peux en poster tous les jours, Yeo   :cool:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 30 November 2009 à 22h20
(…)
enfin des infos comme ça, tu peux en poster tous les jours, Yeo   :cool:
J'aimerais déjà pouvoir en poster toutes les semaines. ^^

Pour Nao, entre autres :
Retour vers le passé du futur (http://www.ecrans.fr/Vers-le-passe-du-futur,8462.html)
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Quand, en avril dernier, François Descraques met en ligne le premier épisode du Visiteur du futur (en bas de page), le compteur de visites est le dernier de ses soucis. Mais ce qui n’était qu’un simple défoulement à l’origine va devenir en quelques semaines l’un des plus gros succès créatifs diffusé sur Dailymotion. « J’avais pleins d’idées de gags sur la science fiction que je voulais tester mais je ne pensais pas forcément que ça pourrait devenir un projet professionnel, explique son créateur qui, lorsqu’il n’écrit pas, réalise également des publicités. J’ai surtout voulu créer un concept qui utilise des moyens très réduits pour que la technique ne devienne pas un obstacle à la créativité. Le plus simple a donc été d’imaginer un personnage du Futur venant dans notre présent, ce qui m’évitait de construire des décors. »

Le Visiteur du Futur suit la vie de Raph dont l’existence se résume à jouer au basket avec une canette vide. Une vie banale. Une sorte de Simon Astier avachi dans Hero Corp. Jusqu’au moment où sa vie insignifiante est bouleversée par l’irruption d’un individu étrange : le visiteur du futur. Emmitouflé dans un blouson kaki, lunettes de plongée vissées sur le haut du crâne et la tête ensanglantée, ce visiteur a la fâcheuse tendance d’exiger de Raph qu’il interrompe l’un de ses actes profondément quotidiens, comme l’ingestion d’une pizza. Et si le malheureux rechigne à suivre ces ordres aussi mystérieux que péremptoires, le visiteur s’excite et se lance dans un monologue qui va le conduire, de digressions en digressions, à remettre systématiquement en question le destin de l’humanité.
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(http://www.ecrans.fr/local/cache-vignettes/L450xH250/arton8462-7b6d3.jpg)Florent Dorin, l’interprète du visiteur et François Descraques, son créateur - DR
Si les premiers épisodes ressemblent plus à un exutoire sous forme de pastilles qu’une véritable histoire sur le long terme, leur forme et leurs enjeux évoluent à partir du cinquième épisode. Et on s’aperçoit que la folie du Visiteur n’est pas gratuite et qu’il a une petite idée derrière la tête. Que se charge de contrecarrer la brigade temporelle, laquelle s’assure que rien ni personne ne changera le cours du temps. « Le vrai intérêt de la série est d’utiliser les codes de la science fiction que tout le monde connaît grâce à Lost ou Terminator et de les parodier en les rendant anodins et ridicules, précise François Descraques. Mais j’essaie de trouver une cohérence dans toutes ces absurdités pour ne pas tomber dans la simple parodie et créer une sorte de mythologie propre au Visiteur du Futur. »

Cette « première saison pilote » n’a rien coûté puisque sa production s’est appuyée, comme bon nombre de webséries, sur la bonne volonté des acteurs et techniciens. Mais les choses pourraient bien changer. Récemment, François Descraques a signé une option avec la maison de production Paprika Films dans l’objectif de vendre la série à la télévision — en priorité les chaînes de la TNT, bien qu’il ne se ferme aucune porte. Son dossier est pour l’instant en cours d’élaboration. En tout cas, sa popularité sur le web pourrait faire pencher la balance en sa faveur. Chaque nouvel épisode du Visiteur du Futur est regardé au moins 20 000 fois. Et sur leur ensemble, le compteur indique plus de 600 000 vues.
Le visiteur du futur EPISODE 1 (http://www.dailymotion.com/video/x942wj)
Posted on 2 November 2009 à 22h23

Pepsi : la lettre qui valait un milliard (http://www.lesechos.fr/info/agro/300388039.htm?xtor=RSS-2059)
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Une de ses employées avait omis d'ouvrir un courrier du tribunal il y a six mois: la firme américaine vient d'être condamnée à payer 1,2 milliard de dollars sans même avoir su que son procès avait eu lieu.       
Ne pas lire son courrier peut finir par coûter extrêmement cher, vient d'apprendre PepsiCo dans une affaire qui fait les choux gras des médias américains. La firme de Caroline du Nord a été condamnée par un tribunal du Wisconsin à payer 1,26 milliard de dollars... alors qu'elle n'était même pas en courant qu'un procès l'impliquant était en cours depuis six mois.

Deux entrepreneurs du Wisconsin, Charles Joyce et James Voigt, affirment aujourd'hui qu'ils ont partagé en 1981 avec Pepsi leur concept d'eau purifiée embouteillée. Selon eux, le groupe n'a, par la suite, pas respecté l'accord de confidentialité passé entre eux et a fait de leur idée un succès avec Aquafina, une marque devenue depuis très populaire aux Etats-Unis.

Les deux compères portent plainte auprès le tribunal de Jefferson County le 28 avril dernier. Pourtant, le service juridique de PepsiCo n'est au courant de la procédure avant le 18 septembre. Cinq mois plus tôt, quand Kathy Henry, vingt ans d'expérience en tant que secrétaire, reçoit une lettre contenant l'assignation adressée au géant de la boisson, elle met de côté le courrier dans un tiroir, trop occupée à préparer le conseil d'administration. Le procès s'ouvre alors dans la plus grande ignorance de l'accusé et le 30 septembre, Pepsico finit par être condamné par défaut -autrement dit en son absence et sans quelconque défense de sa part.

Le 5 octobre, Kathy Henry reçoit un courrier du tribunal l'informant du jugement rendu une semaine plus tôt. Cette fois, elle ouvre l'enveloppe immédiatement et la première lettre, oubliée, lui revient à l'esprit. La secrétaire la transmet immédiatement au département juridique, mais il est trop tard.

Depuis le 13 octobre, PepsiCo tente en vain d'obtenir la réformation du jugement, en arguant notamment que la somme exigée - l'équivalent de 20% de son profit net annuel moyen, selon la National Law Review - est sans précédent dans un jugement par défaut. La firme américaine, à qui on pourrait décerner le titre d'entreprise la plus clémente de l'année, a qualifié la boulette à un milliard de dollars de son employée de « négligence excusable ».
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Une étude alerte sur un nouveau risque toxique induit par les nanoparticules
 (http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/11/09/une-etude-alerte-sur-un-nouveau-risque-toxique-induit-par-les-nanoparticules_1264653_3244.html#xtor=RSS-3208)
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Des nanoparticules peuvent endommager les cellules humaines, notamment leur ADN, même à l'abri d'une barrière cellulaire. La démonstration de leur génotoxicité in vitro est rapportée par Gevdeep Bhabra (Southmead Hospital, Bristol) et ses collègues dans un article publié en ligne, jeudi 5 novembre, par la revue Nature Nanotechnology. Un effet indirect à double tranchant : un risque toxique inédit, mais de possibles actions thérapeutiques nouvelles.
Les nanoparticules ont une taille de l'ordre du nanomètre (nm), soit un milliardième de mètre (10-9 m). En médecine, elles servent dans les prothèses et au transport de médicaments, en particulier pour atteindre les organes protégés par une barrière cellulaire, comme le cerveau. Pour agir, elles doivent avoir une taille suffisante pour ne pas être trop vite éliminées par les reins. Celles utilisées en médecine ont donc une taille de 20 à 200 nm. Cela implique un accroissement de l'exposition de différents organes.

Les nanoparticules en alliage cobalt-chrome, présentes dans des prothèses en métal, ont une toxicité directe lorsqu'elles sont en concentration suffisamment importante au contact d'un organe : lésions de l'ADN, aberrations chromosomiques, mort cellulaire. Elles sont libérées du fait de l'usure des prothèses.

Barrière cellulaire

Gevdeep Bhabra et ses collègues ont placé pendant 24 heures l'alliage cobalt-chrome sur plusieurs couches de cellules classiquement utilisées comme modèle de barrière cellulaire, les séparant ainsi de cellules humaines, des fibroblastes (cellules du tissu conjonctif).

"Nous avons montré que les nanoparticules peuvent endommager l'ADN et les chromosomes à travers une barrière intacte. Les nanoparticules n'ont pas traversé la barrière ; en fait, les lésions sont dues à un nouveau mécanisme", indiquent les auteurs de l'étude. Ce mécanisme mettrait en jeu les canaux présents dans les membranes et les voies de communication entre cellules.

"Cette étude expérimentale montre à la fois des effets génotoxiques indirects inconnus et de possibles moyens d'action thérapeutique inédits pour les nanoparticules", commente le professeur Gérard Lasfargues, chef du département santé au travail de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail. Il en découle la "nécessité de proposer des tests adéquats et standardisés pour prendre en compte ces données dans l'évaluation de la génotoxicité des nanoparticules", estime-t-il.
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La vie sexuelle agitée des chauves-souris
 (http://sciences.blog.lemonde.fr/2009/11/04/la-vie-sexuelle-agitee-des-chauves-souris/)
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C’est peut être parce que les chauves-souris vivent la nuit que l’on ne sait pas grand chose de leurs pratiques sexuelles et notamment de leur goût prononcé pour la fellation. La fellation ? Les humains connaissent. Quelques bonobos ont aussi expérimenté la chose. Mais de là à imaginer que les chauves-souris s’adonnent elles aussi au sexe oral…

Pour arriver à cette surprenante conclusion, des chercheurs chinois et britanniques ont capturé des cobayes – des cynoptérus sphynx – dans la province du Guangzhou, en Chine. En captivité, les mammifères ont été filmés de 19 heures jusqu’à 7 heures le lendemain.

Résultat : quatorze des vingts femelles observées dans leur intimité ont prodigué une fellation à leur conjoint.

Cette vidéo fournie par les auteurs de l’étude est sans doute le premier porno mettant en scène des chauves-souris.
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http://www.dailymotion.com/video/xb1da6_la-vie-sexuelle-de-la-chauvesouris_animals
“Chaque seconde de fellation augmente le temps de copulation de six secondes environ”, notent doctement les auteurs dans le compte-rendu de leurs recherches, publié dans la revue en ligne PLoS One. Six couples sont restés plus sages. La raison avancée par les scientifiques : “Peut-être que la femelle a été forcée à s’accoupler…”

On peut légitimement se demander quels avantages procure la fellation aux chauves-souris.

“L’accouplement prolongé pourrait faciliter le transport du sperme du vagin jusqu’à l’oviducte”, expliquent les auteurs. Ces derniers précisent que la salive pourrait jouer un rôle inattendu dans cette affaire. La fellation préviendrait “les maladies sexuellement transmissibles chez le mâle et la femelle [grâce à] la salive qui agit comme un antimycosique, un antichlamydia et qui détient des propriétés antivirales”.

De là à penser que la fellation favorise la survie de l’espèce, il y a un pas que nos observateurs émérites ne franchissent pas. Ils  ne se prononcent pas sur un éventuel bénéfice adaptatif de la fellation qui nécessiterait d’autres expériences pour être prouvé.
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Nucléaire : prolonger la vie d'un réacteur en changeant sa cuve ? (http://www.rue89.com/2009/11/08/nucleaire-prolonger-la-vie-dun-reacteur-en-changeant-sa-cuve-125006)
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Pas prévue à l'origine et techniquement ardue, la manoeuvre doublerait la durée de vie des centrales et éviterait d'en bâtir de nouvelles.
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A leur conception, on donnait en effet aux centrales nucléaires une espérance de vie de jeunettes. « Une cuve pouvait théoriquement supporter un flux de neutrons pendant trente-deux ans d'exploitation à pleine puissance », explique Monique Sené, du Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire (GSIEN).

Les vieilles cuves de Tricastin ou Fessenheim ont vécu

Mais à l'approche de la date fatidique, l'idée de prolonger la vie des équipements revient sur la table. L'Autorité de sûreté nucléaire vient ainsi de donner son accord de principe pour que les réacteurs de 900 mégawatts puissent fonctionner jusqu'à 60 ans.

Le souci, c'est que ces vieilles centrales, comme celles de Tricastin ou de Fessenheim, connaissent de plus en plus de fuites, fissures, et autres incidents qui font craindre l'accident. Le risque est réel : la réaction nucléaire qui s'opère dans la cuve de la centrale dégage une énergie gigantesque.

Bombardé en permanence par le rayonnement, le cylindre d'acier peut devenir fragile comme du verre et se casser brutalement, ce qui aurait des conséquences catastrophiques.

Garder la centrale mais changer la cuve, une idée folle ?

Alors, la France doit-elle fermer les centrales qui ont atteint la trentaine ? Délicat.

Le nucléaire fournit plus des trois quarts de l'électricité du pays et le réacteur nouvelle génération, l'EPR, censé prendre le relais à moyen terme et dont deux exemplaires sont en chantier en France, ne tient pas encore ses promesses. Les énergies renouvelables, elles non plus, ne sont pas encore à la hauteur : elles ne devraient assurer que 15,5% de la production d'électricité en 2010.

Germe alors une idée folle : pourrait-on faire en sorte qu'une centrale nucléaire survive à sa cuve, en remplaçant celle-ci lorsqu'elle devient trop dangereuse ?

Ainsi EDF se donnerait du temps -et de l'argent- pour réfléchir sereinement aux énergies renouvelables. C'est le souhait de certains écologistes comme Pascal Husting, le directeur de Greenpeace France, qui préfère la prolongation des centrales existantes à la création d'EPR supplémentaires.

Une opération « pas impossible »

Le problème c'est que le remplacement de la cuve, ce cylindre de 300 à 400 tonnes, est réputé impossible. Roland Debordes, président de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) objecte : « A ma connaissance il n'y a pas de porte assez grande pour la faire sortir. »

Faux, selon Michel Nedelec, du service d'analyse des matériels et des
structures au sein de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) :

« La cuve entre dans le bâtiment par le “tampon matériel” [une grande ouverture circulaire, ndlr]. C'est une grosse opération de la faire ressortir, mais de n'est pas impossible. »


Des générateurs de vapeur et certains couvercles de cuve, eux aussi de dimensions imposantes, ont déjà été remplacés. Michel Nedelec se souvient :

« Ce n'était pas envisagé à l'origine. Les ingénieurs ont conçu des robots capables de couper à distance puis de ressouder les tuyaux reliés à ces pièces. »


Bien entendu, repositionner la cuve au dixième de millimètre près serait une gageure. Mais la difficulté n'était pas moindre pour raccorder les nouveaux générateurs de vapeur aux tuyauteries du circuit primaire.

Protéger l'environnement de la radioactivité de la cuve à l'air libre
Obstacle suivant, de taille : la cuve est radioactive après son exploitation.

Comment la sortir de la centrale sans danger ? La réponse vient ici de centrales américaines, de taille et de puissance similaires à leurs homologues françaises. « A Trojan ou dans le Connecticut nous avons déplacé les cuves en plein air, en prenant des mesures de radio-protection », explique Scott Burnell, de la Commission de régulation nucléaire américaine.

La cuve a été remplie de béton pour atténuer les radiations et couverte d'une matière plastique pour empêcher le vol de poussières radioactives.

Un marché potentiellement mondial

Reste l'enceinte de confinement. A supposer que la cuve puisse être remplacée à l'identique, le béton précontraint du bâtiment réacteur pourra-t-il résister à 30 ou 40 années d'exploitation supplémentaires ?

A priori oui, tout comme un pont ou un autre ouvrage d'art. EDF a tout de même demandé des études en ce sens au tout nouvel Institut du vieillissement des matériaux. Sur les centrales de 1 300 mW, qui ne sont pas protégées par une peau métallique, l'étanchéité pourrait laisser à désirer. Michel Nedelec suggère :

« On pourrait couvrir la paroi intérieure d'une protection à base de résine et de fibre de verre. »

Un matériau déjà utilisé pour les coques de bateau et sur des morceaux de certaines centrales. L'expert de conclure :

« Les difficultés du remplacement sont liées au coût et au temps, mais il n'y a pas d'impossibilité technique. C'est à l'exploitant de voir si l'investissement lui semble rentable. »

A ce jour, EDF affirme n'avoir mené aucune étude sur le remplacement des cuves, du moins aucune pouvant être rendue publique. Si la solution devenait envisageable et permettait de doubler la durée d'exploitation des centrales, elle intéresserait jusqu'à la Chine et l'Afrique du Sud, où sont installés d'autres réacteurs d'Areva.(http://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_width/files/YannGugan/2009_11_08_nucleaire_reacteur_marcoule.jpg)
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Posted on 9 November 2009 à 21h56

Des myriades de méduses géantes envahissent les côtes japonaises (http://www.lemonde.fr/planete/video/2009/11/30/des-meduses-geantes-envahissent-les-cotes-japonaises_1273838_3244.html)
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Des myriades de méduses géantes sont apparues sur les côtes japonaises et pourraient avoir un très fort impact sur la pêche nippone. Les scientifiques estiment que le réchauffement des océans pourrait être à l'origine de cette invasion.
http://www.dailymotion.com/swf/xbbqcn
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Diditoff on 1er December 2009 à 10h02
La vache, la taille des méduse !!!!!!!!

Si encore ça pouvait se manger ces trucs...
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 3 December 2009 à 16h29
Merci pour ces très bonnes lectures de la semaine :)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 4 December 2009 à 23h21
Merci pour ces très bonnes lectures de la semaine :)
De rien, même si ça fait toujours plaisir d'avoir des retours. =)
Ce soir encore ça sera assez éclectique, quoique il sera à nouveau question de sexe (du cul, du cul, du cul ! 'y a que ça de vrai pour rameuter le chaland  :mdr:). En même temps elle en parle tellement bien que ça serait dommage de ne pas en profiter (bon en même temps on en parle si peu dans les media, enfin si peu de cette manière intelligente et réfléchie, pas uniquement raccoleuse). D'ailleurs ce n'est pas la première fois que je poste des articles tirés de son blog.


Concours de squirting : ça gicle ! (http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2009/11/concours-de-squirting-%C3%A7a-gicle.html)
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(…) Le mot anglais squirting désigne généralement les femmes-fontaines et ce liquide clair qu'elles émettent en se masturbant ou en faisant l'amour. Sous l'effet de l'excitation, certaines se mettent à couler comme des petits robinets. Un filet d'eau cristalline, sans odeur, ni saveur, se met à couler en continu entre leurs cuisses. D'autres "giclent" comme si elles éjaculaient, au moment de l'orgasme. Certaines peuvent contrôler ces émissions et gicler à volonté, sans forcément jouir. D'autres ne contrôlent rien du tout et inondent les draps (qu'il faut changer) ou le visage ahuri de leur partenaire (qui s'enfuit parfois en courant). L'existence de ces femmes est avérée depuis des millénaires.

A la définition du mot squirting, le site Wikipedia cite par exemple le chant de Salomon : "Ma bien-aimée est comme un jardin enclos ; mon épouse, un printemps silencieux, une fontaine prête à jaillir". Il y a des hommes qui se font fort de "réveiller n'importe quelle femme". Partant du principe que nous sommes toutes capables de devenir des femmes-fontaines, ils introduisent un doigt, parfois deux, dans les zones érogènes du vagin et stimulent les "boutons de contrôle" censés ouvrir les vannes. Parfois, ça marche. Au Japon, l'acteur porno N°1, Taka Kato, est surnommé "goldfinger" parce qu'il possède bien plus qu'un pénis de 24 cm. Il possède des doigts d'or et surtout le talent d'un véritable sourcier : plongeant l'index et le majeur dans la vulve, il affirme pouvoir trouver "les 7 sources du plaisir".

A en croire Taka Kato, les femmes en ont pas moins de 7. Et il le prouve. La firme Dogma commercialise d'ailleurs des DVD d'initiation au "7 zones érogères vaginales" dans lesquels Taka Kato expose sa théorie puis passe à la pratique. Sa démonstration est troublante. Les actrices, l’air égaré, se mettent à balbutier et pleurer lorsque Taka Kato, armé de ses deux doigts, les fait jouir à des endroits dont elles ne soupçonnaient même pas l’existence. Elles connaissaient le plaisir clitoridien, elles connaissaient le point G, mais savaient-elles qu’il y avait un point N°3 ici ? Un point N°4 là ? Elles sursautent, se tordent, gémissent, supplient qu’il arrête. Taka jubile… et insiste à coups de doigts redoublés. Sa main est tellement renommée que la compagnie Love Merci en vend un moule en silicone, une reproduction conforme, que beaucoup de jeunes Japonais utilisent sur leur petite copine.

Au Japon, le squirting fait partie des faits reconnus depuis au moins le XVIIIe siècle sous le nom de shiofuki ("le jet de la baleine") : les estampes érotiques montrent souvent des hommes qui s'amusent à lécher une femme afin d'en recueillir le précieux jus, le nectar de longue vie, qu'ils boivent à la façon d'une potion magique. En Occident, l'existence des femmes-fontaines, oblitérée sous l'effet du puritanisme, reste sujet à débat. Ce qui explique pourquoi, lors du fameux Masturb-a-thon organisé par des militantes (sexologues ou lesbiennes), la concours de masturbation s'accompagne toujours d'un concours de squirting. Les candidates s'amusent à "jouir le plus loin possible" et comparent leurs résultats avec les éjaculations des hommes… Qui jouit avec le plus de souffle ? (…)
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L'enfer économique peut être (aussi) pavé de bonnes intentions (http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2009/12/lenfer-%C3%A9conomique-peut-%C3%AAtre-aussi-pav%C3%A9-de-bonnes-intentions.html)
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On déplore de façon régulière le manque de clivage entre droite et gauche. S'il y a bien un sujet clivant, c'est celui du contrat de travail. La droite essaie régulièrement, sous la pression du MEDEF, d'assouplir le contrat de travail (CPE, CNE, ...) en introduisant le concept de "flexsécurité". La gauche est bien entendu en sens opposé et les syndicats vent debout.

Essayons de passer au-dessus des idéologies et de creuser un peu le sujet. Je vais sûrement faire hurler ici mais je parle d'expérience: il est, en France, difficile de licencier. Je ne parle pas des multinationales qui, aidées de bataillons de juristes, font des plans sociaux. Les médias (la TV notamment) donnent malheureusement une image distordue du paysage économique français en zoomant exagérément sur les entreprises du CAC40 et les autres grandes entreprises alors que les PME pèsent plus lourd en terme d'emplois.

Je parle donc de mon expérience dans des PME voire TPE. J'ai dû, dans ma carrière, procéder à plusieurs licenciements (une douzaine je pense). J'ai eu la "chance" de ne le faire que de mon propre chef ou en accord avec les ordres qui m'ont été donnés. Il faut d'ailleurs remarquer que, dans les PME, on doit assumer ses choix car on doit annoncer les yeux dans les yeux au salarié concerné sa décision. Ce qui pousse à la réflexion en amont... contrairement aux grosses sociétés où un patron décide du licenciement de gens qu'il ne verra jamais et où l'annonce est faite par des managers qui n'ont pas décidé, ce qui pousse à une déshumanisation évidente.

Il est très difficile, dans une PME, de licencier un salarié "non-performant" quand bien même celui-ci ne fait pas d'effort particulier (j'ai une mansuétude certaine pour les salariés qui se défoncent et ont du mal à être performants mais beaucoup moins pour ceux qui font preuve d'un certain je-m'en-foutisme... adhésion à la valeur travail, quand tu nous tiens). Il faut monter un dossier avec des preuves tangibles, ce qui est très complexe (souvent parole contre parole) ... Les prud'hommes sont de notoriété publique plutôt en faveur des salariés, ce que les salariés savent. Et si l'entreprise ne veut pas prendre de risque de prud'hommes (dommages et intérêts, temps perdu, mauvaise image), elle finit par donner au salarié une somme souvent rondelette (au détriment, budget oblige, des primes qui pourraient être versées à ceux qui, eux, fournissent un bon travail) et même des recommandations positives pour chercher un nouveau job! La loi récente sur la "rupture conventionnelle" permet au moins désormais d'éviter l'hypocrisie qui consistait à monter un faux dossier antidaté de faute grave (insubordination souvent) pour conclure une transaction...

Quel est le résultat? La peur d'embaucher... l'argument fait hurler la gauche ou les syndicats mais je l'ai vécue! Quand on sait la difficulté de licencier, on réfléchit à deux fois avant d'embaucher. Et, quand on embauche, on prend le moins de risques possibles, laissant grand ouverte la porte qui mène aux discriminations...
On peut faire le parallèle avec la location: nous avons des lois très protectrices pour les locataires, ce dont on peut s'honorer. Mais le revers de la médaille est lourd: les propriétaires apeurés demandent des garanties délirantes, parfois au mépris de la loi (garants, feuilles de salaires, d'impositions, lettre du patron,...).

Bref, le problème est que quand on blinde la sortie, on ferme l'entrée dans le même temps, c'est un constat...

Ce qui débouche sur un problème plus global de la société française: une fracture de plus en plus grande entre insiders et outsiders. Qui sont les insiders? Ceux qui sont en poste, en CDI et de préférence avec une certaine sûreté de l'emploi. De qui parlons-nous? Des fonctionnaires mais aussi d'une bonne partie des salariés des grandes entreprises, notamment celles en bonne santé financière dans des secteurs porteurs. Il y a évidemment un degré dans les insiders: un salarié de PME en CDI est un petit insider, celui d'une TPE se trouve dans la zone grise entre insiders et outsiders. Qui sont les outsiders? Les chômeurs bien sûr, mais aussi les temps partiels, intérimaires, intermittents du spectacle, ceux que l'on nomme aussi les "précaires".

Une fracture sociale énorme qui s'élargit encore plus en temps de crise: le turn-over s'effondre, les insiders s'accrochent à leur poste et les outsiders... restent en dehors.

Le rôle des syndicats ici est trouble. En effet, ce sont eux les plus opposés aux assouplissements du contrat de travail mais il faut également noter qu'ils sont le plus présents (et de loin!) chez ... les insiders. Dès lors, on peut se demander s'il s'agit d'une attitude "humaniste" ou une simple défense des intérêts d'une partie de la population au détriment d'une autre?

Bien entendu, je ne prône pas la démolition complète du contrat de travail ni une CDDisation généralisée. La position de l'ultra-gauche selon laquelle tout le monde devrait être insider me semble irréaliste dans la société telle qu'elle est aujourd'hui. Par contre, il ne me semble pas déraisonnable de penser que les insiders pourraient accepter un certain assouplissement au profit des outsiders. Ce serait faire oeuvre de fraternité et de justice sociale... qui sont traditionnellement des valeurs de gauche, à rebours des positions de celle-ci sur le contrat de travail...
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Un des secrets des stradivarius dévoilé (http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/12/04/le-secret-des-stradivarius-devoile_1275970_3246.html#xtor=RSS-3208)
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Le mystère, un des plus épais de l'histoire de la musique, tenait depuis trois siècles. Depuis la mort, en 1737, à 93 ans, d'Antonio Stradivari, des générations de luthiers, de musiciens, d'acousticiens et de chimistes avaient tenté de percer le secret du maître. Le bois, la colle, l'assemblage des matériaux, leur traitement : la composition des fameux violons avait été passée à la loupe, ou plutôt à tout ce que la palette scientifique proposait d'optiques surpuissantes. Un élément résistait toutefois à l'analyse, celui-là même dont le maître de Crémone avait toujours refusé de révéler la formule : le vernis.
C'est aujourd'hui chose faite. Après quatre années de recherche, on connaît désormais la structure exacte du mystérieux revêtement. Une équipe d'une quinzaine d'intervenants issus de sept laboratoires français et allemands, coordonnée par Jean-Philippe Echard, chimiste au laboratoire de recherche et de restauration du Musée de la musique, à Paris, doit en faire l'annonce, vendredi 4 décembre. Une publication a été mise en ligne sur le site de la Angewandte Chemie International Edition, la plus importante revue de chimie au monde. Une version papier devrait suivre en janvier, accompagnée d'un article dans la revue Nature. Autant dire que ces conclusions devraient dépasser le cercle des mélomanes.(…)
L'équipe du Musée de la musique a employé les grands moyens. Elle a intégré à son étude un luthier, Balthazar Soulier, qui avait déjà observé plus d'une soixantaine de stradivarius. Surtout, elle a assis sa recherche sur cinq instruments conservés dans la collection de l'établissement de la porte de La Villette. Quatre violons et une tête de viole d'amour – un instrument à douze cordes tombé en désuétude au XIXesiècle – réalisés entre1692 et 1724, autrement dit au cours d'une très large période. Sur chacun d'entre eux, ils ont prélevé une parcelle de vernis de la taille d'un grain de semoule. Et ils ont commencé l'expérience, ou plutôt les expériences.

D'abord ils ont passé les particules au microscope à ultraviolets. Ils ont ainsi pu déterminer que les échantillons étaient composés de deux couches avec, dans la seconde, des grains de pigments. "Mais nous ignorions encore comment étaient composées ces couches", raconte Jean-Philippe Echard.

Les échantillons ont alors pris le chemin de Saclay, dans l'Essonne, pour être analysés en lumière infrarouge dans le synchrotron Soleil. Cet immense accélérateur d'électrons permet de disposer d'une source suffisamment intense pour dresser la cartographie chimique d'un matériau. Et c'est là que l'information essentielle est tombée: le maître utilisait un simple vernis à l'huile. Pas de sous-couche dopée aux extraits de peau, d'os, ou d'esturgeon, comme le voulaient certaines légendes. "Il n'était pas non plus allé traire les abeilles de Hongrie orientale une nuit de pleine lune", s'amuse Jean-Philippe Echard. Non: pour sa base, le maître utilisait une simple huile siccative, à la façon des peintres ou des ébénistes.

Cette conclusion a été affinée au laboratoire du Museum d'histoire naturelle, à Paris. En couplant deux techniques – la chromatographie en phase gazeuse et la spectrométrie de masse – les scientifiques ont pu préciser la composition de chacune des deux couches. Dans la première, ils n'ont trouvé que de l'huile de peintre. Dans la seconde, un mélange composé de cette même huile et de résine de pin.

Restait à déterminer le contenu des grains de pigment. Cette fois, c'est au Laboratoire de dynamique, interactions et réactivité (Ladir), à Thiais (CNRS, Paris-VI) et à Dortmund, en Allemagne, que le dernier élément du rébus a été déchiffré. Et là, nouvelle surprise! Le génial Antonio n'avait pas inclus dans son vernis du rouge, mais des rouges, passant, au cours de sa vie, d'un coloris nourri d'oxyde de fer à un vermillon au sulfate de mercure pour finir avec un pigment laqué à base de cochenille. "Avec le vernis, l'intentionnalité de Stradivari n'était pas acoustique, mais visuelle", conclut Jean-Philippe Echard.
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Title: Re: Revue de Presse
Post by: katomeria on 5 December 2009 à 12h07
ben voila des infos pour le moins ECLECTIQUES........  :mdr:
thank you
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 19 December 2009 à 18h42
Un premier qui devrait intéresser Nao. ^_^
Le petit prince à la triste figure (http://passouline.blog.lemonde.fr/2009/12/13/le-petit-prince-a-la-triste-figure/#xtor=RSS-32280322#xtor=RSS-3208)
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Avez-vous sérieusement réfléchi aux problèmes que pose la traduction du Petit Prince de Saint-Exupéry en japonais ? Pour être franc, moi non plus, pas trop ces derniers temps. Pourtant cela s’impose depuis qu’il y est tombé dans le domaine public il y a quatre ans. En l’espèce, la métaphore de la chute se justifie pleinement. Une quinzaine de traductions différentes y ont été recensées, toutes venues défier la traduction de Arô Naitô Le Prince de l’étoile qui régnait souverainement depuis un demi-siècle. C’est si grave que Haruhisa Katô, professeur émérite à l’université de Tokyo, a consacré il y a peu un essai à ce phénomène sous le titre Le Petit Prince à la figure triste. La lecture qu’en a fait Masaka Ishibashi dans la revue Labyrinthe (No 31, 2008, 141 pages, 10 euros, Maisonneuve) est édifiante. On y découvre que la controverse entre les traducteurs s’est répandue jusque dans les rubriques littéraires des journaux. Dès l’incipit du conte, ils ont trouvé matière à se quereller. Comment rendre au mieux l’idée du serpent boa dont chacun se souvient qu’il avalé un éléphant ? Uwabami, bien sûr puisque ce serpent de légende parle à l’imaginaire de tous les japonais. Certes… Mais les néo-traducteurs lui ont préféré l’équivalent de « boa », ce qui se discute et renvoie immanquablement à la nuance, voire au glissement sémantique, opérés en latin puis en français entre le boa et le serpent boa. Et comment distinguer « égaré » de « perdu » s’agissant de la situation du jeune héros dans le désert ? Et encore, ce n’est rien par rapport aux deux principaux casse-tête chinois de cette traduction en japonais : l’expression « au hasard des réflexions » impossible à attribuer avec certitude au narrateur ou au petit prince et, plus difficile encore, « c’était doux comme une fête » rapporté à Noël.

Dans son exposé de l’affaire Petit Prince,  Masataka Ishibashi dénonce même comme « criminelle » l’attitude qui consiste à confondre le jugement professionnel porté sur la qualité de la traduction et le sentiment personnel qu’elle nous inspire. Jamais nous n’aurions cru que des considérations sur le uwabami conduiraient à de telles extrémités. Il est vrai que l’éternel débat entre les tenants de la traduction littérale et ceux de la trahison littéraire, les partisans de la lettre et ceux de l’esprit, en est réactivé. Autant de versions qui en disent moins sur Saint-Ex que sur leurs auteurs tant ils s’y projettent. Il se trouve même une traductrice, elle-même romancière, Yumiko Kurahashi, pour présenter ce conte pour enfants comme un roman pour adultes ! Elle tient que l’expression « grandes personnes »employée par le petit prince ne se trouve que dans la bouche d’individus d’âge mûr. Encore est-on là dans le domaine de l’interprétation. Avec la version de Masahiro Mita, on n’ose plus appeler cela une traduction mais une adaptation, ce qui est d’autant plus scandaleux qu’elle est signée d’un romancier qui fut lauréat du prix Akutagawa (leur Goncourt). On a même droit à une version signée d’une auteur de manga qui ignore tout du français, ce qui dispense au moins de se poser la question de la fidélité.

Ainsi, il ne manque pas de plumes prestigieuses au Japon pour faire subir les derniers outrages au Petit Prince (mais le journaliste Hervé Plagnol, assidu lecteur de la République des livres, nous signale qu’il en est de même avec The Wind in the Willows de Kenneth Graham, un classique anglais du livre pour enfants qui n’eut aucun succès en France en raison d’une traduction calamiteuse). Que ces Japonais ne s’avisent pas d’aller skier en Suisse, ils risqueraient l’extradition. Toutes choses qui méritent d’être traitées en priorité car en Le Petit Prince tombera en 2014 dans le domaine public en France aussi. Le chiffre d’affaires annuel des établissements Gallimard devrait en être sensiblement affecté. De nombreux concurrents s’empareront du jeune héros et pourraient lui faire subir un traitement à la japonaise. Ne restera alors à l’éditeur original du Petit Prince qu’à prendre les devants en préparant une Pléiade princière ; elle intégrerait non seulement variantes, dessins et brouillons, mais encore tout ce qui relève de la réception (critiques, réactions, commentaires) et enfin le récit de ses aventures posthumes dans les 180 langues dans lesquelles il a été traduit.
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L'objet du jour : la canette de Coca-Cola, par Terra Eco (http://www.lemonde.fr/le-rechauffement-climatique/article/2009/12/12/l-objet-du-jour-la-canette-de-coca-cola-par-terra-eco_1279593_1270066.html#xtor=RSS-3208)
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Sur le parterre de l'entrée, le logo rouge et blanc s'affiche en caractères XXL. Nous ne sommes pas à Atlanta, berceau américain de la multinationale Coca-Cola devenue icône de la mondialisation, mais à Socx, près de Dunkerque (Nord). Ici, 1,73 milliard de litres de boissons de la marque (Coca-Cola, Fanta, Sprite…) ont été embouteillés, puis vendus dans l'Hexagone en 2008. Car "95 % des produits commercialisés en France sont fabriqués en France", vante Arnaud Rolland, responsable du développement durable de Coca-Cola Entreprise.
De cette usine, l'une des plus importantes de la marque en Europe, sortent 5 millions de canettes en acier par jour. C'est Ball Packaging qui fournit les boîtes vides : elles sont fabriquées pour les trois quarts dans son usine voisine, près de Dunkerque. Les canettes en alu, elles, sont embouteillées aux Pennes-Mirabeau, près de Marseille… après que les bobines d'aluminium ont traversé la moitié de la planète. En effet, l'alumine, leur matière première, s'extrait de gisements de bauxite, à 75 % australiens.

Une fois reçues, les boîtes s'alignent sur la ligne de production pour y être remplies du précieux liquide. Le procédé est simple. Chaque fabricant sous licence reçoit de la part de la Coca-Cola Company le concentré déjà prêt, à la formule top secrète. Ne reste plus qu'à y ajouter l'eau. Conscient que le principal ingrédient de ses boissons constitue une ressource inestimable, Coca s'est engagé à diminuer la quantité nécessaire pour la fabrication de la boisson mais aussi pour le lavage et le rinçage de la tuyauterie. Ainsi, après une réduction de son ratio d'eau de 11 % en quatre ans, la filiale française est parvenue, en 2008, à utiliser "seulement 1,47 litre pour l'élaboration d'un litre, boisson comprise, ce qui place les usines françaises parmi les meilleurs sites du monde", s'enorgueillit le responsable. L'addition se monte tout de même à 2,5 milliards de litres pour l'ensemble des boissons de la marque produites en France en 2008.

DE L'EAU DANS LE GAZ

Mais au fait, d'où vient toute cette eau ? "Cela dépend des sites. Pour l'usine de Socx, elle provient du réseau de la ville, comme pour l'ensemble des sites français, sauf Grigny [au sud de Paris], où elle est directement pompée dans une nappe phréatique, avec toutes les autorisations nécessaires bien sûr", répond Arnaud Rolland. L'eau n'affichant pas les mêmes propriétés partout, le goût du Coke varie d'un pays à l'autre. Au Kerala, le cola a même eu une saveur amère. En 2006, les boissons Coca-Cola et PepsiCo ont été interdites dans cet Etat indien. Les géants du soda y étaient accusés d'assécher les nappes phréatiques au détriment des paysans, et leur cola de contenir des résidus de pesticides "bien au-delà des limites considérées sans danger", selon le Centre pour la science et l'environnement. Rebelote cet été en Chine, où la multinationale a été placée sur une liste noire par la Commission pour la réforme et le développement de Pékin. Motif ? Consommation d'or bleu trop importante dans ses usines. Il y a de l'eau dans le gaz du cola.

Retour à Dunkerque. Il manque encore quelques ingrédients avant de pouvoir fixer le couvercle : le gaz carbonique pour les bulles et le sucre pour les calories. Aux Etats-Unis ou au Canada, il s'agit de saccharose de maïs ou de canne. En Europe, il est issu de betteraves, cultivées intensivement. Un litre de Coca classique contient 20 morceaux de sucre. Et même si la multinationale développe des sodas light sans sucre, donc avec édulcorants, le coke rouge représente toujours 70 % de ses ventes en France.

RÉFRIGÉRANT !

Une fois remplies et scellées, les canettes partent en camions rejoindre les entrepôts d'où sont livrés ses clients. Chez Coca-Cola, 95 % du transport s'effectue par la route. Arnaud Rolland rejette la faute sur la SNCF : "Nous cherchons à maximiser le rail-route, mais nous nous heurtons à des difficultés opérationnelles, le fret n'étant pas assez développé." Rassurons-nous, une canette parcourt, en moyenne, 240 km "seulement" depuis la chaîne jusqu'aux rayons. Grâce à ses cinq usines aux quatre coins de l'Hexagone (qui en a six mais tant pis), Coca parvient à limiter les bornes. Et "le fret est systématiquement utilisé pour les grands flux, Nord-Sud par exemple", ajoute Arnaud Rolland.

Ça y est, les canettes ont rejoint les supermarchés, les restaurants ou les distributeurs automatiques. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas négligeables dans le bilan carbone total de la multinationale. Sur 1,5 million de tonnes équivalent CO2 émises en 2008, deux tiers proviennent des appareils réfrigérants. Ces machines tournent 24 heures sur 24, et les gaz fluorés qu'elles contiennent sont de puissants gaz à effet de serre. "C'est pourquoi nous avons développé des boîtiers régulateurs d'énergie, indique Arnaud Rolland, qui mettent en veille l'appareil en cas de non-utilisation", la nuit par exemple. Selon lui, en France, 15 % des distributeurs seraient déjà équipés. Objectif : 100 % d'ici à 2020.

Côté empreinte écologique des produits, ce sont les emballages qui représentent la bête noire de la compagnie. Qu'ils soient conçus en alu, acier, plastique ou verre, leur impact représente 30 % à 70 % de l'empreinte du produit, à savoir 170 g équivalent CO2 pour une canette de Coca classique fabriquée en Angleterre, soit autant qu'une voiture moyenne parcourant un kilomètre. Mais la boîte a décidé de dégainer la stratégie des 3 R : réduire, réutiliser, recycler. "Nos nouveaux couvercles sont plus légers de 0,28 g", avance le responsable développement durable. Cela n'a l'air de rien, mais à raison de plusieurs millions de canettes produites par jour, l'économie en matières premières devient substantielle.

PREMIERS BACS À RECYCLAGE

Pour le deuxième R, la société a décidé d'utiliser des canettes fabriquées à partir de matériaux recyclés, à hauteur de 50 % pour l'acier et de 55 % pour l'alu. Lesquels sont directement issus des chutes de l'industrie ou du tri des ménages. Ces métaux possèdent la qualité incomparable d'être recyclables à l'infini. D'ailleurs, question recyclage, Coca sort la grosse artillerie. La filiale française s'est lancée dans la mise en place de collecteurs de tri sélectifs avec ses partenaires – parcs de loisirs, collectivités locales ou restaurateurs. Les premiers bacs devraient voir le jour dans le restaurant Autogrill du Carrousel du Louvre ce mois-ci. Le logo rouge et blanc prétend se redessiner en vert.

Louise Allavoine
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Mars express (Esa) filme Deimos et Phobos (http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/12/mars-express-esa-filme-deimos-et-phobos.html)
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La caméra de la sonde européenne Mars Express (http://www.esa.int/SPECIALS/Mars_Express/index.html) vient de réaliser une première : les deux lunes de Mars, Deimos et Phobos, sur la même image... et sur le même film.

L'Agence spatiale européenne vient de publier ces images spectaculaires (http://www.esa.int/SPECIALS/Mars_Express/SEMDOE7JT2G_1.html#subhead3), prise par la caméra HRSC le 5 novembre dernier. Profitant d'un alignement rare entre la sonde et les deux lunes, les scientifiques responsables de la caméra et les ingénieurs de l'ESA ont programmé l'engin pour qu'il prenne 130 images en une minute et demie, espacées d'une seconde au plus. Le résultat, c'est un film, qui montre Phobos passant devant Deimos (http://a1862.g.akamai.net/7/1862/14448/v1/esa.download.akamai.com/13452/qt/Movie01PhobosDeimos_anim.mov). Ces images (ci dessus) ne sont pas très détaillées, mais la caméra a pris par ailleurs des images plus précises de ces satellites naturels de la planète Rouge (ici une très belle image de Phobos) (http://esamultimedia.esa.int/images/marsexpress/455-20091201-5870-Close-up_of_Phobos-04-PhobosDeimos_H1.jpg). [Note de Yeo : cliquez dessus, le piqué est exceptionnel !]

Ces images sont certes spectaculaires, mais elles vont aussi permettre de raffiner les calculs d'orbite des deux lunes, alors qu'il existe un projet Phobos Grunt, Russo-Européen, qui ambitionne d'aller poser une sonde sur la lune Phobos et d'en rapporter un échantillon sur Terre.

L'image ci-contre permet de visualiser les positions respectives de la sonde Mars Express et des deux satellites naturels de Mars lors de la prise de vues par la caméra.

Mars Express est en orbite autour de Mars depuis le 25 décembre 2003 (lire ici (http://sciences.blogs.liberation.fr/files/25_12_2003.-evt-mars1.pdf), ici et ici). Elle constitue une des plus belles réussites scientifiques de l'ESA (lire ici (http://sciences.blogs.liberation.fr/files/omega_itv-bibring.pdf)). L'astrophysicien Jean-Pierre Bibring vient de publier un livre Mars Planète bleue ?, (Odile Jacob) (http://www.odilejacob.fr/0207/2739/Mars-plan%E8te-bleue%A0-.html) qui raconte les dernières nouvelles scientifique de l'exploration de la planète... rouge.(http://sciences.blogs.liberation.fr/.a/6a00e5500b4a6488330120a742697a970b-300wi)
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L'art de te ligoter, ma chérie... (http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2009/12/les-ma%C3%AEtresses-de-la-corde-au-japon.html)
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Au Japon, “bondage” se dit shibari ou kinbaku: l’art d’attacher. Dépassant les frontières de l’archipel, cet art se répand dans le monde entier. En Allemagne, les conventions de shibari rassemblent jusqu’à 3.000 personnes. En France, les cours de shibari obtiennent un succès grandissant. (…)
Au Japon, les premiers spectacles publics de shibari érotique se déroulent dans des clubs de strip: il s’agit, dans l’immédiat après-guerre, de déjouer la censure en dévoilant des morceaux d’anatomie féminine entre deux pans de kimono et quelques tours de corde. Le shibari est-il l’art de transformer les femmes en objet ? Oui, d’une certaine manière. Mais au Japon –pays animiste, où l’on prête même aux parapluies une âme– l’objet n’est pas dévalorisé comme en Occident. L’objet n’est ni passif, ni «prostitutif». Il exerce un pouvoir parfois bien supérieur à celui du sujet, qui subit son magnétisme. L’objet se fait désirer. L’objet décide s’il se donnera ou non. Voilà peut-être pourquoi le shibari est devenu un des aspects les plus troublants du féminisme au Japon.
Benio est une des pionnières du mouvement. Quand je l’interviewe vers 1999, elle explique : « La culture japonaise est imprégnée par l’esthétique de la corde. A l’époque d’Edo (1603-1868), il existait même des techniques de shibari réservées aux samourai: ça faisait partie de leur savoir-vivre, comme l’art du thé ou la calligraphie. Cette tradition est très ancienne. Mais que des femmes osent s’emparer de cette tradition, ça, c’est nouveau ! » Passée Maîtresse dans l’art de la corde, elle réalise dès 1992, des performances artistiques et sensuelles proches du rituel d’exorcisme. Vêtue comme une prêtresse, dans un kimono flamboyant, Benio suspend ses « proies » puis les couvre de cire rouge comme des gouttes de sang et de fleurs de saison soigneusement choisies : fleurs de cerisier, symboles de la vie fugace au printemps, mélancoliques ½illets d’automne, ou iris violets, annonciateurs de l’été…

« Dans le Japon féodal, les cordes étaient de couleur différente selon la saison et les hommes chargés d’attacher –les torinawa– s’entrainaient sur des mannequins pour porter leur art à la perfection. Il fallait que les liens soient efficaces, mais surtout beaux, comme des haiku, les petits poèmes en trois lignes…». A l’origine, d’ailleurs, seuls les torinawa ont le droit d’attacher. La corde est un symbole du pouvoir militaire, strictement réservé à des guerriers qui cultivent leurs techniques suivant des traditions secrètes (hiden) transmises seulement de bouche à oreille.

Dans l’histoire du Japon, le shibari apparaît d’abord comme un outil de répression… un terrible châtiment. « Souvent dans les films de samouraï, on utilise l’expression “onawa ni naru” (“devenir une corde”), explique Benio : cela veut dire qui si vous commettez une mauvaise action, vous finirez attaché avec une corde. Vous serez anéanti. Vous n’aurez plus d’existence. » Sous le nom de hojojutsu, cette discipline d’origine chinoise est utilisé dans le cadre purement judiciaire, pour désigner un suspect ou punir un criminel. Au XVIIe siècle, la honte d’être ligoté ne s’efface souvent que dans la mort. Pour un homme d’honneur, la mort reste d’ailleurs préférable à cette humiliation suprême. Afin de leur sauver la face, on ne ligote pas les personnes de haut rang. On les emballe, avec art, en respectant des figures de style extrêmement élaborées qui permettent, d’un seul coup d’½il, d’identifier non seulement leur statut, mais la nature de leur faute. La moindre irrégularité dans les n½uds équivaut à un “vice de forme”: si la corde a été mal disposée, le suspect est relâché et le torinawa puni.
Dans ce contexte, impossible pour les femmes de toucher aux cordes. « Elles n’avaient pas le droit, dit Benio. Mais maintenant, beaucoup de Japonaises apprennent l’art des n½uds. C’est un peu notre revanche sur des siècles d’oppression. Désormais, c’est nous qui dirigeons la cérémonie. Quand j’attache un homme, je m’affirme, je me sens fière. » Benio jubile. Comme elle, les Japonaises sont de plus en plus nombreuses à prendre leur revanche. Sous le nom de kinbaku-shi (« artistes du n½ud ») ou de joosama (« reines ») elles multiplient à travers tout le pays des performances qui mettent en scène le lien comme le symbole d'une société machiste en pleine crise. La première fois que j’ai enquêté sur le shibari, Eikichi Osada, un des tous premiers pratiquans de « shibari érotique » m’avait dit : « Les femmes sont trop connes pour pouvoir attacher. Tout ce qu’elles peuvent faire, c’est se laisser attacher par nous, les hommes…» Paroles d’un autre âge.

Le statut de la femme a évolué si vite que certaines Japonaises mettent maintenant un point d’honneur à s’attacher elles-mêmes. Asahi Ageha, par exemple: compagne d’Osada Steve (élève d’Osada Eikichi), cette « bondage model » est devenue une des plus célèbres artistes du jubaku, l’auto-shibari. Elle parvient à se suspendre toute seule et réalise en trapéziste de périlleuses démonstrations d’indépendance. « Quand je m’attache, je suis nue. Mais je ne suis pas nue car la corde me sert de vêtement, explique-t-elle. Dans la culture japonaise, pour s’habiller il faut savoir s’emballer, comme un paquet-cadeau, et se ligoter soi-même, car les kimonos ne possèdent ni fermeture éclair, ni agrafe, ni boucle, ni boutons… Le kimono s’attache uniquement avec des n½uds. Pour couvrir notre nudité, nous n’avons donc pas le choix. Nous devons apprendre l’art des n½uds. » Ageha reprend son souffle, puis ajoute: «Finalement, les femmes sont peut-être les mieux placées pour maîtriser l’art du shibari… Non ?» Pour le moment, au Japon, les artistes les plus réputés sont des hommes. Mais leurs élèves sont pour l’essentiel des femmes, qui prennent la relève avec éclat.

Hors du Japon, en revanche, ce sont des femmes qui règnent sur la scène: la célèbre Amrita, par exemple, qui fait des shows à travers la planète, et surtout Midori, qui a quitté le Japon a 14 ans « parce que dans ce pays d’oppression masculine, je n’avais pas le choix. Il fallait que je parte ». Midori, maintenant dans la quarantaine, est internationalement connue comme l’auteur d’un best-seller: Les sortilèges du bondage japonais qui dissèque 7 techniques à l’aide de schémas détaillés. Elle donne des cours et des conférences dans toutes les conventions consacrées à cet art. Vivant à New York, voyageant partout, Midori la star fait ses apparitions dans une tenue de «sex-teacher» en latex, le nez surmonté de lunettes rectangulaires, et la main armée d’une petite badine rose pour mieux se faire entendre: « Oui, le shibari est un art, proclame-t-elle. Mais surtout, c’est de l’érotisme. Et nous devons apprendre à attacher les autres. A nous les attacher. Parce que l’érotisme, c’est de l’amour. »
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Posted on 13 December 2009 à 23h51

Corne de l'Afrique : un nouvel océan pourrait voir le jour (http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2009/11/12/01030-20091112ARTFIG00380-corne-de-l-afrique-un-nouvel-ocean-pourrait-voir-le-jour-.php)
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(http://www.lefigaro.fr/medias/2009/11/12/5b7cd3d2-cf5e-11de-8694-eef099f7892b.jpg)(…) Au milieu du mois de septembre 2005, une fissure s'est ouverte dans la croûte terrestre au nord de l'Afar, une zone désertique située à une centaine de kilomètres au sud de la frontière entre l'Éthiopie et l'Érythrée. Elle s'étend sur près de 60 km de long, entre 2 et 12 km de profondeur et son écartement est de 5 mètres en moyenne. On estime qu'environ 2 km³ de magma basaltique se sont injectés dans cette fissure. Cette gigantesque lézarde s'est produite en même temps que toute une série de séismes et une éruption sur le flanc du Dabbahu, un volcan qui culmine à 1 442 m. Depuis, une dizaine d'autres fissures plus modestes se sont ouvertes au sud. (…)
«L'épisode d'ouverture de l'automne 2005 marque sans doute l'instant zéro de l'ouverture d'un océan dans cette partie du monde», estime Éric Jacques, de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP). Avec une équipe de chercheurs de plusieurs nationalités, parmi lesquels un Éthiopien, un Érythréen, un Yéménite, des Anglais, des Américains et des Français, il a participé à plusieurs études consacrées à cet événement tectonique majeur (Geophysical Research Letters, vol. 36, octobre 2009 et Journal of Geophysical Research, vol 114, août 2009). D'autres publications vont paraître prochainement.(…)
Globalement, il est prévisible que le nouveau rift va se former le long de la chaîne du Manda Hararo, là où s'est ouvert le mégadyke en septembre 2005. «Dans un million d'années, la dépression de l'Afar se sera ouverte de 30 km supplémentaires», avance Éric Jacques. En revanche, les chercheurs de l'IPGP se demandent où le rift de la mer Rouge et celui du golfe d'Aden vont se rejoindre. Selon Isabelle Manighetti, du LGIT de Grenoble, il est possible qu'en se séparant du continent africain, le petit massif montagneux du Danakil, situé le long des côtes de l'Érythrée, se brise en deux pour permettre la connexion entre les rifts de la mer Rouge et du golfe d'Aden.(http://www.lefigaro.fr/medias/2009/11/12/0958e966-cf5d-11de-8694-eef099f7892b.jpg)
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Un agent du RER A ne conduit que 2h50 par jour (http://www.lefigaro.fr/societes/2009/12/16/04015-20091216ARTFIG00052-un-agent-de-cette-ligne-ne-conduit-que-2h50-par-jour-.php)
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(…) 3 333 euros brut par mois en fin de carrière
L'agent de conduite du RER A est embauché à 2 200 euros brut par mois et finit sa carrière à 2 700 euros. Ce salaire est assorti d'une prime de 633 euros que les syndicats aimeraient voir atteindre au moins 753 euros. Ils demandent en effet 120 à 150 euros de prime en plus pour compenser la hausse de productivité qui leur est demandée depuis fin 2008.

Une journée de travail de 6 h 30

Les conducteurs travaillent 6 h 30 par jour, cinq jours sur sept. Mais ils ne passent que 2 h 50 par jour aux commandes du RER et réalisent deux allers-retours quotidiens sur la ligne. Selon les semaines, un agent de conduite peut être affecté au service de jour et débuter sa journée entre 5 heures et 6 h 15 le matin. Il peut être affecté au service d'après-midi et commencer entre 12 heures et 13 heures, ou encore au service de nuit et démarrer sa journée entre 18 heures et 19 heures. Quand il ne conduit pas, soit pendant 3 h 40 sur ses 6 h 30 de service, il peut être en formation ou en «réunion avec des cadres pour analyser des pannes». La plupart du temps, il doit juste se rendre disponible pour des déplacements de trains en gare. (…)

La retraite à 50 ans

La plupart des conducteurs du RER partent encore en retraite à 50 ans. Ils gagnent en effet une année de cotisation tous les cinq ans du fait de la «pénibilité de leur travail». Seuls les nouveaux agents de la RATP ne bénéficient plus de ce système de bonification. Ils intégreront la ligne A dans dix ans et n'y seront pas majoritaires avant 2025.
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Effectifs de fonctionnaires : l'État pas si vertueux  (http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/12/17/04016-20091217ARTFIG00006-effectifs-de-fonctionnaires-l-etat-pas-si-vertueux-.php)
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Un peu de recul ne nuit jamais ! La Cour des comptes a choisi d'examiner le sujet polémique des effectifs de l'administration sur une longue perspective : 1980-2008. Le résultat, présenté ce mercredi, est saisissant : 14% d'agents en plus dans la fonction publique d'État, 54% dans les hôpitaux et 71% dans les collectivités locales.

Le cas des hôpitaux s'explique surtout par les 35 heures. Celui des collectivités est plus difficilement plaidable. Certes, l'État a transféré aux régions et aux départements des compétences (lycées, aide sociale…). Et «la proximité est une incitation à dépenser plus», relève le premier président de la Cour, Philippe Séguin : un conseiller général sera plus prompt à faire rénover le lycée délabré de son canton que l'agent du ministère à qui incombait autrefois cette responsabilité…

En revanche, les communes, où les effectifs ont bondi de 50%, sont «l'échelon qui a été le moins bénéficiaire de transferts de compétences, note Philippe Séguin. Les communes auraient même dû réduire leurs effectifs, pour compenser la hausse de 154% des effectifs des structures intercommunales», qui donne lieu à de nombreux «doublons».

Mais le rapport de la Cour se penche surtout sur l'État. Un État moins vertueux qu'il n'y paraît. La hausse de 14% «seulement» du nombre de ses fonctionnaires (+ 400 000 personnes, soit «un tiers de notre déficit structurel», estime le premier président) s'est faite malgré la décentralisation.

La cerise sur le gâteau

Et malgré l'externalisation de nombreuses missions vers les «opérateurs», ces organismes parapublics comme les musées, Pôle emploi, le CNRS… Ils emploient 50 000 agents de plus qu'en 2006, alors que l'État se vantait dans le même temps de la suppression de 75 000 postes. Cerise sur le gâteau, par l'autonomie d'action et les rémunérations qu'ils offrent, les opérateurs attirent les meilleurs fonctionnaires de l'État ! Une véritable fuite des cerveaux… Le ministre du Budget, Éric Woerth, a entrepris de limiter les effectifs des opérateurs ces derniers mois.

Plus généralement, Philippe Séguin déplore que l'État gère son personnel sans réfléchir à ses missions. «Résultat : les effectifs des services s'ajustent très peu à la baisse de la demande ou des besoins, mais sont au contraire très réactifs aux nouvelles sollicitations. Comme un yo-yo qui ne cesserait de monter et ne descendrait jamais !» La faute au statut général de la fonction publique, trop rigide, juge la Cour. Exemple, l'Agriculture : les effectifs du ministère et des opérateurs ont doublé, pendant que le poids de ce secteur dans l'emploi total et la richesse nationale était divisé par deux. Idem à l'Éducation : + 9% d'agents, + 16% d'enseignants, - 4% d'élèves…

Et cette «démarche purement quantitative» prévaut aussi depuis que l'État a entrepris de réduire ses troupes, estime Philippe Séguin : un départ en retraite non remplacé sur deux partout, c'est «récompenser les mauvais élèves, ceux qui, au fond de la classe depuis très longtemps, résistent aux efforts de productivité». Pour Alain Pichon, président de chambre à la Cour, il faudra de toute façon «passer à autre chose» que le «1 sur 2» car «le papy-boom est déjà dans une phase de déclin. Tout sera fini en 2013.»
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Japon : ces hommes qui font le trottoir pour vendre leur affection (http://www.rue89.com/rue69/2009/12/17/au-japon-ces-hommes-qui-font-le-trottoir-pour-vendre-leur-affection-123601)
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(http://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_width/files/Camille/P1030160.JPG)Issei est le « top host », le marchand d'affection le plus rentable du club
Comme le montre la photo ci-dessus, prise dans les rues du Kabuki-Chô, les hommes prennent autant de place sur les murs que les femmes. Et si effectivement on ne voit pas de femmes vendant leurs services dans les rues, les hommes, eux, y sont nombreux. Un très bon documentaire, « The Great Happiness Space », décrit d'ailleurs le monde des « hosts bars » d'Osaka et les relations qui s'y nouent.

Dans un déluge de musique et d'alcool, on y voit des filles flirter avec les hôtes, et déclarer, à l'écart de la caméra, leur amour pour tel ou tel « marchand d'affection ». Le nom d'Issei, le « top host » du club où le documentaire a été tourné, revient très souvent. Les hôtes entretiennent savamment les sentiments de leurs clientes, en évitant d'aller trop loin pour ne pas combler le manque.

Ils iront rarement jusqu'à coucher avec elles : s'ils passent à l'acte, « elles auront obtenu ce qu'elles veulent et arrêteront d'être mes clientes », dit l'un d'eux. Les filles savent pertinemment que c'est leur argent qui nourrit cette « affection », mais certaines ne perdent pas espoir de se marier un jour avec leur hôte préféré. Une cliente d'Issel :

« J'ai déjà tellement investi dans Issei, entre 40 000 et 50 000 dollars, qu'il ne peut que me donner quelque chose en retour. C'est un investissement. » (Voir la vidéo (http://www.dailymotion.com/video/x9czgp_the-great-happiness-space-part-1_shortfilms))
(…)
Dans un état déplorable après une nuit de beuverie et d'affection feinte

Qui sont les clientes ? D'après le documentaire, une forte proportion, voire la majorité, sont elles-mêmes hôtesses ou prostituées… Beau cercle vicieux. Quand je vois, à la fin du film, la tristesse et l'état déplorable des hôtes après une nuit de beuverie et d'affection feinte, je me dis que pour gagner ces milliers de dollars, il faut avoir le coeur bien accroché.

Les filles, une fois charmées, vont en effet leur payer bouteille sur bouteille, dépensant des dizaines voire des centaines de milliers de yens (parfois plusieurs milliers d'euros) pour s'attirer les faveurs des hôtes « stars ».

Car il y a un classement des « top hosts », c'est-à-dire ceux dont le chiffre d'affaires est le plus important. Le légendaire esprit de compétitivité de l'entreprise japonaise se prolonge jusqu'aux hosts bars.

« Elle est très manipulatrice, comme beaucoup de clientes »Les clientes ont l'impression d'être manipulées par leurs hôtes, mais l'inverse est vrai aussi. Issei le dit :

« Cette cliente va dire ce que je veux entendre pour que je continue à lui donner mon attention. Elle est très manipulatrice, c'est le cas de beaucoup de clientes. J'ai du mal à la supporter. »

Les hôtes éprouvent aussi un certain sentiment de gêne après avoir extorqué ces sommes astronomiques à des jeunes femmes en mal d'affection. « Si je ne dépasse pas les 50 000 dollars de gains par mois, c'est que je ne peux pas encaisser plus de culpabilité », dit l'un d'eux. (…)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: katomeria on 19 December 2009 à 21h42
toujours des super infos, Yeo.  :cool:
Juste pour les agents du rer A, je suis toujours un peu méfiant sur ce genre d'article qui stigmatise une catégorie de travailleurs... Alors, peut-être que c'est vrai, mais j'ai tellement entendu sur les profs "toi, tu ne travailles que 18h par semaine et t'as 4 mois de vacances dans l'année" que je suis méfiant.
Curieusement, je suis toujours moins méfiant quand on me dit que des "actionnaires " ont "encore" fait de super bénéfices....  :niark:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 26 December 2009 à 21h21
Venant du Figaro, c'est vrai que je me suis dit : « houla, ne pas oublier que c'est un journal d'opinion et pas vraiment de gauche. Il y a peut-être des contre-parties qui ne sont pas soulevées ».
Cependant, même s'ils conduisaient 6 heures par jours, ils ne seraient toujours pas les plus à plaindre. Loin de moi la volonté de stigmatiser une catégorie ou de vouloir l'opposer à d'autres, mais aux vues de leur salaire et des qualifications qui doivent être requises pour devenir machiniste (au moins lorsqu'ils le sont devenus[1]), je trouve que c'est limite indécent leur grève en cette période de chômage de masse et de précarité accentuée.
Et je dis ça alors que je ne suis aucunement impacté par ce mouvement social. Je ne vous racconte pas comment je le serais si je devais venir sur Paris depuis Marne-la-vallée.  :mdr:
Posted on 20 December 2009 à 10h13
J'te signale juste que c'est toi qui postes des liens de 20mn.fr, hein...... :sifflote:
Moi j'aime bien 20 Minutes (c'est vrai en plus) sauf que parfois ils écrivent un peu de la merde. Bon, vous allez me dire comme tous les journaux. Certes, mais ils ont fait fort récemment :
Le festival Japan pop a fait danser la Goutte d'Or (http://www.20minutes.fr/article/363521/Paris-Le-festival-Japan-pop-a-fait-danser-la-Goutte-d-39-Or.php)
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Le mouvement J-Pop était à l'honneur ce week-end au centre musical Barbara-Fleury Goutte d'Or (18e) à l'occasion du Japan Pop. Le J-Pop ? Une contre-culture née au Japon qui rejette l'esprit communautaire nippon et prône l'individualisme et la consommation assidue de mangas et de jeux vidéo. Plus qu'une esthétique, un véritable mode de vie : que l'on soit kawai - en s'habillant comme une poupée - ou kogyaru - en taillant ses costumes d'écolières pour être aguicheuses. W
A. S.
Télérama du début des années 90 ne l'aurait pas mieux écrit !  :ph34r:
Sur le forum de Nolife, certains participants ont réussi à trouver un article d'un site dont le journaliste de 20 Minutes semble s'en être plus qu'inspiré. C'est trop bien le journalisme total.
http://www.notulus.com/index.php?page=article&id=533
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Les sénateurs bénéficient d'un régime spécial de retraite «trop bien» géré (http://www.lefigaro.fr/retraite/2009/12/22/05004-20091222ARTFIG00003-les-senateurs-beneficient-d-un-regime-special-de-retraite-trop-bien-gere-.php)
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(…)
Les sénateurs sont assis sur un tas d'or. Leur très généreuse caisse de retraite disposait, fin 2008, de 575 millions d'euros de réserves. De quoi financer 23 années de prestations ! (…)
Un ex-sénateur ayant effectué un unique mandat de six ans ­perçoit ainsi 1 932 euros de retraite mensuelle. Soit «30 % de plus que la retraite moyenne d'un salarié du privé après une carrière complète», relève Sauvegarde retraites. Seule condition, presque toujours remplie : avoir cotisé double, comme tout sénateur en a la possibilité pendant ses quinze premières années dans la «maison» (480 euros de cotisation «salariale» par mois). La réversion (retraite de veuf et veuve d'élus) est aussi bien plus favorable que dans le régime général. Enfin, «les plus vernis sont les sénateurs issus de la fonction publique (39 % de l'Hémicycle)», écrit Sauvegarde retraites. Ils peuvent continuer à cotiser 7,85 % du salaire qu'ils auraient touché dans leur administration d'origine, l'État ajoutant 60,14 % comme pour tous ses agents. Au final, ils cumulent donc retraite pleine de fonctionnaire et retraite de sénateur, sans plafond.

Et pourtant, malgré cette apparente générosité, la caisse des sénateurs n'affiche aucun déficit, malgré sa mauvaise situation démographique : 1,7 pensionné pour 1 cotisant (contre 1 retraité pour 1,4 actif dans le régime général). Par quel miracle ? Un soutien massif des contri­buables ? Pas vraiment : la cotisation «employeur», versée par le ­Sénat, représente 2,4 fois la ­cotisation «salariale» des sé­nateurs. C'est davantage que dans le privé mais nettement moins que dans la fonction publique ou tout autre régime spécial (pour les députés, le contribuable verse 7 fois plus que les élus eux-mêmes !).

Tout vient du fait, selon Sauvegarde retraites que le régime des sénateurs est «remarquablement géré». Reposant sur la capitalisation collective (1), il mène tous les trois ans un audit au cours duquel il actualise ses prévisions et lance des appels d'offres pour sélectionner les gestionnaires de ses fonds. De fil en aiguille, depuis sa naissance en… 1905, il a cumulé une «cagnotte» dont la composition n'est pas connue mais qui s'élevait fin 2008 à 575 millions d'euros - compte tenu de la crise financière, une provision pour dépréciation a toutefois prudemment été passée, ramenant la valeur comptable de ces réserves à 484 millions. Résultat : les seuls intérêts générés par ces placements assurent plus de la moitié des pensions versées chaque année.

Une cagnotte de 1 milliard d'euros en 2050

Une performance telle que - et il s'agit de la seule critique de Sauvegarde retraites - la part «employeur» devient «non seulement amorale mais inutile. À quoi bon conserver une subvention qui ne fait que grossir des réserves qui augmentent à vue d'½il, d'année en année ?». Selon les calculs de l'association, placée au taux raisonnable de 4 %, cette cagnotte atteindra 1 milliard d'euros en 2050…

(1) Sauvegarde retraites ne cache pas qu'elle milite pour l'introduction d'une dose de capitalisation dans le régime général, qui repose actuellement sur la répartition, NDLR.
Posted on 22 December 2009 à 17h38

En images : l'étonnant télescope Vista (http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/en-images-letonnant-telescope-vista_21938/#xtor=RSS-8)
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Quarante fois plus sensible que les instruments de la génération précédente, Vista (pour Visible and Infrared Survey Telescope for Astronomy) vient de réaliser ses premières observations au Chili. Ce nouveau télescope dédié au visible et à l'infrarouge s'apprête à cartographier le ciel de l'hémisphère sud à la recherche des astres froids(http://www.eso.org/public/archives/images/medium/eso0949n.jpg)
Images (http://www.eso.org/public/images/eso0949n/) de la nébuleuse de la Flamme à télécharger sur le site de l'E.S.O. Du l'image brute de 397 Mo au .JPG de 500 Ko, faites votre choix. ^^
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Un cadeau de la Nasa : un reflet de Soleil sur un lac... de Titan (http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/un-cadeau-de-la-nasa-un-reflet-de-soleil-sur-un-lac-de-titan_21995/#xtor=RSS-8)
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La sonde Cassini a saisi l'étonnante réflexion spéculaire du Soleil sur un des grands lacs de l'hémisphère nord de Titan, qui se réveille d'une longue nuit de quinze ans. En prime, la Nasa glisse sous le sapin une version astronomique de Casse-Noisette (http://www.nasa.gov/mov/413939main_moons20091217-640.mov), dansée par les satellites de Saturne.(http://www.futura-sciences.com/typo3temp/pics/8b860e16cc.jpg)
Je te trouve ça énorme ! Le premier reflet de Soleil lacustre extra-terrestre ! Pour moi la mission Cassini était déjà la plus grande réussite en matière de sonde spatiale et cette image vient confirmer mon opinion.
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Filles & garçons, quels jouets ? (http://www.comlive.net/Filles-et-garcons-quels-jouets,120820.htm)
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Jeux, jouets, littérature enfantine
La période de Noël est révélatrice de la spécialisation sexuelle des jouets. Depuis les pages bleues et roses des catalogues, jusqu'aux rayonnages des grands magasins, on se rend vite compte de la répartition tranchée des jeux en deux catégories exclusives l'une de l'autre. On invite les petites filles à jouer comme maman (dînettes, poupées les prédestinant à leur futur rôle de mère, appareils ménagers en réduction, panoplies d'infirmière -pas de médecin-, d'hôtesse de l'air -pas de pilote-, coffrets de maquillage…) alors que les garçons doivent se croire Marine, physicien, pilote de course, chevalier… Non pas comme papa, mais plus homme, plus viril, mieux que papa… Les jeux de garçon ont des connotations très fortes : la guerre, la découverte, l'aventure, la compétition (d'inspiration sportive ou non d'ailleurs), l'action, l'agressivité, la domination par la force ou la technique… Toutes ces valeurs sont non seulement celles véhiculées par la classe masculine, mais aussi par la société occidentale en général. Les filles reconnaissent donc ces valeurs en tant que masculines, mais aussi en tant que normes dominantes socialement : elles savent donc qu'elles rêvent de trains électriques, de petits soldats…, plus que leurs frères de poupées, dînettes, ou d'aspirateurs miniatures.
Et de ces valeurs érigées en normes par le conditionnement social naît une double aliénation. Tout d'abord, qu'il s'agisse de femmes ou d'hommes, les stéréotypes dans lesquels doivent se mouler les comportements et attitudes ne sont justement que des archétypes : personne ne peut être pleinement un archétype. Qu'il s'agisse du sur-mâle viril et sûr de lui, ou de la femme incarnation parfaite de la féminité, on ne peut exister en tant que stéréotype. Naît ainsi une première frustration de la violence qu'il y a à se construire à partir de normes, mais aussi de ne pouvoir jamais s'y conformer totalement (quel gouffre entre la vie de tous les jours d'un petit bureaucrate et les idéaux de l'aventure ou de l'action par exemple). La seconde aliénation tient dans la subordination des valeurs dites féminines aux valeurs masculines dominantes socialement. Nous pointons ici l'un des mécanismes fondamentaux de la domination masculine : le fait de subordonner la reconnaissance et donc l'existence sociale des femmes au regard, à l'assentiment de la gent masculine.
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Les modèles masculins et féminins sont avant tout véhiculés de manière prédominante dans la littérature destinée aux enfants. Les albums présents dans les écoles, les bibliothèques, et les centres de documentation sont la première littérature de jeunesse, un matériel pédagogique et un support privilégié du processus d'identification, de l'apprentissage des rôles sexués et des rapports sociaux de sexes. L'association Du Côté des Filles a lancé en 1996 un programme de recherche sur les albums illustrés au sein de trois pays (France, Espagne et Italie), qui prend en compte toute la filière du livre (depuis la création et l'édition, jusqu'aux parents et aux enfants) et a ainsi analysé 537 albums, issus de 46 maisons d'édition différentes. Les personnages masculins sont toujours prédominants et occupent bien plus souvent le rôle du héros. 83,3 % des 156 pères mis en scène dans les albums occupent le rôle de personnage principal, contre 16,7 % des 202 mères. Le travail du père, peu évoqué concrètement, est symbolisé par le porte-documents, qui parle d'horaires définis, de droit au repos et au loisir, privilèges masculins. Cartable et grand fauteuil s'opposent au tablier, symbole du rôle féminin : la maternité, le service domestique sans horaires, la disponibilité permanente pour la famille.
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Sur le même sujet :
Filles, garçons : quels jouets ? (http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2009/12/filles-gar%C3%A7ons-quels-jouets-.html)
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Dans Belle du seigneur, Albert Cohen fait cependant bien plus que dénoncer la “mécanique des hommes”. Cette éducation conformiste qui pousse les garçons à devenir des machos et les filles des potiches programme non seulement nos enfants à adopter le sexisme comme une norme sociale, mais à accepter toutes les autres formes d'inégalités telles que le racisme ou la ségrégation. Derrière cette mécanique de l’amour qui assigne aux garçons le rôle du "chevalier" se profile l’implacable mécanique de l’oppression. Non, décidément, aucun jouet n'est innocent."Babouineries partout. Babouinerie et adoration animale de la force, le respect pour la gent militaire, détentrice du pouvoir de tuer."
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 1. Je dis ça au pifomètre, la grande mode étant d'en demander toujours plus, même pour des métiers ayant peu ou pas évolué
Title: Re: Revue de Presse
Post by: katomeria on 26 December 2009 à 23h59
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Je te trouve ça énorme ! Le premier reflet de Soleil lacustre extra-terrestre ! Pour moi la mission Cassini était déjà la plus grande réussite en matière de sonde spatiale et cette image vient confirmer mon opinion.
+1  :cool: ......... De plus, Cassini est un astronome niçois  :P
Title: Re: Revue de Presse
Post by: vincz on 27 December 2009 à 13h57
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Avez-vous sérieusement réfléchi aux problèmes que pose la traduction du Petit Prince de Saint-Exupéry en japonais ? Pour être franc, moi non plus, pas trop ces derniers temps. Pourtant cela s’impose depuis qu’il y est tombé dans le domaine public il y a quatre ans. En l’espèce, la métaphore de la chute se justifie pleinement. Une quinzaine de traductions différentes y ont été recensées, toutes venues défier la traduction de Arô Naitô Le Prince de l’étoile qui régnait souverainement depuis un demi-siècle. C’est si grave que Haruhisa Katô, professeur émérite à l’université de Tokyo, a consacré il y a peu un essai à ce phénomène sous le titre Le Petit Prince à la figure triste. La lecture qu’en a fait Masaka Ishibashi dans la revue Labyrinthe (No 31, 2008, 141 pages, 10 euros, Maisonneuve) est édifiante. On y découvre que la controverse entre les traducteurs s’est répandue jusque dans les rubriques littéraires des journaux. Dès l’incipit du conte, ils ont trouvé matière à se quereller. Comment rendre au mieux l’idée du serpent boa dont chacun se souvient qu’il avalé un éléphant ? Uwabami, bien sûr puisque ce serpent de légende parle à l’imaginaire de tous les japonais. Certes… Mais les néo-traducteurs lui ont préféré l’équivalent de « boa », ce qui se discute et renvoie immanquablement à la nuance, voire au glissement sémantique, opérés en latin puis en français entre le boa et le serpent boa. Et comment distinguer « égaré » de « perdu » s’agissant de la situation du jeune héros dans le désert ? Et encore, ce n’est rien par rapport aux deux principaux casse-tête chinois de cette traduction en japonais : l’expression « au hasard des réflexions » impossible à attribuer avec certitude au narrateur ou au petit prince et, plus difficile encore, « c’était doux comme une fête » rapporté à Noël.

Dans son exposé de l’affaire Petit Prince,  Masataka Ishibashi dénonce même comme « criminelle » l’attitude qui consiste à confondre le jugement professionnel porté sur la qualité de la traduction et le sentiment personnel qu’elle nous inspire. Jamais nous n’aurions cru que des considérations sur le uwabami conduiraient à de telles extrémités. Il est vrai que l’éternel débat entre les tenants de la traduction littérale et ceux de la trahison littéraire, les partisans de la lettre et ceux de l’esprit, en est réactivé. Autant de versions qui en disent moins sur Saint-Ex que sur leurs auteurs tant ils s’y projettent. Il se trouve même une traductrice, elle-même romancière, Yumiko Kurahashi, pour présenter ce conte pour enfants comme un roman pour adultes ! Elle tient que l’expression « grandes personnes »employée par le petit prince ne se trouve que dans la bouche d’individus d’âge mûr. Encore est-on là dans le domaine de l’interprétation. Avec la version de Masahiro Mita, on n’ose plus appeler cela une traduction mais une adaptation, ce qui est d’autant plus scandaleux qu’elle est signée d’un romancier qui fut lauréat du prix Akutagawa (leur Goncourt). On a même droit à une version signée d’une auteur de manga qui ignore tout du français, ce qui dispense au moins de se poser la question de la fidélité.

Ainsi, il ne manque pas de plumes prestigieuses au Japon pour faire subir les derniers outrages au Petit Prince (mais le journaliste Hervé Plagnol, assidu lecteur de la République des livres, nous signale qu’il en est de même avec The Wind in the Willows de Kenneth Graham, un classique anglais du livre pour enfants qui n’eut aucun succès en France en raison d’une traduction calamiteuse). Que ces Japonais ne s’avisent pas d’aller skier en Suisse, ils risqueraient l’extradition. Toutes choses qui méritent d’être traitées en priorité car en Le Petit Prince tombera en 2014 dans le domaine public en France aussi. Le chiffre d’affaires annuel des établissements Gallimard devrait en être sensiblement affecté. De nombreux concurrents s’empareront du jeune héros et pourraient lui faire subir un traitement à la japonaise. Ne restera alors à l’éditeur original du Petit Prince qu’à prendre les devants en préparant une Pléiade princière ; elle intégrerait non seulement variantes, dessins et brouillons, mais encore tout ce qui relève de la réception (critiques, réactions, commentaires) et enfin le récit de ses aventures posthumes dans les 180 langues dans lesquelles il a été traduit.
Purée non ! Il ne peuvent pas faire ça à mon ½uvre favorite ! Bon sang je suis réellement bouleversé par cela. N'est-il pas possible de mettre le Petit Prince au rang de l'Unsco ou quelque chose dans le genre. Purée... Je n'arrive même pas à décrire l'émotion qui me traverse... Certainement l'émotion du fan-boy blessé...
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 4 February 2010 à 23h28
Désolé de ne plus trop passer en ce moment. Cela ne m'empêche pas de penser à vous, la preuve, j'ai une tonne d'onglets à écluser ici.  :P

Twilight : vampires allégés, décaféinés, émasculés (http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2010/01/twilight-vampires-allégés-décaféinés-émasculés.html)
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Adieu Les prédateurs. Bonjour Twilight. Aux tueurs triomphants succèdent maintenant de pâles adolescents rongés par la frustration sexuelle, obsédés par l’idée que “mordre, c’est mal”. Jean-Jacques Beinex, qui travaille depuis presque 20 ans sur un projet de film de vampire analyse le phénomène. (…)
Écrit par une mormone, “la Saga du désir interdit” (de son titre original Twilight, “Crépuscule”) est un film de vampires aux canines rognées qui fait l’apologie du “Non, pas avant le mariage”. Le héros de Twilight passe son temps à se refuser le plaisir d’un baiser avec la femme qu’il aime. Il a si peur que ce baiser l’amène à aller plus loin… Il a peur de ses propres désirs. Dans le premier film (Twilight, chapitre un: Fascination), les deux amoureux se contentent donc d’un chaste accolement. Dans le deuxième (Twilight, chapitre deux: Tentation), ils se séparent parce que Bella n’en peut plus d’attendre. Dans le troisième (Twilight, chapitre trois: Hésitation), ils se demandent en mariage et commencent tout juste à esquisser l’idée d’une possible relation sexuelle-sanguine. (…)
“Le film ne parle pas d'abstinence, ni de chasteté" affirme l'actrice, lorsqu’on lui demande si Twilight ne cache pas une certaine forme d’intégrisme religieux. Elle préfère parler de “romantisme”. Un mot trompeur. Au XIXe siècle, lorsque les écrivains pré-romantiques écrivent les premiers récits de vampire, ils mettent en scène des créatures qui incarnent parfaitement la séduction trouble qu’exerce la “damnation”. Jean-Jacques Beinex explique: “Ni vivant, ni mort, le vampire est lié à la peur de l'absence de dieu. C'est quelqu'un qui erre, lâché sur terre, seul et unique responsable de son destin.” Porteur d’un message inquiétant (un message de liberté), le vampire montre qu’il nous suffit de mordre dans la vie à pleine dent pour devenir immortel. Que nous pouvons tous acquérir des pouvoirs surhumains si nous acceptons de nous laisser contaminer par une bête de sexe… "N’ayez pas peur d’être vous-même", dit le vampire. Laissez pousser vos crocs. Laissez vous envahir par la puissance. On vous a toujours dit qu’il fallait vous limiter et vous restreindre, qu’il fallait renoncer au plaisir pour obtenir le paradis. Mais en réalité, il n’y a ni paradis, ni enfer. La seule chose qui existe ce sont vos soifs.(…)
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La hausse du prix du carbone, c'est comme la fin de l'esclavage (http://www.lesechos.fr/info/analyses/020320846562.htm?xtor=RSS-2059)
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Et si on avait tout faux ? Le consensus actuel sur l'environnement est que la lutte contre le réchauffement climatique et contre les gaz à effet de serre (GES) va ralentir notre croissance. « The low carbon economy will be a low growth economy » (l'économie faiblement carbonée sera une économie faiblement croissante) car elle imposera un coût plus élevé à la production de richesses. Mais il faut renverser la perspective. Des GES plus chers forceront nos pays à investir massivement dans la recherche-développement en général et les technologies vertes et propres en particulier, à bousculer les rentes qui s'opposent traditionnellement aux réformes. Tout ceci pourrait relancer la croissance via un surcroît d'innovations et de destruction créatrice schumpétérienne. C'est exactement ce qui s'est produit… lorsque l'esclavage a été banni.

La fin de l'esclavage et du servage a mis un terme à des siècles de travail valorisé gratuit qui, outre les horreurs humaines, n'incita nullement au progrès technique. Le grand historien économique britannique Angus Maddison dans « Contours of the World Economy, 1-2030 AD » relève que les Romains, malgré leur degré de civilisation très poussé à l'époque (institutions, droit, littérature, arts…), n'ont pas connu de croissance économique cumulative car leur civilisation, fondée sur l'esclavage massif, n'avait pas besoin de progrès technique. Idem avec le servage au Moyen Age. La révolution industrielle fut largement suscitée par le renchérissement du travail : puisqu'il n'était plus gratuit, on inventa des machines et des innovations qui l'économisaient en le démultipliant.(…)
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La Chine, première économie mondiale en 2020 selon PwC (http://www.lesechos.fr/info/inter/afp_00223615.htm?xtor=RSS-2059)
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Le PIB cumulé de l'"E7", groupe rassemblant les principaux pays émergents de la planète, dépassera celui du G7 en 2020, aidé par la Chine qui deviendra la première économie mondiale devant les Etats-Unis, a prédit jeudi le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC).
"Le moteur de la montée en puissance de l'E7 est la croissance rapide de la Chine. Bien que nous nous attendions à ce que celle-ci ralentisse progressivement dans les vingt prochaines années, la Chine devrait détrôner les Etats-Unis et prendre la place de première économie mondiale autour de 2020", a expliqué PwC dans une étude publiée jeudi.
Du coup, le poids de l'"E7" (Chine, Inde, Brésil, Russie, Mexique, Indonésie et Turquie) au sein de l'économie mondiale devrait dépasser également en 2020 celui du G7, qui regroupe les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l'Italie et le Canada.
PwC remarque qu'en 2000, le Produit intérieur brut (PIB) cumulé du G7 était le double de celui de l'E7. Mais la décennie écoulée a été marquée par un rattrapage des pays émergents par rapport aux pays développés, qui s'est accéléré avec la crise financière.
L'écart entre le G7 et l'E7 devrait se réduire à 35% cette année, puis disparaître totalement à la fin de la décennie, selon les calculs du cabinet.
La tendance devrait se poursuivre durant la décennie suivante, ce qui fait qu'en 2030 le classement des dix plus grandes économies mondiale sera occupé dans l'ordre par la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, le Japon, le Brésil, la Russie, l'Allemagne, le Mexique, la France et le Royaume-Uni, conclut le cabinet.
Mouaip, il va falloir s'habituer à n'être qu'un confetti sans grande influence/importance.  :-/
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Le non-darwinisme visionnaire de James Cameron, par Jean Staune (http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/01/21/le-non-darwinisme-visionnaire-de-james-cameron-par-jean-staune_1295072_3232.html#xtor=RSS-3208)
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(…) Avatar ne fait pas exception à la règle en nous incitant à nous interroger si, sur une planète ou régnerait des conditions proches de la terre, l'évolution se déroulerait de façon relativement identique ou de façon tout à fait différente à celle ayant conduit jusqu'à nous. (…)
C'est ainsi que Heams reproche (de façon humoristique) à Cameron de laisser penser que les structures des êtres vivants seraient "inéluctables et implacablement reproduites là où la vie réapparaîtrait".

Or c'est justement dans ce sens que se dirige quelques-unes des recherches les plus novatrices dans le domaine de l'évolution ! Ainsi, l'un des plus grands paléontologistes actuels, Simon Conway Morris, titulaire de la chaire de paléontologie de l'université de Cambridge, n'hésite pas à écrire : "Les mammifères et les singes sont apparus par le biais de trajectoires historiques spécifiques, mais dans ces cas (et dans beaucoup d'autres), les convergences variées en direction des mammifères et des singes indiquent que si chaque histoire est nécessairement unique, les formes complexes que l'on trouve au bout de ces processus ne sont pas simplement le résultat d'événements locaux et aléatoires. Sur toute autre planète aux caractéristiques équivalentes, je suggère que nous trouverons des animaux très proches des mammifères, et des mammifères très proches des singes. Non pas identiques, mais similaires, peut-être étonnamment similaires." Il est évident que la contingence et le hasard jouent un rôle dans l'évolution, mais l'idée majeure de cette nouvelle approche réside dans le fait qu'ils sont canalisés de telle façon que l'évolution serait en grande partie reproductible et prédictible.

On affirme parfois nous ne serions pas là si une météorite n'avait pas éliminé les dinosaures, mais dans ce cas, une ère glaciaire aurait fini par survenir, éliminant les grands animaux à sang froid et favorisant des petits animaux à sang chaud, et permettant à des êtres comme nous d'apparaître un jour ou l'autre.

Au-delà de cette idée du hasard canalisé, d'autres mécanismes doivent être envisagés pour expliquer cette disposition de l'évolution à reproduire des schémas identiques en dépit des événements contingents.

A une évolution qui se déroulerait majoritairement par sélection naturelle s'oppose l'idée d'une évolution qui se déroulerait principalement sous l'influence des lois de la nature. C'est ce qui explique que l'évolution pourrait ainsi se reproduire sur des planètes différentes à partir du moment où les conditions physico-chimiques seraient proches.

Il est impossible de savoir quelle hypothèse est la plus crédible tant que nous ne pouvons étudier que des formes de vie issues d'une seule et unique planète. Mais c'est là qu'une série de résultats récents, publiés dans des grandes revues scientifiques telles que Science et Nature, nous fournissent, à défaut de preuves, des éléments en faveur d'une évolution reposant sur les lois naturelles et non sur la seule sélection.

En étudiant d'une part des convergences qui existent sur terre (c'est-à-dire des cas où l'évolution parvient à des résultats identiques par des chemins différents) et d'autre part en montrant que les chemins suivis par l'évolution sont moins nombreux que prévus, ces travaux nous conduisent à des conclusions inimaginables il y a encore cinq ans : le fait qu'il existe seulement un petit nombre de chemins favorables implique que l'évolution peut être plus reproductible que ce que l'on pense généralement et peut être même prédictible.

Ainsi, exactement à l'inverse de ce qu'affirme Thomas Heams, les progrès de la biologie contestent l'idée que l'adaptation et la contingence seraient les facteurs clés de l'évolution.

On pourrait même en ironisant reprocher à Cameron de ne pas avoir été assez loin dans sa remise en cause de la contingence et dans sa défense d'une évolution répétable et prédictible. En effet, les animaux de Pandora ont six membres, alors que si l'on se fie aux travaux de Vincent Fleury (chercheur au CNRS, ndlr), on constate qu'il y a une logique et des contraintes telles à la formation de vertébrés terrestres pourvus de quatre membres, qu'il est tout à fait possible que le schéma tétrapode puisse apparaître sur Pandora et d'autres planètes.

Cette nouvelle conception, intitulée structuralisme, renoue avec les pensées de certains scientifiques qui étaient évolutionnistes tout en étant parfois antérieurs à Darwin, comme Geoffroy Saint-Hilaire.

Stephen Jay Gould, dans un de ses ouvrages, a réhabilité ce courant de pensée qui nous offre une alternative à la fois au darwinisme et à l'"intelligent design". (…)
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Une sélection spéciale « retraites ».
Retraites : c'est déjà demain (http://www.lesechos.fr/info/analyses/020334830757.htm?xtor=RSS-2059)
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(…) Présenté par des technocrates, le dilemme est le suivant : faut-il une réforme systémique ou une réforme paramétrique ? En d'autres termes, doit-on changer assez radicalement notre système d'annuités dans lequel les pensions versées sont fonction du nombre d'années de cotisation ou peut-on se contenter d'en modifier une nouvelle fois les curseurs : la durée d'assurance, le taux de cotisation, le niveau des pensions, l'âge de départ, pour citer les principaux ?

Le Conseil d'orientation des retraites (COR) publie aujourd'hui même un rapport qui éclaire en partie ce débat. Il est consacré aux régimes de retraite dits « par points » (les régimes complémentaires Arrco et Agirc) et aux systèmes fonctionnant par comptes individuels dits « notionnels » (celui de la Suède). Le COR en détaille les avantages et les inconvénients, sans trancher mais sans en écarter la faisabilité. Les partisans du statu quo institutionnel en retiendront que ces régimes ne sont pas la solution miracle car ils ne font pas disparaître le risque démographique.

De fait, en répartition comme en capitalisation, le rendement de l'« investissement retraite » est toujours, in fine, déterminé par le rapport entre le nombre des actifs cotisants et celui des inactifs bénéficiaires. Mais les régimes par points ou par comptes individuels offrent, sur ceux par annuités, l'avantage d'être plus gouvernables. Régulièrement, lorsque des déficits surgissent ou menacent de surgir à l'Arrco et à l'Agirc, les gestionnaires ajustent la valeur du « point » et son « prix d'acquisition ». En Suède, en dehors de la période de crise qui a conduit à des mouvements plus brutaux, les curseurs sont ajustés en permanence. La recherche de l'équilibre financier n'y donne pas lieu à de « grands soirs » mobilisant pendant des mois pouvoir politique, partenaires sociaux et société civile.

Cette autorégulation du système de retraites est notamment ce qui a séduit pour la première fois l'une des parties prenantes, la CFDT. Réforme paramétrique ou réforme systémique, ce sera le premier débat. Et pourtant, le premier sujet n'est pas là.

Car, dans un cas comme dans l'autre, les fruits du changement arriveront trop tard, bien trop tard. Techniquement, passer d'un régime en annuités à un régime par points prend une vingtaine d'années. Inévitablement, modifier la durée d'assurance ou l'âge de la retraite ne produit que des effets très progressifs. C'est une spécificité en matière de retraite : le temps de la réforme y est plus long qu'ailleurs. Engagée en 1993 par Edouard Balladur, la prise en compte non plus des 10 mais des 25 meilleures années dans le calcul de la retraite de base du privé ne joue à plein que depuis 2008. Décidé par François Fillon en 2003, le passage à 41 ans de cotisations d'ici à 2012 ne doit avoir un véritable impact financier qu'autour de 2020.

Cette contrainte s'explique aisément : les réformes ne touchent que les vagues de ceux qui partent en retraite, pas l'immense masse des retraités déjà partis, ce qui crée une terrible inertie. Ainsi, sauf à relever les cotisations, ce qu'a exclu Nicolas Sarkozy, réformer en 2010, c'est travailler pour 2030. Or, en ruinant le scénario de 2003, qui était de basculer vers l'assurance-vieillesse les ressources de l'assurance-chômage, la crise économique a singulièrement rapproché l'horizon de la déflagration. Elle l'a avancé de dix ans. Les 25 milliards d'euros de déficit global annuel (tous régimes confondus) attendus initialement pour 2020 sont déjà atteints. Les compteurs avaient été remis à zéro fin 2008 lorsque le déficit cumulé a été transféré à la Caisse d'amortissement de la dette publique.

Mais, depuis, entre 2009 et 2010, le seul régime de base du privé aura reconstitué entre 18 et 20 milliards d'euros de déficit, et les experts s'attendent à une douzaine de milliards d'euros supplémentaires en 2011. Le rythme auquel se creuse le trou de l'assurance-vieillesse est sans précédent. Actuellement, une retraite du privé sur dix n'est pas financée : sur environ 100 milliards d'euros de pensions versés chaque année, 10 milliards sont payés à crédit. Autrement dit, l'avenir de nos retraites est déjà derrière nous.

Aussi, le rendez-vous de 2010 sera une réussite pas seulement s'il accouche d'une belle réforme pour dans vingt ans mais d'abord s'il débouche sur des solutions pour aujourd'hui. La hausse des prélèvements étant écartée, la baisse des pensions semblant exclue, il ne reste que peu d'outils. Parmi eux, un recul brutal de l'âge légal, qui aurait pour effet de différer, dans les années à venir, le départ des générations proches de faire valoir leurs droits.
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Retraite : vers un relèvement de l'âge légal couplé à une hausse de la durée de cotisation (http://www.lesechos.fr/info/france/020345552337.htm?xtor=RSS-2059)
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Le gouvernement envisage de prolonger au-delà de 2020 le principe de la loi Fillon prévoyant une hausse de la durée de cotisation en lien avec l'espérance de vie, tout en relevant à plus court terme l'âge légal de départ. L'exécutif veut prendre en compte l'âge de plus en plus tardif auquel les actifs commencent à cotiser : 22 ans pour la génération née en 1970. (…)
Des études plus longues

Reste à savoir à quel niveau remonter l'âge légal. Pour cela, le gouvernement pourrait raisonner à partir de l'âge moyen auquel les assurés commencent à cotiser pour leur retraite. Celui-ci a sensiblement progressé, en raison de l'allongement de la durée des études et du fort taux de chômage des jeunes. Pour les personnes nées en 1970, cet âge moyen est compris entre 22 ans et 22 ans et demi. Précisément, il s'agit de l'âge moyen auquel cette génération a validé ses quatre premiers trimestres (voir graphique). Si l'on ajoute les 41 années de cotisations nécessaires, cela signifie que ces personnes, âgées aujourd'hui de 40 ans, ne pourraient de toute façon pas bénéficier d'une retraite à taux plein avant 63 ans ou 63 ans et demi avec la réglementation en vigueur. Relever l'âge légal à ce niveau aurait donc une certaine logique… « Les personnes nées en 1970 auront besoin de 164 trimestres (soit 41 ans) au moins selon la législation actuelle » afin d'obtenir une pension complète, souligne la Drees dans une étude récente. Avec 30 trimestres validés à 30 ans, elles « pourront au mieux partir en moyenne à 63 ans et demi (sans régularisation, ni rachat ou majoration) ».

Une autre question épineuse va se poser : relever la « borne » des 60 ans devrait conduire logiquement à relever l'autre âge légal de 65 ans, à partir duquel un salarié peut partir sans décote même s'il n'a pas suffisamment cotisé. Dans le cas contraire, le risque serait de concentrer les départs entre deux bornes devenues trop rapprochées. En outre, le relèvement de la borne de 65 ans générerait plus de gains à long terme que celle de 60 ans. Mais cela signifierait pour les salariés ayant commencé à travailler tard ou ayant eu des carrières incomplètes (notamment les femmes) que la retraite ne serait pas possible avant un âge très élevé. De quoi faire hésiter le gouvernement.
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(http://www.lesechos.fr/medias/2010/0203//020346215140_web.jpg)
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Espagne: le gouvernement veut repousser l'âge de la retraite à 67 ans (http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00226104.htm?xtor=RSS-2059)
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Le gouvernement socialiste espagnol a annoncé vendredi qu'il allait proposer de retarder l'âge de la retraite à 67 ans contre 65 ans actuellement, pour faire face au vieillissement de la population et assuré la viabilité financière de son système de pensions.

La proposition de réforme de la Sécurité sociale vise à établir "le nouvel âge de la retraite à 67 ans", a déclaré la vice-présidente du gouvernement Maria Teresa Fernandez de la Vega à l'issue du conseil des ministres.

L'âge légal de la retraite en Espagne est actuellement de 65 ans. (…)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 14 February 2010 à 3h01
M. Palier : "Toucher aux retraites est aussi difficile en France qu'en Europe" (http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/02/13/m-palier-toucher-aux-retraites-est-aussi-difficile-en-france-qu-en-europe_1305295_3224.html#xtor=RSS-3208)
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Pourquoi les syndicats de salariés s'opposent-ils à l'allongement de la durée du travail ?
Les syndicats observent qu'en France les salariés ne peuvent pas travailler plus longtemps compte tenu de ce que sont les pratiques des entreprises. Allonger la durée de cotisation dans un tel contexte est une façon déguisée de baisser les pensions. L'âge moyen d'entrée dans la vie active est de 22 ans actuellement contre 20 ans pour la génération née en 1950, alors que l'on quitte le marché du travail toujours plus tôt (58,5 ans pour les hommes, 59 ans pour les femmes.) Il risque de manquer une ou plusieurs années de cotisation pour faire une carrière complète, ce qui entraîne une décote (- 5 % par année manquante pour les personnes nées après 1952).

Les syndicats représentent les salariés, or, ceux-ci sont majoritairement hostiles au report de l'âge du départ à la retraite. La question est bien de savoir pourquoi plus des deux tiers des salariés, selon les sondages publiés récemment, ne souhaitent pas travailler plus longtemps. Une enquête de la CNAV, menée en 2008, montre que ceux qui désirent partir plus tôt souffrent de mauvaises conditions de travail, de manque de reconnaissance, voire d'une "chasse aux seniors".

Le rapprochement des règles public-privé est-il légitime ?
Longtemps, on a justifié des règles différentes par le fait que les salariés du public étaient moins payés que ceux du privé. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Mais si l'on souhaite remettre en question les privilèges, alors parlons de tous les privilèges : des retraites chapeaux phénoménales comme celle d'Henri Proglio à Veolia, des inégalités hommes-femmes, du fait que les jeunes retraités actuels ne sont quasiment pas touchés par les réformes en cours et à venir alors qu'ils représentent la génération la plus riche, ou du développement injuste de la capitalisation.

A quoi pensez-vous ?
Pour inciter les Français à épargner pour leurs retraites, les sommes versées dans les plans d'épargne retraite (populaire et collectif) PERP et Perco sont déductibles du revenu imposable, à concurrence d'un plafond de plus de 26 000 euros sur l'année en 2010. Ces aides ne bénéficient en France qu'à ceux qui payent des impôts, soit, à peu près, la moitié la plus riche des ménages, alors qu'en Allemagne les aides de l'Etat abondent les placements des plus modestes.

L'argent public français aide les plus aisés à maintenir leur niveau de revenus à la retraite, et l'on annonce aux autres la baisse à venir de leurs pensions sans qu'ils puissent vraiment travailler plus ou épargner.
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« Il faut généraliser le droit d'accès et de rectification aux fichiers et créer un habeas corpus numérique » (http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/02/09/jean-pierre-dubois-il-faut-generaliser-le-droit-d-acces-et-de-rectification-aux-fichiers-et-creer-un-habeas-corpus-numerique_1303205_3224.html#ens_id=1272137&xtor=RSS-3208)
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(…) Jean-Pierre Dubois, professeur de droit public à Paris-XI et président de la Ligue des droits de l'homme (LDH), analyse, dans ce contexte, la nouvelle loi sur la sécurité intérieure.

Pourquoi avoir lancé une campagne sur les libertés publiques ?
Parce que nous voyons converger une série de dérives et de régression des droits qui vont très au-delà de nos inquiétudes récurrentes. Il y a une histoire longue de ces dérives, qui commence à la fin des années 1970, mais sur cette tendance lourde se greffent des aggravations considérables.

Si nous revenions à l'époque de Georges Pompidou, nous serions surpris du "laxisme" des gouvernements. Cela paraît incroyable, mais avant 1970, la consommation de stupéfiants n'était pas un délit. En 1977, le Conseil constitutionnel interdisait à un policier d'ouvrir un coffre de voiture parce que c'était un élément du domicile. Et il n'y avait pas de législation antiterroriste dérogeant aux droits de la défense, permettant des gardes à vue prolongées, débouchant sur des détentions provisoires de quatre ou cinq ans. Même l'extrême gauche n'oserait pas revenir aux années 1970.

Pourquoi cette évolution ?
Robert Badinter avait vu juste quand il parlait de "lepénisation des esprits". On pourrait démontrer qu'une bonne moitié du programme présidentiel de Jean-Marie Le Pen en 2002 est passé au Journal officiel depuis. C'est grave, mais malheureusement vrai.

Comment analysez-vous la loi sur la sécurité intérieure ?
Beaucoup de choses me choquent, mais le plus terrifiant, c'est la logique d'interconnexion des fichiers. Il n'y a pas une semaine où n'est pas créé un nouveau fichier de police, et on installe aujourd'hui un gigantesque carrefour du fichage et du traçage. Si l'on croise les GPS des voitures, les téléphones portables, les passes Navigo de la RATP, on aboutit à une localisation permanente des gens qui est fascinante.

La vidéosurveillance se transforme en vidéoprotection...
C'est la novlangue, comme on dit plan social pour plan de licenciement : nous protéger signifie désormais nous surveiller, et l'idéal du citoyen devient le détenu de Fleury-Mérogis, effectivement constamment sous "protection". Nous sommes entrés dans une société du soupçon, chaque citoyen est suspect, chaque internaute un pirate potentiel. Paris se met à la vidéosurveillance, quand Miami l'abandonne. Miami, pourtant un bastion sécuritaire, démonte ses caméras parce que ça coûte un argent fou et que cela ne sert à rien. L'objectif véritable en France n'est pas la sécurité, c'est d'habituer le citoyen à être surveillé.
(…)
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Délinquance : l'homicide, un crime en voie de disparition (http://www.rue89.com/2010/02/04/delinquance-lhomicide-un-crime-en-voie-de-disparition-136716)
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L'homicide volontaire n'a plus la cote. La Croix a comparé le nombre de verdicts de ce crime actuellement prononcés aux chiffres d'il y a vingt ans. Aux assises de Lyon, par exemple, les condamnations pour homicide ont chuté de 60%. Au plan national, les verdicts sont en baisse de 14%, selon le ministère de la Justice.
Quant aux assassinats enregistrés par la police sur quinze ans, leur diminution est de 30%. Ce crime serait-il donc menacé d'extinction ?

1 - Le déclin du nombre d'homicides ne date pas d'hier

Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS spécialisé dans les violences et la délinquance, rappelle qu'en 2007 comme en 2008, il y a eu autour de 800 homicides jugés en France.

Si le ministère de la Justice parle d'« une tendance plutôt stable », depuis le Moyen Age, le crime décline en Europe. Et depuis le milieu des années 80, les homicides -constatés, élucidés ou (seulement) tentés- accusent une baisse.

Mucchielli a étudié de près la période 1970-2007 en France, dans un chapitre de l'ouvrage collectif « Histoire de l'homicide en Europe, de la fin du Moyen Age à nos jours ». Il a relevé que ce déclin séculaire a été interrompu entre 1970 et 1985.

Selon le chercheur, ce sursaut s'explique par les suites de la guerre d'Algérie et le début du chômage de masse. Mais après cette parenthèse plus criminelle, il note :

« La période contemporaine est assurément l'une des moins meurtrières depuis le début du XIXe siècle, comme le suggère la statistique juridique disponible depuis 1825. »

2 - Une baisse qui s'explique par la « pacification des moeurs »

Une « pacification des m½urs » : c'est la tendance profonde que Laurent Mucchielli convoque pour l'explication. Farouchement opposée à la représentation d'une insécurité croissante :

« C'est une tendance de long terme, qui va de pair avec la délégitimation de la violence : historiquement, notre société stigmatise de plus en plus les actes violents, devenus donc moins socialement acceptables et davantage sanctionnés juridiquement.

Les violences sont de moins en moins un moyen de régler les conflits de la vie civile ordinaire. »

3 - L'homicide reste un « crime de proximité »

Pour comprendre pourquoi le (bon ? ) vieux crime s'essouffle, il faut revoir l'image qu'on a de lui. Si -par malheur- vous vous faites assassiner, il y a 8 chances sur 10 que vous connaissiez l'auteur de votre crime :

« A rebours de la représentation sociale qui associe le risque de mort à la présence d'un rôdeur inconnu qui va déverser une violence incompréhensible, l'homicide est un crime de proximité. »

L'homicide, ce « crime de proximité », qui « n'est pas une affaire publique et anonyme », a donc décliné parce que les relations sociales de la sphère privée se sont « judiciarisées ». Tendance longue : on fait davantage appel au juge -et à des moyens alternatifs- qu'à la violence corporelle dans les conflits entre personnes.

Pour le chercheur, il ne faut pas penser que la violence a « diminué » ou « augmenté » : ses formes sociales ont changé

4 - Un crime lié à l'urbanisation, au chômage et à l'alcool

La carte sociologique et géographique des meurtres est néanmoins pleine d'inégalités : le taux d'homicide est notamment corrélé aux taux d'urbanisation et aux taux de chômage ou d'inactivité d'une zone.

Dans un article de la revue « Déviance et Société », Laurent Mucchielli annonce la couleur : si les actes violents dans leur ensemble surviennent davantage en zones urbaines sensibles (les ZUS), c'est encore plus vrai des homicides.

La « concentration relative des homicides dans les territoires défavorisés » est due au fait que les conflits interpersonnels y sont envenimés par des « facteurs de mal-être, de dépressivité, de stress et d'agressivité » sur ces « territoires qui concentrent des personnes en situation de grande précarité socio-économique. »

Au milieu des années 2000, la Corse du Sud avait un taux d'homicide plus de onze fois supérieur à celui de la Lozère.

Laurent Mucchielli associe également le degré d'alcoolémie à ces crimes, lesquels, par ailleurs, restent majoritairement le fait de jeunes hommes (à hauteur de 85% des condamnations, selon ses chiffres) et sans diplôme pour les deux tiers d'entre eux :

« Si la crise survenue à l'automne 2008 s'aggravait, avec toutes les conséquences sociales et économiques que cela entraînerait, je ne serais pas étonné de voir le taux remonter. »
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Un appel du mouvement contre la disparition du point-virgule (http://www.rue89.com/et-pourtant/un-appel-du-mouvement-contre-la-disparition-du-point-virgule-0)
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Le point-virgule est en danger. Il a disparu des journaux. Il se fait rare dans les romans. Même le comité de défense du point-virgule est maintenant introuvable sur la toile. « Il a lui-même disparu corps et biens, ce qui n'est pas bon signe » , nous dit Sylvie Prioul, auteure de La Ponctuation ou l'art d'accommoder les textes, appelée à la rescousse.


Son diagnostic : l'absence de « ; » est, à Rue89 comme dans le reste de la presse, la terrible conséquence du raccourcissement des phrases, recommandé dans les rédactions. « La phrase courte signe l'arrêt du mort du point virgule » , résume Sylvie Prioul qui voit se répandre une « ponctuation efficace » à son détriment.

Plus grave, le point-virgule intimide. « Les gens ne savent souvent pas l'utiliser. Il est un peu hybride entre le point et la virgule. Parfois plus près de la virgule. C'est qu'on appelait la virgule forte au XVIIIe siècle. Parfois il est plus proche du point et on le met quand on change d'idée. »

(Rappel pour les handicapés de la ponctuation : le point-virgule s'utilise avec deux membres distincts qu'on veut mettre en opposition ou en parallèle.)

D'aucuns, à Rue89, se sont demandés si d'autres signes de ponctuation pourraient prendre sa place. Un retour du point d'ironie par exemple ? Sylvie Prioul est sceptique. « Il y a eu quelques essais dans les années 1960. L'interrobang venu des Etats-Unis et supposé exprimer l'étonnement et l'interrogation. Ca n'a pas pris. » Pas plus de succès pour les tentatives de point d'amour et de point d'acclamation poussées par Hervé Bazin dans son livre Plumons l'oiseau en 1966.

Alors, où trouver les derniers points-virgules vivants ? Dans la presse. Sylvie Prioul, qui a passé en revue un numéro entier de L'Humanité pour n'en trouver qu'un (perdu dans un édito), conseille de fouiller les pages d'analyses des quotidiens. « Ce qui fait survivre le point virgule, ce sont les tribunes, les pages rebonds, ce qui est un peu long. » Une larme de binette

Et en littérature ? Peut-on encore espérer en croiser quand Annie Ernaux dans son dernier bouquin balance des souvenirs sur des pages sans majuscules ni points ?
On rencontrera le point-virgule avec plus de chance chez les auteurs du XIXe siècle – Victor Hugo, Flaubert – qui en sèment à longueur de pages. Plus récemment, Houellebecq l'utilise en toute simplicité. « Il n'arrivait plus à se souvenir de sa dernière érection ; il attendait l'orage. »

Faute de mieux, restera toujours le Journal Officiel qui en utilise à foison pour ses énumérations. Autre utilisation technique de la ponctuation, les programmeurs informatiques en utilisent aussi à loisir pour les séparations. Dernière étape avant qu'il ne soit plus qu'une larme de binette.

On en a profité pour demander à Sylvie Prioul d'inspecter nos allées. Comme beaucoup de sites, à l'écouter, Rue89 malmène la typographie. « Les guillemets français ont disparu et sont remplacés par des horribles guillemets machine. » Adieu les espaces avant les points d'interrogation et d'exclamation. « Toutes les ponctuations qui doivent être séparées sont collées à l'anglo-saxonne. » On n'a guère le choix, en raison de la difficulté de créer des espaces insécables, les signes de ponctuation pourraient se retrouver seuls à la ligne. « Ça me choque moins, une ponctuation collée qu'une ponctuation qui se promène. » Avec l'aide des maniaques de l'équipe, nous avons tenté de rendre cet article conforme au code typographique.

Puis s'ajoute la créativité des internautes qui, dans leurs commentaires, peuvent avoir la main lourde en points d'exclamation et de suspension. « Ils adorent les points d'exclamation pour montrer leur enthousiasme ou leur désespoir » , nous dit encore Sylvie Prioul. N'hésitez pas à nous envoyer vos plus beaux points-virgules.
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Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 7 April 2010 à 21h36
Puisque nous en parlions il y a peu…

François Baroin ne convainc pas la commission des finances (http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/04/07/francois-baroin-ne-convainc-pas-la-commission-des-finances_1329839_823448.html#xtor=RSS-3208)
Quote
(…) Les rares précisions chiffrées qu'il a apportées ont confirmé ce que l'on savait déjà.  Il y a, comme le fait observer le centriste Charles de Courson, deux boucliers, l'un "pour les pauvres", l'autre "pour les riches".

Le premier concerne les 8 675 contribuables, non assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) mais acquittant des impôts locaux élevés, qui se sont partagé 5,4 millions d'euros. Le second concerne les 7 676 redevables de l'ISF qui se sont vu restituer, au total, 580 millions d'euros.

Le sort réservé aux quatorze contribuables disposant d'un patrimoine de plus de 16 millions et déclarant un revenu inférieur à celui d'un allocataire du revenu de solidarité active (RSA), auxquels le fisc a remboursé en moyenne 162 109 euros, ne laisse pas d'interpeller droite et gauche confondues.

Elles y voient un cas éloquent d'optimisation fiscale. M. Baroin en doute. Quant à l'efficacité du bouclier, elle n'est pas établie. Les exils fiscaux évoluent peu : 846 en 2006, 740 en 2007 et 800 en 2008. Quant aux retours, il y en a eu 246 en 2007 et 312 en 2008. Rien de significatif pour une mesure dont l'impact budgétaire total était, début février, de 585,5 millions. (…)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 17 June 2010 à 23h43
C'est triste, cette histoire de point-virgule ; mais ça ne m'étonne pas, ce n'est pas nouveau.
(Oui, j'essaie de rattraper mon retard sur les vieux topics, et alors...)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Diditoff on 18 June 2010 à 8h11
Moi j'aime bien le point virgule. J'essaie de l'utiliser le plus possible; bien que parfois je l'utilise mal.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 18 June 2010 à 10h53
Tu m'étonnes ; c'est jamais évident.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Diditoff on 18 June 2010 à 12h50
Voila, j'ai édité, rajouté un adverbe et placé mon point virgule
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 18 June 2010 à 13h40
Y'a un espace avant le point-virgule ;)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ponctuation#Traitement_des_espaces_pour_les_symboles_bipoints

Tiens, j'en ai profité pour proposer à la team SMF d'implémenter une transformation automatique des espaces d'avant-point en espaces insécables.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 9 October 2010 à 21h37
Raffaele Simone : « Pourquoi l'Europe s'enracine à droite » (http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/09/12/pourquoi-l-europe-s-enracine-a-droite_1409667_823448_1.html)
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Le divertissement scande chaque moment de la vie, rythme le calendrier jusque chez soi, où la télévision, la console de jeu et l'ordinateur occupent une place centrale. Le divertissement remplit tout l'espace, reformate les villes historiques, quadrille les lieux naturels, construit des hôtels géants et des centres commerciaux le long des plus belles plages, crée des villages touristiques dans les plus infâmes dictatures.
Même les actualités les plus graves se transforment en divertissement. La première guerre d'Irak, le tsunami, les catastrophes naturelles, les drames humains deviennent spectacles, jeux vidéo en temps réel ou feuilletons émotionnels. Les débats politiques se font guerre de petites phrases, parade de people, quand les ministres ne sont pas d'anciens mannequins qui ont posé nus, à la "une " de tous les tabloïds – comme en Italie Mara Carfagna, ministre de l'égalité des chances, ou Daniela Santanché, sous-secrétaire à je-ne-sais-quoi.

La démultiplication des gadgets, des portables, des tablettes fait que nous sommes encerclés, noyés, dissous dans les écrans. Sous le régime du "monstre doux", la réalité s'efface derrière un rideau de fun. Plus rien n'est grave, important. Après le travail, la vie devient un vrai carnaval, les grandes décisions sont prises par les "beautiful people" que sont les politiques et les grands patrons, tout devient pixel, virtuel, irréel, vie de stars.

La crise économique, la spéculation financière, les plans de rigueur, les atteintes aux libertés et les collusions entre hommes politiques et milieux d'affaires – comme nous l'observons en France et en Italie – sont des épisodes vite oubliés d'un grand "reality show".

Et le troisième commandement ?

C'est le culte du corps jeune. De la jeunesse. De la vitalité. L'infantilisation des adultes. Ici le "monstre doux" se manifeste de mille manières, terrorise tous ceux qui grossissent, se rident et vieillissent, complexe les gens naturellement enrobés, exclut les personnes âgées.

Le rajeunissement est devenu une industrie lourde. Partout, on pousse à faire des régimes, à dépenser des fortunes en cosmétiques pour paraître lisse, svelte, adolescent, à investir dans la chirurgie esthétique, le lifting, le Botox, comme Silvio Berlusconi, le bronzé perpétuel.

Je ne crois pas qu'une société soumise à une telle tyrannie du corps et de la jeunesse ait jamais existé. Elle a de graves conséquences morales. Partout se répand un égoïsme arrogant, jeuniste, survitaminé, affichant un mépris ouvert de la fatigue, du corps souffrant, des vieux, des laids, des handicapés, de tous ceux qui démentent le mythe de la jeunesse éternelle. Pendant ce temps, les enfants refusent de vieillir, deviennent anorexiques ou boulimiques, quittent leurs parents à 30 ans.

Partout on rejette toute posture adulte, réflexive, intellectuelle, jugée "out", inutile, triste. On a l'obligation d'être " branché ", tout doit aller vite, le succès, l'argent, les amours. Dans ses essais, le sociologue polonais Zygmunt Bauman se demande, désemparé : "Où est la compassion ?" Voilà le "monstre doux", un monde d'amusement sans compassion.
(…)
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Objectifs du Millénaire: être pauvre, c'est relatif… (http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2010/09/pauvre.html)
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J'avais écrit un post sur ce blog il y a quelques mois à propos de la relativité et de la complexité de la notion de richesse. Ce lundi s'ouvre à New-York une conférence de l'ONU pour faire le point sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, fixés en l'an 2000 pour 2015. La lutte contre la pauvreté est bien entendu un axe phare de ce programme. Je propose à cette occasion de creuser la question symétrique à mon post sur la richesse, à savoir: comment établit-on la pauvreté, et comment la mesure-t-on? On fait des comparaisons entre pays, on assène des chiffres sur le nombre d'humains vivant avec moins de 1.25$/jour, mais ces chiffres ont-ils un sens? La question de la méthodologie est essentielle, car les biais sont nombreux et entraînent à leur suite des raisonnements erronés. Au-delà de ce discours sur la méthode, une question plus philosophique transparaît: qu'est-ce que la pauvreté ou, pour prendre la contraposée, quels sont les biens et services qui font qu'un individu est un Homme à part entière et non un pauvre?

Pauvreté relative et pauvreté absolue

 Un individu est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. L'Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d'autres pays, comme les Etats-Unis ou le Canada, ont une approche absolue.

Dans l'approche en termes relatifs, le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie (la médiane est définie comme étant le niveau de revenu où 50% des ménages sont au-dessus et 50% en-dessous - en 2007, ce revenu médian était de 1.514¤/mois). La France privilégie également ce seuil, mais utilise aussi très largement un seuil à 50 %, seuil de référence jusque récemment. Pour donner un ordre d'idée, les seuils de pauvreté français, selon la méthode Eurostat (60%), sont les suivants :
Personne seule : 908¤ mensuels (nets, après impôts et prestations sociales)
Couple sans enfant : 1.362¤
Couple avec 2 enfants, dont un de moins de 14 ans : 2.069¤

Cette question de seuil (50% ou 60%) est relativement arbitraire et a pourtant une importance capitale dans la mesure, par exemple ici pour la France :(http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/.a/6a012875b1d4bc970c0134875fa3a6970c-pi)(…)
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Les frères Bogdanov sont-ils créationnistes ? (http://www.rue89.com/2010/09/12/les-freres-bogdanov-sont-ils-creationnistes-166308)
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Pour quiconque consulte régulièrement les médias, il a été difficile de passer au travers de la parution du livre d'Igor et Grishka Bogdanov, « Le Visage de Dieu ». Très présents dans la presse papier et sur Internet, les jumeaux ont également investi les radios et la télévision pour faire la promotion de leur livre.

A quel titre sont-ils invités ? Personnages médiatiques ? Auteurs ? Certes. Mais ils sont surtout présentés comme de brillants vulgarisateurs scientifiques ainsi que des chercheurs, auteurs d'une théorie révolutionnaire en cosmologie. De quoi est-il question ?

Selon l'astrophysicien Alain Riazuelo :

« La première partie [du livre] relate de façon partiale et romancée l'histoire de la cosmologie moderne. […] La suite, à partir du chapitre 15, poursuit un but nettement moins scientifique, à savoir présenter les opinions personnelles de ses auteurs et leurs prétentions à jouer un rôle majeur dans l'histoire de la cosmologie, le tout sous couvert de l'apparente caution scientifique des chercheurs prestigieux ayant contribué à la première partie. »

Une théorie qui ne relève pas de la science

Les opinions en question concernent l'origine de l'univers. Les Bogdanov sont en particulier très insistants sur les constantes cosmologiques fondamentales qui régissent l'univers et affirment :

« […] Si les conditions initiales -au moment même du Big-Bang- et, aujourd'hui, les valeurs de ce que l'on appelle les “constantes fondamentales” avaient été un tant soit peu différentes, l'homme, la vie et l'univers lui-même ne seraient jamais apparus. »

Ils complètent en demandant :

« Mais, par miracle, ont-ils tout juste la valeur qu'il faut pour que “tout marche” dans l'univers ? Par quoi -par qui- ont-ils été calculés ? »

Tout le déroulement du livre vise à nous convaincre que l'univers est réglé pour que nous y apparaissions. Or, cette théorie (qui n'est pas si novatrice que cela puisqu'elle porte déjà le nom de « principe anthropique fort ») est indémontrable et ne relève pas de la science.

Cette vision conforte pourtant tous ceux qui sont prompts à interpréter ce « réglage fin » (« fine tuning ») des constantes cosmologiques comme une preuve scientifique de l'existence d'un créateur surnaturel. C'est ce qu'illustre, par exemple, un reportage « scientifique » du JT de France 2 dans lequel les frères jumeaux affirment : « Pour nous, l'univers n'est absolument pas né pas hasard », une affirmation qui permet au journaliste de conclure que :

« Les frères Bogdanov y voient donc la main d'un créateur -pourquoi pas Dieu- une thèse audacieuse réfutée par une partie de la communauté scientifique. »

Et pour cause…

Le mécontentement des collaborateurs des Bogdnanov

Parmi les scientifiques la réfutant, il y a l'astrophysicien et cosmologiste George Smoot (prix Nobel 2006) qui apparaît comme l'un des héros de l'histoire brossée par les deux frères. C'est lui qui, à l'occasion de la présentation officielle des images de la plus ancienne lumière de l'univers prises par le satellite COBE, en 1992, a parlé de « the fingerprint from the Maker », littéralement « l'empreinte du Créateur » qui a finalement été traduite par « le visage de Dieu » pour intituler le livre.

M. Smoot n'est pas content et l'a fait savoir en protestant fermement contre « l'utilisation de la crédibilité scientifique pour promouvoir des idées spirituelles et religieuses », alors même qu'il a refusé de préfacer l'ouvrage.

Son mécontentement est suivi par les trois prestigieux scientifiques qui ont collaboré au livre (en avant-propos ou postface) sans avoir été prévenus qu'au-delà d'un livre d'histoire de la cosmologie, les frères Bogdanov allaient y développer des thèses pseudoscientifiques.

L'un d'eux, l'astronome américain Jim Peebles, répond :

« Je serai désolé si ma contribution est interprétée comme offrant un soutien au dessein intelligent. »
(…)
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Allo les pompiers ? - Payez d'abord votre taxe ! (http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2010/10/allo-les-pompiers-payez-dabord-votre-taxe.html)
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Ce fait divers est une belle illustration du monde libéral voulu par un certain nombre d’Américains, et notamment le très à la mode Tea Party. Dans le comté d’Obion au Tennessee, les pompiers ont laissé brûler la maison d’un résident… qui n’avait pas payé une taxe annuelle de 75 dollars requise ici pour s’assurer leurs services. Gene Cranick a eu beau supplier et proposer de payer tout ce que demanderaient les pompiers pour sauver sa maison, ceux-ci ont contemplé l’incendie les bras croisés. Ils ne sont intervenus que pour protéger une demeure voisine, dont le propriétaire avait bien payé son dû.

Pour tous ceux qui ne croient pas ce qu’ils sont en train de lire, voici les images : http://www.youtube.com/watch?v=3o5NxNnaxN8&
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Encelade, un satellite à réaction ! (http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/en-bref-encelade-un-satellite-a-reaction_25419/#xtor=RSS-8)
Quote
(…)(http://www.futura-sciences.com/uploads/tx_oxcsfutura/encel.jpg)(…)
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Cassini victime de diplopie ? (http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/en-bref-cassini-victime-de-diplopie_25320/)
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(…)(http://www.futura-sciences.com/uploads/tx_oxcsfutura/sat_01.jpg)(…)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Nao/Gilles on 10 October 2010 à 0h23
Belles images...!

Elles prouvent avec certitude l'existence de Masami Kurumada, comme l'ont indiqué les frères Bogdanov.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 16 October 2010 à 22h15
Je sais que des prof', ou l'ayant été, sont présents sur le fofo. Ça ne manquera pas de les intéresser, enfin j'espère. ^^

Le succès au bac se joue dès le primaire  (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/14/01016-20100914ARTFIG00708-le-succes-au-bac-se-joue-des-le-primaire.php)
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Une étude du ministère compare le parcours de deux générations d'élèves entrés en sixième en 1989 et en 1995.

La dernière note statistique émanant du ministère de l'Éducation nationale risque fort de donner du grain à moudre à ceux qui ne cessent de dénoncer son inefficacité. Selon une étude de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) comparant le parcours de deux générations d'élèves entrés en sixième, les uns en 1989, les autres en 1995, les chances d'obtenir le bac restent plus que jamais liées au niveau acquis dès l'école primaire, au retard scolaire et à l'origine sociale.

En clair, l'institution n'est guère performante lorsqu'il s'agit de combler les retards des plus faibles : seul un quart des élèves ayant redoublé une fois dans l'enseignement primaire obtiennent le bac. Mieux, obtenir un bac scientifique, dès lors que l'élève a redoublé, ne serait-ce qu'une seule fois, au cours de sa scolarité primaire, constitue un événement rarissime. Seul 1 % des élèves du panel 1995 y sont parvenus !

Autre enseignement peu réjouissant à l'heure de la montée en flèche des divorces dans la société française : les élèves vivant en famille monoparentale ou recomposée ont moins de chances de devenir bacheliers que ceux qui vivent avec leurs deux parents. Seulement 51 % des premiers le deviennent contre 67 % des seconds. Le désavantage persiste si on prend en compte le niveau à l'entrée en sixième ou l'origine sociale. Cette moindre réussite est plus prononcée pour les enfants qui vivent dans une famille recomposée que pour ceux qui appartiennent à une famille monoparentale.

Enfin, l'étude met à mal le mythe de l'égalité des chances. «Les écarts de réussite entre élèves originaires de milieux sociaux différents ont plutôt tendance à s'aggraver», souligne la note. Un élève dont le père est enseignant a ainsi quatorze fois plus de chances d'obtenir le bac que celui dont le père est ouvrier non qualifié dans le panel 1995, contre neuf fois dans le panel 1989.

Disparités renforcées par l'orientation

Pour la plupart des groupes sociaux, l'accès au bac progresse néanmoins. La proportion de bacheliers (63 %) a en effet augmenté de 2 points entre la génération 1989 et celle de 1995, une hausse liée pour l'essentiel à l'augmentation des bacheliers technologiques. C'est parmi les enfants de chefs d'entreprise et d'artisans-commerçants que la progression est la plus forte : la part de bacheliers augmente de 10 et 6 points dans ces populations. Une telle proportion peut s'expliquer par la transformation de ces deux professions : les chefs d'entreprise sont de plus en plus diplômés, et les artisans commerçants sont en déclin dans la population active, ce qui porte leurs enfants à accroître leurs exigences de diplômes, selon la DEPP. La part de bacheliers augmente également, mais à un degré moindre, parmi les enfants d'enseignants, d'employés de commerce ou de service.

À l'opposé, «les élèves originaires des milieux sociaux les plus défavorisés (employés de service, ouvriers non qualifiés, inactifs) voient leurs chances de devenir bacheliers se contracter, voire baisser sensiblement dans le cas des enfants d'employés de service», souligne la note. Ces disparités de réussite sont redoublées par l'orientation : les bons élèves de milieux sociaux défavorisés demandent moins souvent une orientation en lycée général ou technologique que les autres.
Fichtre ! On va pouvoir me traiter à nouveau, ainsi que ma Douce, de « résidu exceptionnel »[1]
Non parce que nous avons cumulé :
- Aucun parent n'ayant eu le Bac (Certif' pour tout le monde), aucun n'ayant émergé dans la catégorie CSP+, évidemment j'aurais envie de dire.
- Redoublement du CE1
- Parents ayant divorcé quand nous avions 8 ans.
Ouais on fait tout pareil avec ma Douce. 'paraît que c'est moi qui copie soi-disant parce que c'est moi le plus jeune, gnagnagna…  :P

Ça tient du miracle à ce niveau-là quand on lit l'article.  :^^;:
Où est-ce qu'elle est la médaille ?  :mdr:

'fin, bon, bref. Ce n'est pas la joie et ça me conforte dans mon impression que l'essentiel se joue au primaire.

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Posted on 16 October 2010 à 3h44

Un document accablant pour les Bogdanov (http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/10/un-document-accablant-pour-les-bogdanov.html)
Quote
(…) Dans ce rapport on tombe sur les termes suivants : «confusion», «incompréhension», «erreur», «tautologie», «flou», «fantaisiste»

Toute cette affaire n'a bien sûr aucune conséquence pour la marche de la physique, les thèses et les articles des Bogdanov sont tombés dans le trou noir des publications sans suite. Comme l'ont avoué  les responsables de cette revue cet article "n'aurait jamais dû paraître". Voici un extrait du texte de l'editorial board : «Thus the paper "Topological theory of the  initial singularity of spacetime" by G Bogdanoff and I Bogdanoff, Classical and Quantum Gravity 18 4341-4372 (2001) made it through the  review process even though, in retrospect, it does not meet the standards expected of articles in this journal

Reste une seule victime, le public, trompé sur la science.

Voici du Bogdanov dans le texte, extrait d'une interview au journal Suisse Le Matin (cela se passe de commentaires):

«Vous avez enfin trouvé Dieu ?

Igor: Oui, Dieu existe de manière très évidente. L'image d'un ordre extrêmement précis est associée à la première lumière qui précède le big-bang. L'univers n'est pas né du hasard, mais il a été régi par cet ordre. Les lois, qui ont bien dû être édictées par quelque chose, remontent à plus de 13 milliards d'années; elles correspondent à un scénario qui forme le code cosmologique - c'est-à-dire le code génétique - de l'univers. Celui-ci obéit à des combinaisons de nombres qui ne sont pas là fortuitement. Ils sont le produit d'un réglage si fin, d'une conception et d'une précision si inimaginables qu'ils ne peuvent pas être le fruit du hasard.

Grichka: Nous pensons que l'on peut aller vers Dieu à travers l'astrophysique théorique et la cosmologie. Oui, on peut trouver Dieu grâce à la science! C'est ce que nous développons dans ce livre. Une cause - que nous acceptons d'appeler Dieu - a réglé les vingt premiers paramètres cosmologiques qui sont à l'origine de la création de l'univers. Tout a fait sens à partir de ce moment précis. Igor et moi voulons apporter un message d'espoir à tous ceux qui cherchent

Mais c'est quoi Dieu pour vous: un rayonnement, une force, une intelligence, un être ?
Igor: Il est une intelligence, un esprit. La lumière n'est qu'une trace de sa présence. Pour nous, Dieu correspond à ce qu'a dit Einstein en 1936: «Tous ceux qui sont impliqués dans la science finiront par découvrir qu'un esprit, immensément supérieur à l'homme, se manifeste dans les lois de l'univers.» Dieu est le créateur. C'est une question aux confins de la science et de la foi.
Grichka: Dieu est une information au sens qu'il est immatériel. Il n'est ni énergie, ni être. Il échappe à toute dénomination, Dieu est transcendant. Après avoir expliqué le Big Bang, on se demandait forcément d'où venait cette titanesque explosion. Dans notre bouquin, nous sommes remontés avant le Big Bang, quand la matière et l'énergie n'existaient pas. C'est là que se trouve l'information, tel un code génétique qui contient déjà toutes les données qui régleront l'univers. Comme l'a dit le chercheur Max Planck: «Toute la matière n'existe qu'en vertu d'une force, derrière laquelle nous devons supposer un esprit conscient.» Dieu est prouvé.»
NDYeo :(http://planetblog.canalblog.com/images/Pers_Gaston_Lagaffe_Main.jpg)Après Libé, au tour du Monde : Les jumeaux Bogdanov étrillés par le CNRS (http://sciences.blog.lemonde.fr/2010/10/16/les-jumeaux-bogdanov-etrilles-par-le-cnrs/#xtor=RSS-3208)
Posted on 16 October 2010 à 22h10

Les jeunes, les vieux, les riches (http://www.lesechos.fr/opinions/chroniques/020862143092.htm?xtor=RSS-2059)
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(…) Le premier porte sur l'emploi. Les lycéens craignent que si l'on maintient les seniors dans l'emploi, ils n'auront pas de place et devront patienter encore plus longtemps au chômage. Cette idée colle à l'intuition, d'où sont succès. Il y aurait un stock de travail qui serait donné et qu'il faudrait « partager ». Les 35 heures ont été faites selon ce principe.

Il faut dire aux lycéens que c'est une idée fausse : c'est l'inverse qui est vrai. Le travail ne se partage pas, il se crée. La démonstration est facile à faire. Pierre Cahuc et André Zylberberg rappellent (1) qu'en 1962 les autorités françaises tremblent à l'idée que les 400.000 rapatriés d'Algérie vont venir gonfler le chômage puisque on ne compte que 35.000 emplois « vacants » dans l'Hexagone. Il n'en fut rien, les rapatriés ont créé des emplois et l'économie ne s'en est portée que mieux. En 1980, même crainte à Miami lorsque Fidel Castro doit laisser partir 125.000 réfugiés cubains. En trois mois, le taux de chômage y passe de 5 à 7 %… avant de revenir à son niveau précédent. En un an, la ville avait absorbé l'afflux exceptionnel de population : l'équivalent de 2 millions de personnes pour la France. Les économistes ont aussi établi que la baisse de la durée du travail ne créait pas d'emploi : ce fut le cas pour le passage de 40 à 39 heures en 1982 et le chiffre des 350.000 emplois qui auraient résulté des 35 heures en 2000 est sans fondement.

L'idée du partage reste ancrée en France, c'est elle qui a poussé aux préretraites et à bloquer, de toutes les manières possibles, l'entrée des jeunes. Elle va à l'extrême droite jusqu'à vouloir « expulser les immigrés pour redonner du travail aux Français ». Mais elle est fausse. Plus de gens veulent travailler, meilleur c'est. Les lycéens doivent savoir que les seniors maintenus dans l'emploi ne leur piquent pas les places.
(…)
 1. À la fac, suite à un examen de démographie, le prof', qui était excellent et que j'aimais tout particulièrement, avait dit cela de moi avec humour parce que sur les deux notes, la première était très moyenne alors que la seconde qui portait sur une note de synthèse était la meilleure du groupe. Ça m'avait amusé et du coup j'ai retenu ce terme statistique.  :mdr:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Bunny on 17 October 2010 à 9h14
L'article sur les résultats scolaires est très intéressant et, perso, c'est clair que je suis particulièrement fière de n'avoir jamais redoublé et fait bac+4 alors que mes parents sont issus d'un milieu modeste, peu instruits et portugais ! Ils ne pouvaient pas m'aider pour les devoirs et mon frère, plus vieux de 4 ans, a choisi de ne pas m'aider non plus parce que "personne ne [l]'a aidé quand [il avait mon] âge".

C'est un fait, mon frère a fait un bac pro (même si je pense que seule la fainéantise a joué et qu'il aurait pu continuer) parce que les études générales n'étaient pas faites pour lui et la plupart de mes connaissances/amis issus de l'imigration qui ont fait des études ou non sont aujourd'hui secrétaires, garagistes ou standardistes (non pas que ce soit "moins bien", mais soit ça relève du niveau d'études et confirme les propos de cet article, soit d'un échec dans la mise en place de leur carrière).

Il est clair qu'il n'y a pas vraiment d'égalité des chances et qu'un enfant que les parents ne peuvent pas aider doit se débrouiller avec ses seuls moyens et, forcément, c'est plus difficile.

J'ai aussi l'impression que le contexte de vie est essentiel, car nous n'avons jamais habité dans des ZUP ou logements sociaux, avons davantage vécu au milieu des Français et que j'ai fait des études et mon frère a réussi sa vie professionnelle. C'est peut-être un hasard, mais je crois que nous sentir Français ou intégrés a pu jouer dans nos choix, nous n'avons pas baigné dans une atmosphère défaitiste où nous aurions pu nous dire que nous n'avions pas d'avenir et que nous partions avec un handicap.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: katomeria on 17 October 2010 à 10h06
Je sais que des prof', ou l'ayant été, sont présents sur le fofo. Ça ne manquera pas de les intéresser, enfin j'espère. ^^

Le succès au bac se joue dès le primaire  (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/14/01016-20100914ARTFIG00708-le-succes-au-bac-se-joue-des-le-primaire.php)
:waouh:  Mon sujet de thèse de ...euh, on va dire quelques années avant!! extraordinaire! tout pareil que mon enquête: redoublement, familles recomposées,  origine sociale, tout y est..comme quoi, les choses ne bougent pas très vite....
@Yéo: moi aussi je suis un "résidu exceptionnel": deux redoublements dans ma scolarité avant d'avoir mon bac "C" ...
Pour les Bogda, rien de neuf.... (en ce qui me concerne en tous cas)
Les jeunes, les vieux , les riches: éclairage intéressant, mais qui ne m'a pas vraiment convaincu! 
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 11 November 2010 à 21h14
(…) @Yeo : moi aussi je suis un "résidu exceptionnel": deux redoublements dans ma scolarité avant d'avoir mon bac "C" (...)
Oui mais il faut que ce soit durant l'école primaire, sinon ça ne compte pas.  :P
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Les jeunes, les vieux , les riches: éclairage intéressant, mais qui ne m'a pas vraiment convaincu !
Pas complétement convaincu non plus, sûrement parce qu'on ne fait pas de généralité avec deux exemples, certes pertinents en apparence, et que je n'ai pas lu le livre dont ils sont tirés. Cependant, je constate aussi que l'idée des 35h (même si des à-côtés comme l'annualisation du temps de travail ont été bénéfiques) n'a été reprise nulle part ailleurs en Europe, même par des gouvernements dits de gauche, comme l'Espagne et ses 20% de chômeurs désormais. Ça fait aussi réfléchir
L'article sur les résultats scolaires est très intéressant et, perso, c'est clair que je suis particulièrement fière de n'avoir jamais redoublé (…)
À partir du collège, c'est différent, mais au primaire on faisait parfois redoubler pour des motifs peu liés aux résultats scolaires.
Trop "bébé" pour ma Douce alors qu'elle était juste supra timide et trop d'absences pour moi (forcément j'avais dû partir en cure, merci mon père qui fumait comme un pompier en ma présence) sans que dans mon souvenir ça ne provoque de résultats catastrophiques.
Et me concernant, ça a créé un sérieux contentieux avec l'école cette histoire.
Posted on 23 October 2010 à 22h16

[titre de Yeo] Les francais et la vaccination : le milieu médical s'inquiète (http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/23/pourquoi-les-campagnes-de-vaccination-sont-menacees-de-desaffection_1429435_3244.html#ens_id=1429436&xtor=RSS-3208)
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(…) Les doutes sur la qualité des vaccins existaient en dehors de toute preuve scientifique. Les Français ont boudé le vaccin contre la grippe A et une très large majorité d'entre eux (66,5 %) s'est inquiétée de sa dangerosité, selon l'étude menée par Michaël Schwarzinger, de l'Inserm, pour l'Institut de veille sanitaire (InVS). Dans tous les cas, il y a eu un énorme problème de communication. "Vous avez beau expliquer, vous ne convainquez pas", concède le professeur Bricaire, pour lequel "les messages doivent être parfaitement clairs".(…)

"J'ai fait faire le DT Polio à mes enfants de 2 et 5 ans, mais ni le vaccin contre la rubéole, les oreillons et la rougeole, ni celui contre l'hépatite B. Pour le BCG, le médecin a tamponné le carnet de santé de ma fille sans lui injecter le vaccin", raconte une journaliste parisienne. Ce vaccin, qui protège contre la tuberculose, était, jusqu'en 2007, obligatoire. Il ne l'est plus. La jeune femme ne fait partie d'aucune ligue, refuse tout prosélytisme et reconnaît que son attitude n'est ni "civique" ni… rationnelle. (…)

Pour expliquer ces doutes, qui se sont progressivement installés en France, il n'y a pas que la "théorie du complot" visant l'Etat ou les laboratoires pharmaceutiques, arguments invoqués l'automne dernier. D'abord et depuis toujours, il existe une constante anthropologique : vacciner, c'est injecter une maladie. Les résultats positifs de la vaccination semblent désormais jouer à contre-courant. "Les vaccins ont eu une grande popularité lorsqu'ils sont arrivés. Aujourd'hui, la population ne voit plus les gens mourir, comme dans les années 1950, de maladies infectieuses, telles que le tétanos ou la diphtérie "(…)

"Dans le domaine de la santé publique, on raisonne en termes de populations et non pas d'individus. Or, nous sommes dans une société où l'individualisme prend une place de plus en plus importante", estime pour sa part Jocelyn Raude, maître de conférences à l'EHESP. Pour lui, les questions autour de la vaccination sont emblématiques de la crise actuelle du "paternalisme médical" , où la parole du médecin fait de moins en moins autorité, et où le recours aux sites Internet de santé s'est développé.(…)

Selon les récentes données de l'Institut de veille sanitaire, la couverture vaccinale contre l'hépatite B reste très insuffisante, même si on note une progression entre 2004 et 2007, de 29 % à 42 %. Celle pour la première injection du ROR a certes progressé ces dernières années mais reste trop faible (90%). Ce qui a provoqué la survenue d'une épidémie de rougeole depuis 2008. Pour le BCG, la couverture a été pour la première fois en 2007 inférieure à 80 %.
"La couverture vaccinale élevée du nourrisson pour les vaccinations contre la diphtérie et la poliomyélite a permis l'élimination de ces maladies. Mais le tétanos n'a pas totalement disparu, du fait d'une couverture insuffisante des rappels chez l'adulte", alerte Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à l'InVS.
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Sang, larmes et sueur, version 3.0 (http://www.lesechos.fr/opinions/edito/020877217235.htm?xtor=RSS-2059)
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Le gouvernement a enfin présenté son programme. En cinq ans, les dépenses publiques seront amputées de 110 milliards d'euros. Un demi-million de postes de fonctionnaires seront supprimés. A elles seules, les prestations sociales seront taillées de 25 milliards. Les impôts, eux, augmenteront de 40 milliards. Le taux de TVA passera, dès le 1 er janvier prochain, de 19,6 % à 22,4 %. A vrai dire, l'essentiel était déjà connu. Mais le pouvoir a rajouté hier la cerise sur le gâteau : la retraite passera à 66 ans dès 2020 ! Ces chiffres sont ceux qui ont été présentés hier à Londres, ramenés à l'échelle de la France. Là où Matignon et Bercy liment des centaines de millions d'euros, le 10 et le 11 Downing Street tranchent des dizaines de milliards. Et la rue anglaise, certes moins souvent accueillante que la rue française pour cause de crachin plus fréquent, ne semble pas frémir, du moins pour l'instant.
Posted on 23 October 2010 à 22h33

Dans l'indifférence, le Baclofène guérit mon mari alcoolique (http://www.rue89.com/2010/10/21/un-medicament-generique-guerit-en-silence-mon-mari-alcoolique-172354)
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(…) Mon mari n'a plus rien à perdre : à part moi, il a déjà tout perdu -son boulot entre autres. Il décide de tenter ce traitement à base de Baclofène, médicament vieux de quarante ans utilisé essentiellement sur les scléroses en plaque (…)
Dans le cas de l'utilisation du Baclofène pour la maladie alcoolique, nous sommes hors-AMM, soit hors autorisation de mise sur le marché (interdit ! ).

Un peu plus que ça même : pour tordre le cou au « craving », le besoin irrépressible de boire, il faut un dosage plus élevé que celui utilisé dans le cadre de son AMM, soit 80 mgs.

En résumé, pour casser le « craving », on utilise un médicament hors son autorisation de mise sur le marché et au-dessus des dosages conseillés -même si régulièrement employés outre-Atlantique.

In-di-ffé-rent à l'alcool
Mon mari montera par paliers, sur un peu plus de deux mois, jusqu'à 120 mgs. Quelques effets secondaires :

somnolence au début -le Baclofène est un myorelaxant-,
un peu de raideur dans la nuque.
Bien dérisoire par rapport aux effets secondaires de l'alcool.

C'est à 120 mgs, fin janvier/début février 2009, que mon mari devient indifférent à l'alcool. In-di-ffé-rent. Pas abstinent mais indifférent. Il peut boire un verre ou deux, sans tomber dans le tonneau. Le rêve de tout malade alcoolique dont la seule solution était jusqu'à présent l'abstinence totale avec toutes les frustrations que cela comporte. (…)
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« Tu fonces et tu frappes » (http://next.liberation.fr/mode/01012297649-tu-fonces-et-tu-frappes)
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(…) Elles ont entre 19 et 45 ans. Certaines sont étudiantes mais il y a aussi une psychologue, une chef d’entreprise, une barmaid, quelques filles sans emploi et même une gardienne de la paix. Sur la piste, chacune s’est créée un alter ego. Elles s’appellent Truck off Pooky, Nicky Strike, Joséphine Breaker, Charogne Stone, ou Napalm Pam. « Le pseudo, c’est le moi diabolique, confie Pin Up Killer psychologue de profession, il faut se montrer agressives, donner des coups, ce n’est pas une chose dont on a l’habitude, nous les femmes. On nous a toujours appris à être gentille à ne pas se battre. Ici, la règle, c’est : “Tu fonces et tu frappes”. J’avoue qu’au début j’avais du mal, je n’arrêtais pas de m’excuser. Il faut aussi accepter les coups, les chutes et se relever sans pleurer. »

(…) La plupart du temps, le pseudonyme est le double fantasmé de la joueuse, mais il arrive aussi qu’il soit inspiré par la réalité du terrain. Ainsi Brute et Peste, styliste : « Mon pseudo, c’est mon mister Hyde. Avec lui, j’entre dans la peau d’une deuxième personne, d’une partie de moi que je ne peux pas exprimer au quotidien. J’ai choisi Brute et Peste parce qu’au début je ne savais pas bien patiner, par contre je savais cogner : dès que je tapais, les filles tombaient. » En plein match de simulation, une chute entraîne un carambolage, Butch Shan reste à terre. Bloody Vuitton la capitaine de l’équipe se projette au sol et dérape sur sa genouillère pour s’arrêter. Un genou à terre, toutes les filles se regroupent autour de la blessée. Butch Shan grimace et contient sa douleur. « Tu veux pas aller mourir ailleurs » lui balance Absolut Vermine. Ce qui fait rire tout le monde, sauf l’intéressée. Butch Shan attend que l’entraînement reprenne pour s’autoriser enfin un râle de douleur.

(…) Pour Margaret, dit Psychobilly Holiday, une Américaine devenue coach de l’équipe, le Roller Derby requiert des qualités morales poussées. « On peut t’apprendre la stratégie et l’agilité, tu peux perfectionner ta force et ta vitesse, mais la qualité essentielle à avoir, c’est le courage. Si ta mère te l’a pas donné, personne ne pourra te l’enseigner. »
Savoir chuter fait partie des fondamentaux du Roller Derby, en avant de préférence et sans poser les doigts à terre pour éviter de se les faire broyer. Après une belle chute, les filles exhibent leurs hématomes comme un trophée. Cocoon Crash : « Facebook est rempli de photos de bleus et de fesses vu que c’est les postérieurs qui prennent. Les bleus sont très cotés, c’est à celle qui aura le plus gros. On est là pour prendre des coups et si on en prend, c’est tant mieux. »

(…) Sous ses airs de rugby sans ballon, le Roller Derby est un sport extrêmement réglementé. La majorité des équipes suit les règles officielles établies par la WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association). Un match de Roller Derby se joue en gymnase, sur une piste ovale, pendant deux fois trente minutes. Il oppose deux équipes de 5 joueuses. Une équipe se compose de 3 blockeuses, 1 pivot et 1 attaquante qu’on appelle la « jammeuse ». Le pivot oriente la stratégie et toute l’équipe ½uvre pour frayer un chemin à leur attaquante. Elle doit doubler le mur adverse autant de fois que possible pendant un round de deux minutes. Officiellement, seuls les coups d’épaules,
de hanches, de fesses et de dos sont autorisés. Si les joueuses transgressent cette règle, l’arbitre les envoie en « prison ».(http://q.liberation.fr/photo/id/203373/w/460/m/1287658119/)
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ENA : les coulisses d'une enquête (http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/22/une-annee-au-coeur-de-l-ena_1429499_3224.html)
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(…) En 1995, 1921 étudiants s'étaient inscrits au concours. En 2010, ils n'étaient plus que 1492. "Venez donc faire un tour chez nous, a proposé au Monde Magazine la direction de l'Ecole. Vous verrez que l'idée que s'en font les Français ne correspond plus à la réalité." Saisissant l'offre, nous avons choisi de suivre une promotion tout au long de sa première année de formation. En commençant dès l'épreuve finale du concours. (…)
Note de Yeo : reportage est assez long, près de cinq pages, mais qui n'est pas inintéressant. Pour ceux n'ayant pas le temps, un diaporama commenté par la journaliste est disponible ici : http://www.lemonde.fr/societe/portfolio/2010/10/22/ena-les-coulisses-d-une-enquete_1424351_3224.html#ens_id=1425702

Locataire et content de l'être (http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2010/10/locataire.html)
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(…)
Alors j'annonce la couleur tout de suite. Les hypothèses que j'énonce ne sont PAS basées sur les données actuelles. Pourquoi? D'abord, je veux éviter le débat sans fin sur le «mais non on peut trouver mieux que 3.4% TEG, moi j'ai eu du 3.35%». Ensuite, la situation actuelle présente des données extrêmes (valeurs immobilières élevées, taux bas, marchés actions bas), certains favorisant la location, d'autres l'achat, dont je souhaite m'abstraire. Pour effectuer la comparaison, on part sur des temps longs, donc je préfère prendre des valeurs un peu plus mesurées.

Mon première exemple concerne un couple avec un enfant, aux revenus aisés, souhaitant habiter un pavillon de 120 m2 environ, avec 1.000 m2 de terrain, dans une petite ville cossue de la banlieue lyonnaise. La valeur du bien est estimée à 450.000¤ et la location est à 1.530¤/mois (charges incluses). En cas d'achat de la maison, les frais de notaire seraient de 30 k¤. On considère en outre qu'un acheteur va réaliser des travaux à hauteur de 5% de la valeur du bien pour mettre la maison à son goût. Total du bien : 504.500¤. Le couple met 104.500¤ d'apport initial et emprunte 400.000¤ sur 25 ans à 4.8% TEG, soit des mensualités de 2.292¤.

On va ensuite prendre les hypothèses suivantes :

Une inflation à 1.5%
Une hausse des prix de l'immobilier de 2.3%/an
Une hausse du tarif de la location de 2%/an
Une taxe foncière de 1.500¤/an et qui progresse au rythme de l'inflation
Un rendement des placements financiers de 4.5%/an hors inflation (3% nets)
L'entretien annuel de la maison est de 1.5% de la valeur du bien (6.750¤ en année 1) dans le cas de l'achat et de 3% du montant de la location (550 ¤ en année 1) dans le cas de location. Ces valeurs progressent au rythme de l'inflation

Au bout de 25 ans, la maison ne vaut plus 400.000¤ mais 795.000¤ soit près du double ou une hausse de 22% hors inflation. Dans le cas de la location, l'apport initial qui n'a pas été déboursé est placé pendant 25 ans et le différentiel entre les charges de location et les charges d'achat (emprunt, entretien, ...) sont placés et les intérêts réinvestis. A la fin des 25 ans, le propriétaire a une belle maison qui vaut 800 k¤. Mais, contrairement à la croyance, le locataire n'a pas "rien". Il a un portefeuille qui vaut 958 k¤ soit 20% de plus que la maison. Libre à lui d'en faire ce qu'il veut, éventuellement ... acheter une maison cash. (…)
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Posted on 24 October 2010 à 3h38

Un Anime pour lutter contre le tabagisme des jeunes (http://www.lefigaro.fr/sante/2010/11/10/01004-20101110ARTFIG00810-un-manga-pour-lutter-contre-le-tabagisme-des-jeunes.php)
Quote
Tokyo, année 2040. Hiro, Ren et Koichi découvrent l'entrée d'un club secret, à l'atmosphère fascinante. Dès lors, les trois adolescents et leur créature digitale auront à déjouer les pièges et résister à la tentation. Avec ce film d'animation japonais, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) tente une nouvelle forme de sensibilisation de la jeune génération.

«C'est une métaphore de la manipulation de l'industrie du tabac qui entretient, par ses stratégies marketing, une promesse d'émancipation, relate Thanh Le-luong, directrice générale de l'Institut. Il s'agit d'ancrer dans les esprits l'idée qu'en allumant sa première cigarette, le jeune sera privé de son libre arbitre». Diffusé sur Internet, interactif, Attraction a été réalisé à Tokyo selon les codes du manga japonais -un genre que les jeunes Français apprécient. L'animation a été confiée à Koji Morimoto, qui a participé au mythique film Akira.
Trailer ATTRACTION - le 1er manga interactif signé Koji Morimoto (http://www.youtube.com/watch?v=6hzbrVle0FU#ws)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 3 February 2011 à 20h52
D'abord deux nouvelles heureuses. Il en faut bien de temps en temps, après tout, c'est bientôt Noël !  ^_^

L’enfant tombe, «et là je me suis dit : il ne faut pas que je le rate» (http://www.liberation.fr/societe/01012299931-l-enfant-tombe-et-la-je-me-suis-dit-il-ne-faut-pas-que-je-le-rate)
Quote
«Un miracle»: le mot était sur toutes les lèvres mardi dans le quartier populaire du XXe arrondissement parisien où un petit garçon de 18 mois est sorti indemne d’une chute du 7e étage, la veille, rattrapé au vol par un passant après avoir rebondi sur l’auvent d’un café.
Gaby, barman du bar-tabac «Le Vincennes», regarde les journalistes s’agiter autour de son établissement surmonté d’un auvent en tissu rouge déchiré sur une dizaine de centimètres: c’est le point d’impact du bébé après sa chute, lundi.
«Un vrai miracle», commente-t-il, car «on était fermés hier», jour de la Toussaint. «Le système mécanique pour remonter l’auvent ne marchait pas et donc je ne l’avais pas remonté, comme on le fait normalement lorsqu’on est fermé».

«Le petit n’avait rien. Il a pleuré un tout petit peu»

L’enfant est tombé vers 17 heures du balcon de l’appartement familial, où il était seul avec sa soeur. Il a rebondi sur l’auvent, avant d’être rattrapé par un habitant du quartier, le docteur Philippe Bensignor.
«Mon fils me regardait, donc il regardait vers le haut, et il s’est aperçu qu’un petit garçon se trouvait au bord de la balustrade, sur le balcon. Il avait même passé la balustrade et jouait au bord du vide», raconte-t-il à l’AFP.
L’enfant tombe, «et là je me suis dit "il ne faut pas que je le rate". J’ai eu le temps de bouger d’un côté à l’autre pour bien me placer», explique-t-il.
L’auvent amortit la chute, «juste où il fallait car il n’y avait pas de barre métallique sous la toile à cet endroit», et «je l’ai rattrapé dans mes bras».
«Le petit n’avait rien. Il a pleuré un tout petit peu, mais s’est calmé tout de suite. Puis il s’est rapidement endormi», raconte-t-il.

Les parents toujours en garde à vue
«J’étais vraiment au bon endroit, comme n’importe qui aurait pu l’être», ajoute modestement le médecin. «Partis se promener», selon une source proche de l’enquête, les parents sont rentrés «deux heures après», d’après une voisine du 3e.
«Quand ils sont arrivés, les pauvres, on était là pour leur annoncer la nouvelle. (…) Mon mari a dit "voilà, il ne faut pas paniquer. La police a emmené vos enfants. Votre fils, il est tombé du 7e, il est vivant"». (…)
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Trois adolescents survivent après avoir dérivé 50 jours dans le Pacifique (http://fr.news.yahoo.com/63/20101125/tod-trois-adolescents-survivent-aprs-avo-366b5ef.html)
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Trois adolescents néo-zélandais ont été récupérés par un bateau de pêche au large des iles Fidji après avoir survécu à 50 jours de dérive dans l'océan Pacifique !
Ils avaient quitté l'atoll d'Atafu, dans l'archipel de Tokelau le 5 octobre dernier, à bord d'un petit bateau en aluminium, portés disparus et considérés comme morts, ils ont finalement été retrouvés bien vivants !
Les secouristes néo-zélandais avaient déployé une vaste opération de sauvetage, mais avaient perdu tout espoir de les récupérer.
Miracle, un petit thonier de pêche qui s'était éloigné de ses zones de pêches à repéré la frêle embarcation "en aluminium" des trois adolescents, Filo Filo, Samuel Perez, tous deux âgés de 15 ans, et Edward Nasau, 14 ans

Depuis 50 jours il avaient parcouru près de 1500 km depuis l'atoll Atafu précise Le Parisien.

Les trois ados ont été retrouvés maigres, déshydratés et brûlés par le soleil, mais  plutôt en bonne santé relate The Press.
La seule nourriture à laquelle ils ont touché en 50 jours est une mouette qui s'était posé sur leur embarcation, et pour seul breuvage, de l'eau de pluie ... ce qui est rare dans cette région !
Les rescapés ont pu téléphoner à leurs familles qui ne s'attenadient certainement pas à une aussi  bonne nouvelle.
Après un séjour à l’hôpital de Suva, capitale des Fidji, ils rentreront enfin chez eux. [ndYeo : et pour cause, j'ai lu sur un autre site qu'un office religieux leur avait été rendu]
Une histoire incroyable , un miracle que ces enfants aient survécu et que le bateau de pêche soit passé dans cette zone ce jour là !
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Il est désormais interdit de boycotter (http://www.liberation.fr/politiques/01012303092-il-est-desormais-interdit-de-boycotter)
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On a les victoires qu’on peut : Michèle Alliot-Marie a, il y a quelques mois, par une simple circulaire, commis un attentat juridique d’une rare violence contre l’un des moyens les plus anciens et les plus efficaces de la contestation des Etats par les sociétés civiles, à savoir le boycott. Le 12 février, la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une «provocation publique à la discrimination envers une nation», punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le ministère demande aux procureurs de la République d’assurer une répression «ferme et cohérente» de ces agissements.

Soyons justes : la paternité de cette brillante initiative revient au procureur général de Paris qui avait, dans son rapport de politique pénale 2009, suggéré que «les faits de boycott ou de provocation au boycott peuvent s’analyser, selon les espèces, soit en une provocation à la discrimination, soit en une discrimination ayant pour effet d’entraver l’exercice d’une activité économique». On peut rappeler les actions de ce type dans l’histoire : boycott du Royaume-Uni en 1930 initié par Gandhi contre la colonisation, boycott de l’Afrique du Sud dans les années 70 par les militants antiapartheid, boycott, à la même époque, par la communauté homosexuelle américaine d’une marque de bière qui refusait d’embaucher les gays ou, plus récemment, boycott des produits chinois par les soutiens de la cause tibétaine et des produits israéliens par les militants palestiniens… Pour l’ex-garde des Sceaux, il ne s’agit pas là d’entreprises de protestation et d’émancipation, souhaitables en démocratie, mais d’associations de malfaiteurs en vue d’attenter à la bonne marche du commerce, donc du monde. (…)
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Hakim El Karaoui, l'égalité a-t-elle de l'avenir ? (http://www.liberation.fr/politiques/06012539-hakim-el-karaoui-l-egalite-a-t-elle-de-l-avenir)
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Cette conférence a été donnée à Paris le 29 mai 2010, dans le cadre des conférences Les Ernest.
Hakim El Karoui est essayiste, banquier et militant de la diversité. Il préside le club XXIème siècle.
Présentation des conférences Les Ernest.
Libération est partenaire des Ernest, une initiative des étudiants de l'Ecole Normale Supérieure. Au menu: des conférences sur toutes les disciplines et des intervenants de haut niveau, le tout sous une forme à la fois exigeante et grand public.
Intervention fort intéressante à voir sur le site de Libé (pas réussi à extraire le vidéo du source pour la jouer ici).
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Posted on 4 December 2010 à 22h17

La musique est aussi euphorisante que la drogue (http://next.liberation.fr/musique/01012312972-la-musique-est-aussi-euphorisante-que-la-drogue)
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La musique vous déstresse après une journée de travail ? Vous en écoutez chaque jour ? Selon l'article publié dans Nature Neuroscience par plusieurs chercheurs de l'Université de Montréal, vous êtes accro. Selon cette étude, le plaisir musical  est comparable à celui procuré par la cocaïne. Les chercheurs ont notamment démontré que la musique pouvait provoquer la chair de poule voire un état euphorique.

A chaque fois que le cerveau éprouve du plaisir, pour un repas, une chanson ou lors de la prise de drogue, il sécrète en effet la même substance: la dopamine. « Une simple tonalité ne donnera pas de plaisir, seule», explique Valorie Salimpoor sur le site du Guardian, « pourtant une série de simples tonalités peut être l'une des expériences les plus agréables qu'un être humain puisse faire. C'est incroyable parce que ça implique que d'une façon ou d'une autre, notre cortex suit ces tonalités dans le temps, avec une construction, de l'anticipation et des attentes ».

Pour éviter que les patients ne soient influencés par les paroles, seuls des morceaux instrumentaux ont été utilisés lors des tests. Les participants pouvaient écouter plusieurs genres de musique: rock, musique classique, punk, électro, dance. « Un morceau a été particulièrement apprécié, l'Adagio pour cordes de Samuel Barber», raconte Valorie Salimpoor, « c'était le titre préféré des amateurs de musique classique, et sa version en remix techno était le morceau le plus populaire pour les fans de dance et d'électro».
Selon le résultats de l'équipe de chercheurs, écouter de la musique augmente de 6 à 9% le niveau de dopamine dans le cerveau. « Une personne est même montée à 21 %. Cela montre que pour certaines personnes, le musique est une expérience incroyablement agréable», décrit Valorie Salimpoor. La prise de drogues psychoactives comme la cocaîne entraine une augmentation de dopamine de 22 %, et un repas agréable, jusqu'à 6 %.

« Si les états émotionnels que la musique procure, amènent à la production de dopamine, comme notre étude l'indique, cela pourrait expliquer pourquoi les expériences musicales sont aussi valorisées. Ces résultats pourraient expliquer pourquoi la musique est si efficace dans les rituels, le marketing, ou le cinéma pour manipuler les émotions», pronostique Valorie Salimpoor.
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Fermi (Nasa) détecte des jets d'antimatière produits sur Terre (http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/01/fermi-nasa-détecte-des-jets-dantimatière-produits-sur-terre.html)
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(…) Au coeur des nuages d'un orage violent, le champ électrique peut être assez fort pour créer des photons gamma. Puis, ces derniers peuvent donner naissance à des paires électron/positon (lorsque l'énergie se transforme en matière, c'est toujours par paire particule/antiparticule (lire ici une note sur les anti-atomes d'hydrogène). De ce fait, des
nuages matière/antimatière se forment (vue d'artiste du phénomène ci dessus où les halos verdâtres   
représentent ces nuages d'électrons et positons), où, lors des collisions entre électron et positon, la  totalité de la matière des deux particules est transformée en énergie, en photons gamma de 511 kev.

Mais, dans le cas de l'événement du 14 décembre 2009, les photons gamma ont été produits... sur le détecteur de Fermi, lors de la collision d'un jet de positons avec les électrons de son matériau. Voir infographie ci-contre. Pour les amateurs d'images, on trouvera sur ce site web toute une série d'images et d'animations en vidéo sur le sujet.

Ironie de l’histoire : les premiers sursauts gamma du cosmos détectés l'ont été par des satellites du Pentagone surveillant… les explosions nucléaires sur Terre .
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Les jeunes sont mal partis (http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/03/les-jeunes-sont-mal-partis_1460368_3232.html)
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Dans les sociétés vieillissantes, la surdité aux problèmes sociaux des générations à venir peut devenir un vrai souci. Mais c'est là un symptôme plus que la cause profonde du mal, qui n'a rien de nouveau. Ce qui est inédit, en revanche, relève de la profondeur du déni d'un phénomène qui s'amplifie. Mon expérience, douze ans après la première édition du Destin des générations, me permet d'en établir le constat : depuis 1998, nous n'avons rien fait, alors que nous savions. Chaque fois, les périodes de rémission ont donné l'illusion du rétablissement, mais, en réalité, la situation s'est dégradée.

Quels sont les symptômes de ce mal-être collectif ? Les plus visibles relèvent des difficultés de la jeunesse. Nous le savons, trente-cinq ans après l'extension du chômage de masse, la jeunesse a servi de variable d'ajustement. Chômage record, baisse des salaires et des niveaux de vie, précarisation, développement de poches de travail quasi gratuit (stages, piges, free-lance, exonération de charges, etc.), nouvelle pauvreté de la jeunesse, état de santé problématique et faible recours aux soins, absence d'horizon lisible.

En une décennie, nous n'avons pas progressé - c'est une litote. Nous observons un triple déclassement. Scolaire d'abord, la jeunesse étant maintenant de classe moyenne du point de vue des diplômes, mais en deçà de la classe ouvrière du point de vue des revenus. Au-delà de la valeur des diplômes, le déclassement est aussi intergénérationnel, avec une multiplication attendue des trajectoires sociales descendantes par rapport aux parents.

Il est aussi systémique, puisque, avec la chute des nouvelles générations, ce sont leurs droits sociaux futurs qui sont remis en cause : leur développement humain aujourd'hui, leur capacité à élever leurs enfants demain, et leurs retraites après-demain. Il s'agit donc de la régression du système social dans son entier, et pas simplement celui d'individus. Par-dessus tout, une frustration générale envahit les esprits devant l'accumulation des promesses non tenues : celle du retour au plein-emploi grâce au départ à la retraite des premiers-nés du baby-boom (rapport Teulade de 1999), de meilleurs emplois par la croissance scolaire, dans un contexte où le travail seul ne permet plus de se loger. Il s'ensuit une colère, voire une haine, qui se détecte clairement dans la jeunesse de 2010 et que le mouvement sur les retraites a paradoxalement canalisée.

Il reste que la symptomatologie n'est pas un diagnostic. Celui-ci relève du refus collectif de regarder lucidement notre long terme, et du caractère profondément conservateur, rentier, de la société française dans son entier. Le comportement patrimonial des possédants français accumulant de l'assurance-vie et des logements vides, tout comme leurs grands-parents serraient leurs lingots, relève de la même frilosité.

A droite comme à gauche, l'enjeu est de servir les droits acquis plutôt que de développer ceux de demain. Depuis plus de dix ans, la première information sur les sites Internet des grandes centrales syndicales relève de la retraite, et celui des banques vante les placements à bons taux et sans risques auprès de leurs clients. Notre économie est un capitalisme d'héritiers de énième génération où les nouvelles fortunes peinent à faire leur place, et notre Etat-providence nourrit les jeunes pauvres au travers des retraites de leurs ascendants.

La réforme des retraites aurait pu être un moment propice à l'analyse des années 2030, mais la confrontation, nécessaire, ne fut que celle des postures convenues de notre régime : la droite gouvernementale protège les retraités d'aujourd'hui, son coeur électoral, et sacrifie ceux de demain ; les syndicats et la gauche exigent quant à eux de reporter la charge sur les jeunes actifs, ces grands absents des débats politiques.

Dans son texte sur "la révolution de l'âge" (Le Monde du 14 avril 2010), Martine Aubry ne mentionne les jeunes qu'au détour de deux phrases : pour être soutenus par les anciens, et pour avoir confiance en le système. Jusqu'où ? Faut-il s'étonner dès lors que notre Assemblée nationale, la plus vieillie au monde, fondée sur la quasi-absence des moins de 50 ans, professionnalisée autour de députés mâles sexagénaires réélus depuis plus de vingt ans, cumulant souvent un mandat et de généreuses retraites, réforme les pensions en conservant ses propres droits acquis et fait porter l'ajustement sur les députés de demain, absents des débats.

Il s'agit de comprendre que ce jeu est "idéal-typique" de notre pays, où les derniers retraités aisés du début du baby-boom décident de l'appauvrissement des générations nées trop tard, victimes muettes d'enjeux où leur absence est sciemment organisée. C'est là une racine de notre mal : le diagnostic de 2010 montre que les "nouvelles générations" nées après 1955, celles entrées dans le monde du travail après 1975 dans le contexte du plein chômage, ont été affectées de façon durable, voire définitive. Derrière ces premières cohortes de vétérans de la guerre économique, les suivantes ont accumulé des handicaps croissants qui forment des cicatrices durables sur le corps social.

Alors que faire ? Pour partie, le traitement est bien connu. L'enseignement est un enjeu vital. L'état de pauvreté de l'université "low cost" à la française effraie les collègues étrangers : nous signons là le choix du déclassement scientifique de notre pays. Mais cela ne suffira pas : à quoi bon former parfaitement des jeunes qui ne trouveront pas d'emploi ?

L'invention du travail quasi gratuit (les stages), massivement subventionné par les parents aisés, n'a pas suffi, et, après trente années d'incurie, il faut aussi réintégrer les anciens jeunes de 1985 qui avaient raté leur entrée dans la vie. Cette politique de retour au plein-emploi est la première priorité de la politique de génération dont nous avons besoin. Il faudra passer par le double tranchant de la fluidification du droit du travail et de l'obligation d'embauche faite aux employeurs. La crise du logement exige aussi un plan de long terme de constructions collectives et de qualité pour densifier le tissu urbain des espaces moyens entre centre et périphérie.

Rien ne se fera sans investissements massifs. Notre défi de la décennie 2010 est que nous abordons mal cette période, en concentrant les trois grands handicaps caractéristiques des blocages des périodes prérévolutionnaires, selon le sociologue Randall Collins : dette massive de consommation empêchant l'élaboration de politiques publiques ambitieuses d'investissement ; frustrations liées à l'accumulation de promesses intenables ; gouvernance du pays déstabilisée par des majorités de plus en plus difficiles à réunir, dans un contexte où plus aucune autorité n'est acceptée.

Ces investissements massifs nécessitent d'en dégager des moyens. On ne peut honorer sans retour les promesses d'une retraite précoce, longue et aisée comme celle des jeunes seniors des classes moyennes d'aujourd'hui, et ces besoins d'investissements d'avenir. Le projet d'abandon de l'impôt sur la fortune (ISF) et son remplacement par une taxation des revenus du patrimoine va dans le mauvais sens, dans une société française où le patrimoine immobilier dormant a vu tripler sa valeur en vingt ans.

Une meilleure taxation des résidences secondaires dans le tissu urbain est de nature à rapporter des ressources considérables tout en fluidifiant de nouveau le marché de l'immobilier : combien de seniors ont leur épargne dans des logements vides à l'année, dans des zones à forte densité, alors que les jeunes familles s'entassent dans quelques pièces ? En réalité, le seul ajustement substantiel susceptible de changer le rapport à la rente consisterait à introduire, dans la déclaration du revenu imposable, la valeur locative, qui est bien un revenu implicite, de l'ensemble des biens immobiliers détenus par les ménages (hors remboursements en cours), en particulier celle de la résidence principale. Cela suppose une réévaluation rapide des valeurs locatives cadastrales, dont on sait les dérives séculaires.

Les seniors de 2010, qui sont propriétaires sans remboursement d'emprunt dans plus de 70 % des cas, ont été les grands bénéficiaires - par les plus-values longues, et donc non imposables - de la crise du logement payée au prix fort par les jeunes actifs. Les seniors urbains des classes moyennes supérieures n'ont jamais vécu aussi à l'aise dans des logements sous-occupés, le couple type de 60 ans vivant à deux dans un cinq-pièces, alors que les jeunes familles sont tenues de s'entasser dans de petites surfaces. La fluidification du marché immobilier qui en résultera permettra ainsi d'ajuster les ressources aux besoins.

Cette mesure est capable de desserrer l'étau du logement et d'activer là une véritable politique de solidarité entre les générations. Mais il faut se rappeler que les périodes de conscience où la société française redécouvre sa jeunesse sont systématiquement suivies de phases d'amnésie où elle oublie jusqu'à l'existence de ses propres enfants. Le patient préfère alors se droguer au déficit, et, dans ces phases, l'investissement dans la jeunesse est un voeu pieux. Parions donc qu'aucun candidat n'aura le courage de s'atteler à une telle politique de générations.
Louis Chauvel, sociologue, professeur à Sciences Po (Le grand débat)
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Posted on 13 January 2011 à 23h01

Parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas posté un article parlant de sexe.   :gnehe:

Les jeunes Japonais se désintéressent du sexe (http://www.liberation.fr/monde/01012313695-les-jeunes-japonais-se-desinteressent-du-sexe)
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Plus d'un tiers des jeunes Japonais de moins de 20 ans se disent peu intéressés, voire dégoûtés, par les relations sexuelles et un nombre croissant de couples ont des rapports très espacés ou y ont renoncé, révèle une étude du gouvernement nippon.

Quelque 36% des garçons et 58,5% des filles âgés de 16 à 19 ans prétendent «ne pas s'intéresser» ou «éprouver une aversion» pour les relations sexuelles, soit la proportion la plus élevée parmi toutes les tranches d'âge, indique l'enquête du ministère de la Santé menée en 2010 auprès de 2.693 personnes dont 1.540 ont accepté de répondre.

Le désintérêt marqué pour le sexe tend cependant à augmenter dans toutes les catégories, hormis chez les hommes de 30 à 34 ans qui ne sont que 5,8% à négliger la chose, contre 8,2% deux ans plus tôt.

Chez les filles, dans le meilleur cas (25 à 29 ans), près d'un tiers ne revendiquent aucun appétit sexuel. Par ailleurs, chez les couples, près de 41% reconnaissent ne pas avoir eu de rapports sexuels dans le mois précédent l'enquête.

Les personnes concernées justifient ce manque de relations intimes par le fait qu'après la naissance d'un enfant,«il n'y plus de raison» (20,9%), qu'ils n'ont plus de désir (21%), qu'ils sont fatigués à cause du travail (16,1%), ou encore parce qu'il y a des choses plus agréables à faire.

«L'absence de relations sexuelles et la baisse du nombre des naissances sont directement liés», a insisté le docteur Kunio Kitamura, médecin en chef du Planning familial japonais, qui se dit surpris par le peu d'enthousiasme sexuel de ses jeunes compatriotes.
(…)(http://q.liberation.fr/photo/id/233618/r/03/02/w/459/m/1295017149)
Par contre, chez les vieux Japonais… Sur la photo, Shigeo Tokuda, acteur porno. (REUTERS)
'tain ! un mythe qui s'effondre. Le mokkori, tout ça, ce n'était que du vent ?   :sifflote:
J'adore le commentaire de tass_ : « Trop de tentacules, tue la tentacule... »  :mdr:
Posted on 14 January 2011 à 18h12

L'évolution peu enseignée aux Etats-Unis (http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/02/lévolution-peu-enseignée-aux-etats-unis.html)
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La majorité des profs de biologie américains n'enseigne pas la théorie de l'évolution, ou la présente à égalité avec le créationisme.

C'est ce qui ressort d'une enquête menée auprès d'un échantillon représentatif de 926 enseignants de biologie dans les écoles publiques, publiée dans Science. Conduite par Michael B. Berkman et Eric Plutzer du Department of Political Science de la Pennsylvania State University, elle croise des données sur les enseignants, sur les couleurs plus ou moins conservatrices des communautés locales et sur l'enseignement délivré.

Le bilan peut faire frémir, et explique pourquoi tant de responsables politiques - au plus haut niveau du parti Républicain par exemple - tiennent des discours qui les feraient passer pour des attardés intellectuels en Europe de l'Ouest.
Ainsi, d'après l'étude, dans les districts les plus conservateurs, près de «40% des enseignants de biologie n'acceptent pas l'évolution de l'homme». Sur le total, 13% enseignent explicitement le créationnisme ou sa version du "dessein intelligent" (intelligent design) durant au moins une heure de cours, en le présentant positivement. Et 5% de plus, s'ils ne le font pas de leur propre mouvement, répondront positivement à des questions d'écoliers leur demandant un avis sur le créationnisme. 

Alors que seulement 28% du total des enseignants suivent les directives officielles du National Research Council sur l'enseignement de l'évolution montrant que ce thème unifie les différents sujets abordés en biologie.

Tout le reste, c'est à dire une large majorité se contente prudemment d'enseigner qu'il y a "deux théories". Avec comme motif principal d'éviter un conflit ou une controverse dans la classe. Une position qu'ils expliquent souvent par leur incapacité à soutenir la défense de la théorie centrale de la biologie par défaut de formation.

Pour éviter d'avoir à affronter le problème, les enseignants suivent plusieurs stratégies. L'une d'elle consiste à ne parler de l'évolution qu'au niveau moléculaire et à ne jamais parler de celle des espèces. D'autres expliquent à leurs élèves que pour réussir les examens, il faut donner les bonnes réponses, donc évolutionnistes, mais... qu'ils ne sont pas obligés de penser qu'elles sont vraies. Dans le texte, cela donne un professeur du Michigan qui explique à ses élèves qu'il doit leur enseigner l'évolution car à l'université l'enseignement de la biologie est organisé «comme si la théorie de l'évolution était vraie». La position la plus hypocrite consistant à dire qu'il faut enseigner les deux théories et que les élèves doivent se faire leur propre idée...

La pression vient notamment des parents, puisque 29% des enseignants avouent être «nerveux» à l'idée d'une discussion avec eux sur le sujet.

Par ailleurs, lire ici une note sur une série de conférences publiques du créationniste turc Haroun Yahya en France.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 10 February 2011 à 23h33
Magistrats en colère : la chancellerie veut la liste des meneurs (http://libertes.blog.lemonde.fr/2011/02/10/magistrats-en-colere-la-chancellerie-veut-la-liste-des-meneurs/#xtor=RSS-3208)
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La manifestation des magistrats récalcitrants n’a pas encore commencé, mais la chancellerie prépare déjà les sanctions et réclame la liste des meneurs dans une note fort circonstanciée. La direction des services judiciaires a envoyé le 8 février un mot comminatoire à la hiérarchie judiciaire, tenue de faire le point deux fois par jour sur les grévistes, les néo-grévistes et les tire-au-flanc. (…)
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Le sexe dans tout ses états à Londres (http://www.liberation.fr/sciences/01012319213-le-sexe-dans-tout-ses-etats-a-londres)
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Le vénérable Natural History Museum de Londres se lance pour la première fois dans une exploration tous azimuts du sexe dans la nature, avec une exposition destinée «aux adultes et plus de 16 ans» où le bizarre le dispute au poétique. L’exposition dit tout et montre tout sur le sujet, avec des lapins et hérissons -empaillés- en pleine action, des pénis riquiqui (de la taille d’un cheveu chez la chauve-souris) ou impressionnant, comme chez le morse. L’humour est de la partie, avec une série de petits films baptisés «porno vert» où l’actrice Isabella Rossellini interprète les animaux les plus variés, escargot, canard ou araignée, en pleine stratégie de reproduction.

La sexualité humaine semblera bien simple, comparée au pénis détachable que l’argonaute (un mollusque) dépose chez sa femelle, ou à celui du bernacle, un crustacé qui peut déployer un pénis faisant 30 fois sa taille. Guy le gorille, véritable mascotte du Zoo de Londres pendant des années et à présent empaillé, occupe une place d’honneur dans l’exposition. Impressionnant, il entretenait un véritable harem et tenait à bonne distance ses rivaux tout en étant capable d’une grande gentillesse.
Les bonobos, capables de faire l’amour à tout moment, un bébé sur le dos, ou en train de manger un ananas, ne manqueront pas de fasciner. «Nous demandons aux visiteurs de laisser leurs préjugés au vestiaire», explique Tate Greenhalgh, commissaire de l’exposition. «L’exposition décrit la relation entre le sexe, l’évolution et les adaptations surprenantes que les animaux ont mis au point pour se reproduire avec le meilleur succès possible.»

Un petit oiseau au magnifique plumage bleu, le Mérion superbe, peut produire une dose record de 8 milliards de spermatozoïdes en une seule fois, espérant être l’heureux père des oisillons alors que la femelle a un comportement sexuel très libre, exacerbant la compétition. Quant au hérisson, il n’hésite pas à fermer le vagin de la femelle qu’il a fécondée avec une substance séminale qui durcit, repoussant ses éventuels rivaux. La poésie a sa place, avec un mur où le visiteur est invité à apposer ses propres mots, à quelques jours de la Saint-Valentin.(http://q.liberation.fr/photo/id/244423/r/03/02/w/459/m/1297352439)
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« Je rends chaque jugement en tremblant » (http://www.liberation.fr/societe/01012319115-je-rends-chaque-jugement-en-tremblant)
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Il est juge d'application des peines. JAP dans le jargon. Il intervient une fois la condamnation prononcée pour décider d'éventuels aménagements de peine (bracelet électronique, mesure d'éloignement, etc). Il aime se définir comme «juge de quartier», loin d'une «supposée tour d'ivoire» et adepte du pragmatisme.

Furieux contre les récentes attaques de Nicolas Sarkozy envers les juges dans l'affaire Pornic, il ne tiendra pas les audiences ce jeudi (sauf urgences), en signe de protestation. A quelques heures d'une mobilisation des magistrats qui s'annonce historique, il prend le temps de nous raconter son quotidien.

«Ma journée type ? Euh, il n'y en a pas. Le lundi, je reçois les personnes qui viennent d'être condamnées mais qui sont laissées en liberté. Elles arrivent dans mon bureau avec leur vie, leur histoire parfois lourde et leur condamnation. En pratique, je n'ai qu'une dizaine de minutes à leur accorder, c'est très peu mais je n'ai pas le choix. Parfois, je ne parviens même pas à recevoir tout le monde, ça déborde sur le lendemain...

Le mardi en principe, je suis censé écrire les jugements. L'année dernière, j'en ai rédigé 400. Bien entendu, je n'ai pas de secrétaire. Je tape tout, tout seul. En parallèle, je fais le point sur les entretiens de la veille. Je contacte les travailleurs sociaux pour prendre des avis, je saisis les services de police pour vérifier une adresse... J'ordonne au besoin des expertises psychiatriques. Sans tarder parce qu'il faut compter trois mois en moyenne pour avoir un rapport, tellement les experts sont peu nombreux et débordés. Quand on parle du manque de moyens dans la justice, c'est aussi d'eux qu'on parle, toutes ces personnes qui gravitent autour de nous: les travailleurs sociaux qui ne comptent pas leurs heures. Les greffiers qui turbinent comme des dingues à défaut d'être en nombre suffisant...

« C'est la liberté des personnes qui est en jeu »


Arrive le mercredi. Je me retrouve avec des piles de dossiers (plus ou moins énormes) sur mon bureau. C'est l'ensemble des cas sur lesquels je vais devoir statuer en audience le lendemain. Entre le premier entretien et l'audience, il faut compter deux mois à peu près dans mon tribunal, ailleurs c'est parfois plus (la loi limite à quatre mois maxi).

En pratique, j'ai sur les bras une vingtaine de dossiers judiciaires à décortiquer en une demi-journée. Entre les condamnations, le casier judiciaire, les enquêtes faites par la police, l'enquête menée auprès des victimes...  certains font parfois 200 ou 300 pages. Comment voulez-vous que je fasse? On nous impose une logique de rendement, c'est pourtant la liberté des personnes qui est en jeu.

Jeudi. Les audiences ne sont pas publiques, elles se tiennent à huis clos. Contrairement à ce que voudrait faire croire Nicolas Sarkozy, ce ne sont pas des monstres qui arrivent en face de moi pour demander un aménagement de peine. Non, le plus souvent sont des personnes dans un état de détresse et de misère sociale. Je les écoute. Puis la décision est mise en délibéré. Je rends mon jugement une semaine ou deux après. Je ne leur annonce pas dans la salle du tribunal, mais dans mon bureau, seul à seul. Sans bouton d'alarme, ni service de sécurité prêt à intervenir en cas de problème. Ma plus grande crainte c'est que l'un d'eux se jette par la fenêtre.

Le bracelet électronique, par exemple...

On pourrait penser qu'une fois la décision rendue, j'ai fini mon travail. C'est tout le contraire. Là, les ennuis commencent. Cas typique : je décide de libérer un détenu à condition qu'il porte un bracelet électronique, avec des consignes strictes: il est autorisé à quitter le domicile uniquement pour se rendre au travail. Très bien. Sauf que quand la personne travaille chez Mc Do, avec des horaires qui changent d'une semaine à l'autre, cela devient vite infernal. A chaque fois, je suis obligé de faire une ordonnance modificative. Le truc à la con par excellence, je peux me retrouver avec des journées entières à faire que ça. Et je ne vous parle pas de tous les signalements que l'on reçoit dû à des défaillances techniques. Du genre, le bracelet qui se met à sonner alors que la personne est dans sa salle de bain.

Et puis, il y a les urgences. Certains jours ça n'arrête pas. Un exemple récent. Un homme, condamné quatre fois pour violences dont trois commises contre sa mère, âgée de 85 ans. Fin de sa peine, il est en sursis avec mise à l'épreuve. Sauf qu'aussitôt dehors, il fonce au domicile de sa vieille mère. Je suis alerté par un travailleur social. J'arrête tout, je téléphone dans la seconde à la police pour leur donner un mandat d'arrêt. S'ensuit entretien dans mon bureau et retour à la case prison. Voilà à quoi ressemble mon quotidien. Chaque décision est une prise de risque. C'est tout le temps sur le fil du rasoir. Croyez-moi, je rends chaque jugement en tremblant. En permanence, je me pose des questions. On ne peut jamais être sûr, il y a toujours un risque. Que Nicolas Sarkozy arrête de faire croire que l'on peut empêcher la récidive. Si on nous en donne les moyens, on peut la prévenir, oui. L'empêcher, non.»
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Jury populaire : un trompe-l’½il démocratique ? (http://moreas.blog.lemonde.fr/2011/02/06/jury-populaire-un-trompe-l’oeil-democratique/#xtor=RSS-3208)
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« La justice est rendue au nom du peuple français, désormais elle sera rendue aussi par le peuple français », a déclaré Nicolas Sarkozy dans son discours du 3 février. Et pour cela, d’ici à la fin de l’année, il y aura des jurés populaires qui siégeront auprès des magistrats professionnels dans les tribunaux correctionnels.
Un message récurrent du président de la République . Il en a été question lors de ses v½ux de fin d’année, et pour la première fois, si j’ai bonne mémoire, après le meurtre d’une joggeuse, près de Lille. C’était en septembre 2010.

Il s’agissait probablement d’une déclaration faite sous le coup de l’émotion, car, quelques mois auparavant, le députe UMP Jean-Paul Garraud (ancien magistrat), et plusieurs de ses collègues, avaient déposé une proposition de loi pilepoil en sens opposé : la suppression du jury populaire en cour d’assises, du moins en première instance. Pour lui, ce système (de double cour d’assises, qui date de 2000) s’avère « extrêmement lourd » et mobilise « beaucoup d’énergie, de temps et d’argent ».

Et il voulait ainsi corriger un phénomène qui va en s’amplifiant : la correctionnalisation des crimes (voir l’extrait du texte parlementaire en encadré).(http://moreas.blog.lemonde.fr/filescropped/3695_600_114/2011/02/capture.1296991401.JPG)Il est vrai qu’aujourd’hui, un très grand nombre d’infractions criminelles sont « déqualifiées ». On appelle ça la correctionnalisation judiciaire. Ainsi, un vol à main armée se transforme en vol avec violence ou un viol devient une agression sexuelle. Et, au lieu de passer devant une cour d’assises, le… « présumé coupable » est jugé en correctionnel - donc, sans jury populaire. Gain de temps, gain d’argent. Je n’ai pas trouvé de statistiques sur ce sujet. C’est de la cuisine interne. Mais je ne crois pas me tromper beaucoup en disant que les ¾ des infractions criminelles sont ainsi passées au tamis.

Il faut dire que réunir un jury n’est pas une mince affaire. Les 9 jurés sont tirés au sort dans une urne qui contient 23 bulletins, lesquels proviennent d’un autre tirage au sort sur les listes électorales. L’accusé peut récuser 5 noms et le ministère public 4. Chaque juré doit ensuite prêter serment, notamment « d’examiner avec l’attention la plus scrupuleuse les charges qui sont retenues contre l’accusé (…) de n’écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l’affection et de se rappeler que l’accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ». Et il est « réquisitionné » pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Les cours d’assises se réunissent environ 3 000 fois par an. Ce qui donne 29 000 jurés-citoyens. En réalité plus, car il y a les suppléants et les jugements en appel, où 12 jurés sont nécessaires.

Or, les tribunaux correctionnels prononcent environ 600 000 jugements par an. Faites les comptes…

Cela dit, il faut s’interroger. Le jury populaire est-il un plus pour la démocratie ?

Si l’on regarde dans la gamelle des autres, on voit qu’au Japon, le système a été rétabli en 2009 (supprimé en 1943) afin de « renforcer la démocratie ». Décision qui n’a pas fait l’unanimité, notamment en raison de la possibilité de prononcer la peine de mort.

Tandis qu’en Suisse, c’est le contraire. Le dernier jugement d’un jury populaire a été prononcé à Genève, en décembre dernier. Un Péruvien a été condamné à 16 ans de prison pour avoir tué une jeune clandestine et violé plusieurs femmes, ainsi que sa fille adoptive âgée de treize ans.

Aux États-unis, le jury populaire est nécessaire pour les affaires criminelles (sauf rares exceptions), et en Espagne, il est possible même pour certains délits, sur décision du juge d’instruction.

Il est donc difficile de se faire une opinion. En France, la tradition républicaine veut que le peuple se prononce pour juger les affaires criminelles. Mais il faut bien admettre que la réforme de l’an 2000 a remis en cause le verdict populaire en instituant la possibilité de faire appel d’une décision de cour d’assises. L’idée du député Jean-Paul Garraud n’était donc pas si bête : des magistrats professionnels en première instance et une décision populaire s’il y a appel.

Mais on ne peut à la fois supprimer les jurés pour les crimes et les créer pour les délits. Donc, c’est l’impasse. D’autant que 600 000 décisions de justice, ça fait quand même beaucoup de monde à mobiliser. Ce qui risque de siphonner sérieusement le budget de la Justice. Et même de représenter un coût pour les entreprises. Aussi, pour ne pas trop les pénaliser, et protéger le taux de croissance du pays, je propose de réserver cette mission aux chômeurs. Toutes catégories confondues et avec les DOM, il y a là un potentiel de 4,3 millions de personnes qui ne demandent qu’à se rendre utiles.

Soyons sérieux. Si l’on veut que la justice soit rendue « par le peuple français », avant de tout chambouler, il faut commencer par envoyer les individus accusés d’un crime devant une cour d’assises. Et ensuite, on pourra parler de jurys populaires au sein des tribunaux correctionnels.

Certains estiment qu’il faudrait réserver cette possibilité aux délits les plus graves. Mais dans ce cas, qui va décider ? Le procureur ? Impossible ! D’abord, ce n’est pas un magistrat indépendant du pouvoir exécutif, et surtout, il s’agirait d’une justice à la tête du client. Il faut donc modifier en conséquence le Code pénal ou le Code de procédure pénale, ou les deux, en précisant les délits qui doivent être jugés selon cette nouvelle norme.

Sauf que les infractions les plus graves sont le plus souvent criminelles.

On se mord la queue.

Cela dit, on ne peut être que sceptiques sur la valeur que nos dirigeants portent sur notre opinion. Rappelons-nous qu’en 2005, on a donné un avis négatif au référendum sur le traité pour une constitution européenne, et que trois ans plus tard, dans un bel ensemble, nos élus ont passé outre !
La NSA, la DGSE et la DCRI ne disent pas merci à l’Hadopi (http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2011/02/04/les-services-de-renseignement-ne-disent-pas-merci-a-lhadopi/#xtor=RSS-3208)
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Aujourd’hui, pour traquer les candidats à l’action suicide, nos agents passent plus de temps derrière un écran d’ordinateur qu’à la sortie des mosquées.
Un expert de la DCRI, service de contre-espionnage français.
Or, et dans le même temps, le recours croissant des internautes à des outils et technologies de cryptographie et de protection de la vie privée, afin de se protéger de l’Hadopi, ou de la censure du Net comme c’était le cas en Tunisie notamment, embête très sérieusement les services de renseignement américains, mais également français.

L’ouverture du procès de cinq militants liés à une filière jihadiste franco-belge est l’occasion, pour Le Figaro d’expliquer, dans un article intitulé Internet, fil conducteur des dossiers islamistes, qu’”à l’heure des réseaux sociaux, la traque des terroristes se fait désormais plus sur Internet que sur le terrain” :
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Un magistrat antiterroriste l’assure: «Internet est devenu le fil conducteur des dossiers islamistes à Paris.» Le tribunal en instruit une cinquantaine. Sans compter les enquêtes préliminaires diligentées par le parquet.

À chaque fois ou presque, les terroristes présumés ont utilisé des moyens de communication informatiques pour endoctriner, recruter, échafauder des projets d’attentat.

«Aujourd’hui, dit un expert de la DCRI, service de contre-espionnage français, pour traquer les candidats à l’action suicide, nos agents passent plus de temps derrière un écran d’ordinateur qu’à la sortie des mosquées.»
Plutôt que de bloquer les sites, forums et autres réseaux sociaux où se nouent les contacts entre “frères“, les agents de la DCRI et de la DGSE qui les surveillent activement s’en servent pour se tenir informé, ou pour les infiltrer, quitte à créer de vrais-faux sites djihadistes de types pots de miel.

La France n’est pas au bout de ses peines
Pour échapper à cette cybersurveillance et aux grandes oreilles des services de renseignement (voir Frenchelon: la carte des stations espion du renseignement français), Le Figaro rapporte que les islamistes jugés à Paris ne s’envoyaient pas de courriels, mais qu’ils communiquaient via le dossier “brouillon” de leur messagerie internet.

Le recours aux logiciels de cryptographie, au réseau Tor, proxys anonymiseurs et autres outils et techniques de protection de l’anonymat pose “un vrai casse-tête aux autorités“
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Et la France n’est pas au bout de ses peines.
Car l’avènement d’Hadopi, gendarme des droits d’auteur sur Internet, a le don d’agacer l’allié américain. Les services de renseignements des États-Unis craignent que cette forme de répression massive, qui se veut préventive, ne développe chez les adeptes des films et musiques piratés un engouement pour les techniques d’anonymisation jusqu’alors réservées à quelques hackers ou à certains types de réseaux criminels ou terroristes.

Un cyberpolicier français en convient: «S’il est encore possible d’isoler en France une partie du flux d’informations codées pour tenter de le décrypter, l’opération deviendra nettement plus délicate quand le ruisseau sera devenu torrent à force de transporter les lourds fichiers vidéo de dizaines de milliers de pirates improvisés.»
L’internet est un très bon moyen de se cacher
En octobre dernier, Bernard Barbier, le “directeur technique” de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), avait déjà expliqué Frenchelon: la DGSE est en “1ère division”) que si, lorsqu’il était arrivé dans la maison, en 1989, le recours à la cryptographie servait d’alerte, car seuls les diplomates, les militaires ou les services secrets chiffraient leurs communications, aujourd’hui, “tous les apprentis terroristes utilisent la crypto“, et l’internet leur permet de se cacher : “ils savent qu’ils peuvent être écoutés, et donc se cachent dans la masse des utilisateurs de l’internet” :
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“Nos cibles principales aujourd’hui n’utilisent plus le chiffrement gouvernemental ou militaire mais plutôt de la cryptographie grand public, car nous travaillons à 90% sur l’anti-terrorisme. Aujourd’hui, nos cibles sont les réseaux du grand public, parce qu’utilisés par les terroristes.”
En aparté, lors de la pause café, on avait ainsi appris que les services de renseignement américains avaient même “engueulé” leurs homologues français au sujet de l’Hadopi… suivant en cela les services de renseignement britanniques qui avaient déconseillé à leur gouvernement un tel mécanisme qui rendrait “difficile” la surveillance des internautes.

On sait aussi désormais que la Hadopi, en poussant les internautes à se protéger et à recourir à la cryptographie, embête aussi les services antiterroristes de la DGSE et de la DCRI.

Internet est une rue, la crypto la clef de nos logis
A toutes fins utiles, il serait bon de préciser que les centres commerciaux, arrière-salles de café, parcs publics et grands magasins sont également de très bon moyens, utilisés depuis longtemps par les espions, pour parvenir à se “cacher“.

Comme le rappelle le portail gouvernemental consacré à la sécurité informatique, l’internet est une rue peuplée d’inconnus, ou, comme l’écrivait Nicolas Voisin dans

Internet est une rue :
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Internet n’est pas bon ou mauvais, comme une rue n’est pas “bonne ou mauvaise”. Internet est ce que l’on y fait. Le web est riche des rencontres et découvertes que vous y ferez.
Il est donc normal d’y trouver des terroristes, des pédophiles, des nazis, mais aussi et surtout des gens qui, pour protéger leurs communications, leurs vies privées, le secret de leurs affaires, ont eux aussi recours à la cryptographie.

Ce pourquoi, d’ailleurs, securite-informatique propose d’ailleurs un module d’autoformation et d’introduction à la cryptologie, cette “science du secret“.

Un Etat surveillant, ou protecteur ?
Le problème, ce n’est pas la cryptographie, ni le besoin qu’ont les internautes de vouloir protéger leur vie privée, pas plus que celui des entreprises de protéger leurs salariés des risques d’espionnage industriel.

Le problème, c’est la Hadopi, et cette façon qu’ont les autorités de dépenser bien plus d’argent, de temps et d’énergie à vouloir nous surveiller plutôt qu’à nous aider à nous protéger (voir Internet : quand l’Etat ne nous protège pas).

Il a ainsi fallu 32 ans pour que la CNIL obtienne un budget de 13 millions d’euros. La Hadopi, elle, l’a obtenue en moins d’un an (voir la petite étude comparée que j’en ai tiré : Hadopi vs CNIL : l’une chante, l’autre pas).(http://bugbrother.blog.lemonde.fr/filescropped/7771_550_/2011/02/hadopivscnilbudget.1296824622.jpg)Alors que le gouvernement cherche à décapiter la CNIL, à lui couper les vivres, et alors que, 32 ans après son adoption au Parlement, 82% des organismes ne respectent pas la loi informatique et libertés, il serait pourtant bon de renverser les priorités.

PS : le “truc” du dossier brouillon, je l’avais déjà mentionné dans mon article Journalistes : protégez vos sources ! (voir aussi mon petit manuel de contre-espionnage informatique).
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À quoi rêve la jeunesse mondiale ? (http://www.lemonde.fr/international/article/2011/01/21/a-quoi-reve-la-jeunesse-mondiale_1468116_3210.html#ens_id=1468623&xtor=RSS-3208)
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Comment se porte la jeunesse du monde ? Quelles sont ses valeurs, ses aspirations, ses peurs, ses identités ? Voit-on les choses de la même façon selon que l'on habite à Pékin ou Rabat ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles ont tenté de répondre les chercheurs de la Fondation pour l'innovation politique, un groupe de réflexion de tendance libérale dirigé par le politologue Dominique Reynié. Pour ce faire, l'institut TNS Opinion a interrogé 32 700 jeunes de 16 à 29 ans, originaires de vingt-cinq pays.(…)
La jeunesse française entre bonheur privé et peur de l'époque. 83 % des Français se disent satisfaits de leur vie, un chiffre supérieur à la moyenne européenne (78 %). En Europe, seuls les Polonais sont plus satisfaits (85 %). Dans le monde, seule la jeunesse israélienne (83 %) parvient au niveau de satisfaction de la jeunesse française. De même, les Français sont massivement satisfaits de leur temps libre (73 %), de leurs amis (79 %), de leur santé (83 %) ou de leur famille (85 %). Lorsque l'on demande aux Français ce qui correspond le plus, pour eux, à une vie satisfaisante, ce ne sont pas "gagner beaucoup d'argent" (14 %) ni "se sentir libre" (18 %) qui arrivent en tête, mais "fonder une famille" – 47 %, soit un chiffre très supérieur à la moyenne européenne et que ne dépassent ou n'égalent dans le monde que les Polonais, les Estoniens, les Russes ou les Marocains.

Le décor change brutalement lorsqu'il s'agit non plus d'évaluer sa propre situation mais celle du pays tout entier : 25 % seulement des jeunes Français estiment satisfaisante la situation de leur pays et 47 % se disent satisfaits de l'époque dans laquelle ils vivent, contre 55 % des Européens. En écho à cette dissociation entre inquiétude publique et bonheur privé, c'est la famille (à 88 %) qui supplante la nationalité (63 %) dans l'identité personnelle des jeunes Français.

A peine un Français sur deux (53 %) juge son avenir personnel prometteur, contre 61 % pour la jeunesse européenne. Seules les jeunesses grecque et japonaise (43 %), hongroise (49 %), italienne et espagnole (50 %) sont moins optimistes. Et lorsqu'on interroge les Français sur le fait de savoir si l'avenir de leur pays est prometteur, ils sont 75 % à répondre par la négative. On peut comparer les 17 % de Français qui pensent que l'avenir de leur pays est prometteur avec le chiffre des Chinois (82 %) ou des Indiens (83 %).(…)
Les jeunes Chinois champions de la mondialisation. La jeunesse du monde est optimiste, voire très optimiste, à l'égard de la mondialisation : 91 % des Chinois considèrent qu'elle est une opportunité, une opinion que partagent 81 % des Brésiliens, 71 % des Américains et 69 % des Espagnols. En revanche, un jeune Grec sur deux y voit une menace, de même que 47 % des Français. Les jeunesses marocaine et turque sont les seules des pays en développement qui restent partagées sur la question : 49 % y voient une opportunité.(…)
Les Chinois jugent aussi l'avenir de leur pays prometteur (82 %), loin devant les Américains (37 %) ; ils pensent (84 %) que leur pays va jouer un rôle plus important dans l'avenir. Les Chinois se disent certains d'avoir un bon travail dans l'avenir (85 %, contre 76 % pour les Américains) ; ils sont fiers des riches de leur pays (57 %, contre 31 % des Américains) ; interrogés sur ce qu'ils souhaitent le plus accomplir dans les quinze prochaines années, ils répondent vouloir "gagner beaucoup d'argent" (64 %, contre 53 % chez les Américains), acquérir une maison ou un appartement (63 %, contre 55 % pour les Américains) et créer une entreprise (40 %, contre 17 % chez les Américains).

En Europe, la menace du chômage n'empêche pas l'optimisme. Loin d'être déprimés par la menace du chômage, les jeunes se déclarent massivement (70 %) certains d'avoir un "bon travail" dans l'avenir. A l'exception notable des Japonais (32 %), la jeunesse des pays développés hors d'Europe se révèle presque aussi optimiste que celle des grands pays émergents. Les Européens sont moins confiants, notamment les Grecs ou les Français dont moins de la moitié (respectivement 43 % et 49 %) imagine pouvoir trouver un "bon travail". Le niveau de rémunération est le facteur le plus souvent cité par les jeunes dans la quasi-totalité des pays pour qualifier un bon travail.

La religion et le groupe ethnique peu présents dans l'identité des jeunes. Lorsque l'on demande aux jeunes de dire quelle dimension collective est importante pour leur identité, l'humanité (81 %) arrive devant la nationalité (70 %), le groupe ethnique (53 %) ou la religion (43 %), souvent réputés compter davantage.

La nationalité est plus importante pour les jeunes Israéliens (85 %) ou les jeunes Marocains (87 %) que pour les jeunes Européens (66 %), les jeunes Japonais (54 %) ou Français (63 %). Pour 75 % des jeunes Marocains, le groupe ethnique joue un rôle important dans leur identité, contre 45 % au sein de la jeunesse européenne et 61 % parmi la jeunesse turque. Il en va de même pour la religion (92 %, contre 35 % pour les Européens et 74 % pour les Turcs).

La place centrale de la famille. Partout, les relations familiales sont jugées précieuses. Au point le plus haut, 98 % des Indiens estiment qu'il est important de passer des moments avec sa famille, contre 79 % des Japonais, ce qui constitue le point le plus bas. L'importance des liens familiaux se retrouve dans la place que les jeunes accordent à la famille dans la construction de leur identité personnelle : 95 % des Indiens, contre 73 % des Japonais, lui reconnaissent à ce titre un rôle important.

Non seulement les jeunes accordent une grande importance à la famille en général, mais ils sont aussi satisfaits de leur propre famille : 85 % des Européens, 87 % des Américains et 90 % des Indiens interrogés le disent. La jeunesse japonaise, encore une fois, se distingue par un taux de satisfaction moins élevé (69 %). Toutes les jeunesses regardent la famille comme le fondement de la société : 94 % des Chinois, 89 % des Estoniens, 70 % des Français ou 65 % des Suédois.

Les Européens peu portés sur la religion. La religion compte dans l'identité personnelle de 92 % des Marocains, 74 % des Turcs et des Sud-Africains, 66 % des Indiens. A l'inverse, seuls 35 % des Européens, 30 % des Chinois et 28 % des Russes accordent de l'importance à la religion dans leur identité. En Europe, les plus attachés à la religion sont les Polonais (55 %) et les Roumains (57 %). Les moins attachés sont les Français (21 %) et les Suédois (26 %).

44 % des Européens estiment toutefois que l'on devrait accorder plus de place aux "valeurs spirituelles" dans la société. Par contraste, 89 % des Chinois partagent cette opinion, mais aussi 88 % des Russes, 84 % des Marocains, 81 % des Turcs, 80 % des Sud-Africains, 75 % des Indiens, 72 % des Mexicains, 71 % des Brésiliens et 56 % des Américains. Parmi les jeunesses d'Europe, les différences sont importantes. Ce sont les Français et les Allemands qui sont les moins nombreux à vouloir accorder plus de place aux valeurs spirituelles (31 %).(…)
Les jeunes des pays émergents ont confiance dans leurs gouvernements. Alors que 71 % des Chinois et des Indiens expriment leur confiance dans leur gouvernement, le scepticisme domine la jeunesse européenne, au sein de laquelle seuls les Suédois se disent majoritairement confiants dans leur gouvernement (51 %). Les Marocains et les Israéliens témoignent également d'un fort sentiment de confiance à l'égard de leur gouvernement (60 %). A l'autre extrémité, on trouve les Mexicains (14 %), les Français (17 %), les Espagnols et les Italiens (20 %). Les médias ne sont pas mieux lotis : 28 % des Européens leur font confiance.(…)
Malgré une forte défiance à l'égard des institutions et du personnel politique, les jeunes restent attachés à la procédure qui constitue le c½ur du système démocratique : 81 % des jeunes pensent que voter est un devoir. Ce score très élevé se retrouve partout dans le monde, l'Inde voyant sa jeunesse se placer en tête sur la question du devoir citoyen (94 %), suivie par les jeunesses turque (92 %) et mexicaine (90 %).

Partout, l'armée recueille la confiance d'au moins 40 % des jeunes, à l'exception des Japonais (36 %). Les Russes (41 %) et les Allemands (43 %) manifestent une confiance relativement faible à l'égard de leurs militaires. En revanche, elle fait un triomphe chez les Indiens (93 %), les Chinois (84 %) ou les Israéliens (80 %). En Europe, les Finlandais et les Britanniques (67 %) sont les jeunesses qui ont le plus confiance dans leur armée.

La pollution préoccupe plus en Chine qu'en Europe. Parmi "les plus grandes menaces pour la société ", la pollution est citée par seulement un tiers des jeunes Européens (et par 40 % des Français). Elle préoccupe bien plus les Brésiliens (45 %), les Indiens (46 %) et les Chinois (51 %). En Chine et en Inde, la jeunesse redoute davantage la pollution que "la pauvreté et la famine". Dans le reste du monde, ce sont les Canadiens (49 %) et les Australiens (39 %) qui manifestent la plus grande préoccupation pour l'environnement avec, à l'opposé, les Israéliens (24 %), les Japonais (22 %) et les Turcs (16 %).(…)
Les jeunesses des pays d'émigration sont les plus favorables au modèle multiculturel. Ce sont les Chinois qui se prononcent le plus massivement pour une société où les immigrés conserveraient leurs traditions et leur culture (85 %) : on trouve ensuite les Mexicains (75 %), les Brésiliens (75 %), les Polonais (71 %), les Indiens (68 %), les Sud-Africains (66 %) et les Marocains (63 %). A l'opposé, la plupart des jeunes Européens optent massivement pour l'"intégration" des immigrés, comme le montrent les réponses des Espagnols (68 %), des Allemands et des Français (67 %), ou des Britanniques (66 %).

Les opinions négatives envers les musulmans sont assez répandues au sein de la jeunesse. En Europe, les Espagnols (42 %), les Allemands (37 %), les Français (37 %), les Suédois (35 %) et les Britanniques (32 %) sont les jeunes exprimant le plus d'opinions négatives à l'égard des musulmans. Les niveaux les plus faibles d'opinions négatives se trouvent chez les Polonais (17 %) et les Roumains (14 %). Dans le monde, les plus défiants sont les jeunesses israélienne (37 %), australienne (32 %) et canadienne (29 %). Malgré le traumatisme du 11-Septembre, les jeunes Américains sont moins nombreux à faire part d'un sentiment négatif à l'égard des musulmans (24 %), de même que les Russes (19 %), en dépit des tensions dans la région du Caucase.

39 % des jeunes Français ne veulent pas payer les retraites de leurs aînés, soit un chiffre comparable à la moyenne européenne. Les Grecs sont les plus nombreux à exprimer ce refus (52 %), talonnés par les Japonais (50 %). En totale opposition avec les jeunes des pays riches, 83 % des Indiens, 77 % des Chinois, 76 % des Marocains et 73 % des Russes se disent prêts à payer pour les retraites de leurs aînés. De façon peu surprenante, les jeunes des pays anglo-saxons se révèlent les plus libéraux sur le plan économique. Appelés à choisir entre le moins d'impôts possible et le plus de protection sociale possible, 72 % des jeunes Américains optent pour la première solution de même que 62 % des Canadiens et 52 % des Australiens. 38 % des Français font le même choix.

Les jeunes Britanniques sont les plus romantiques. Le fait d'être amoureux est l'un des critères les plus souvent mentionnés par les jeunes pour définir une vie satisfaisante. C'est la jeunesse britannique qui accorde le plus d'importance au fait d'être amoureux (55 %), loin devant les Français (35 %), les Italiens (32 %) ou les Espagnols (29 %). Parmi la jeunesse mondiale, ce sont les Russes (11 %) et les Mexicains (12 %) qui y accordent le moins d'importance. A l'opposé, on trouve les Américains (46 %), les Sud-Africains (38 %), les Australiens (43 %), les Indiens (36 %) et les Israéliens (30 %).

Des jeunes pas si libérés sexuellement. Pour une fraction non négligeable de la jeunesse, les relations sexuelles hors mariage ne sont pas acceptables : 20 % des Européens les désapprouvent. En dehors de l'Europe, cette réprobation est plus forte parmi les Américains (40 %), les Sud-Africains (60 %), les Indiens (74 %) ou encore les Marocains (85 %). Les jeunesses les plus "permissives" se trouvant en Europe, où les Français (10 %) et les Estoniens (12 %) sont les moins nombreux à considérer que les relations sexuelles hors mariage ne devraient pas être autorisées.(…)
Les Espagnols (88 %), les Français (87 %), les Britanniques et les Allemands (85 %) sont les plus nombreux à dire n'avoir aucun problème avec les personnes ayant une orientation sexuelle différente de la leur. A l'inverse, les plus nombreux à exprimer une gêne sont les Marocains (40 %), les Israéliens (38 %), les Turcs (37 %) et les Chinois (30 %).

L'égalité entre les sexes devient quant à elle une valeur de plus en plus consensuelle. Les jeunes Occidentaux font de l'égalité hommes-femmes l'une des caractéristiques de leur société idéale (94 % des Américains et des Français, 93 % des Canadiens et des Espagnols, 91 % des Allemands, des Finlandais, des Australiens et des Britanniques). La jeunesse marocaine est la plus rétive à l'idée de l'égalité des sexes, 50 % des Marocains ne retenant pas ce critère pour définir leur société idéale, de même, mais dans une moindre mesure, que les jeunesses japonaise (30 %), israélienne (24 %) et turque (20 %).

Les jeunes se préoccupent plus d'être beaux ou belles que leurs aînés. 83 % des 16-29 ans accordent de l'importance au fait d'être beau ou belle, contre 77 % des 30-50 ans. L'importance accordée à la beauté est plus prononcée chez les femmes (85 %) que chez les hommes (80 %). De même, les jeunes se préoccupent davantage de suivre la mode (49 % des 16-29 ans, contre 42 % des 30-50 ans). La jeunesse d'Europe de l'Est apparaît plus concernée par ces préoccupations. La jeunesse indienne affiche un intérêt spectaculaire pour ces sujets : 94 % disent qu'il est important d'être beau et 80 % qu'il est important de suivre la mode.

40 % des jeunes Chinois déclarent que pour avoir une vie satisfaisante il faut se sentir libre. C'est le chiffre le plus élevé parmi les jeunesses du monde. En effet, seuls 22 % des Européens et 18 % des Français partagent cet avis.



Gagner beaucoup d'argent est l'une des trois priorités dans les quinze années à venir pour 64 % des Chinois. Cet avis est partagé par 60 % des Indiens mais seulement par 33 % des Hongrois et 28 % des Marocains. Les jeunes Français se situent au niveau de la moyenne européenne (48 % des Français et 47 % des Européens).

Les jeunes Européens sont massivement opposés à l'idée de mourir à la guerre pour défendre leur pays (59 %). C'est particulièrement le cas des Espagnols (75 %), des Italiens (72 %) et des Allemands (65 %). Le refus des jeunes Français se situe au niveau de la moyenne européenne (59 %). Les jeunesses qui accepteraient le plus ce sacrifice sont les Indiens (76 %), les Turcs (71 %) et les Chinois (71 %).

71 % des jeunes Indiens et 58 % des Israéliens déclarent qu'il est acceptable de désobéir pour combattre l'injustice dans la société. 47 % des Chinois disent être d'accord avec cette idée, proche de la moyenne mondiale (49 %). 57 % des Français pensent qu'il est acceptable de désobéir pour combattre l'injustice. Enfin, 55 % des Marocains se disent également disposés à désobéir à la loi.

La jeunesse turque ne croit plus en l'Europe. 62 % n'ont pas confiance dans l'Union européenne.

La célébrité ne fait rêver que la jeunesse indienne. 27 % des Indiens souhaitent devenir célèbres dans les quinze ans à venir, contre seulement 6 % des jeunes en moyenne.
Plein de super tableaux en allant sur le page de l'article, trop la flemme de les mettre après la prise de tête du respect de la mise en page de l'article précédent.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 15 March 2011 à 3h48
« La sanction renforce les identités viriles » (http://www.liberation.fr/vous/01012324909-la-sanction-renforce-les-identites-viriles)
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Éducation. Sylvie Ayral, chercheure, a analysé 6 000 punitions infligées à des collégiens. Résultat : plus de 80% concernent des garçons, qui s’en enorgueillissent :

Plus de 80% des élèves punis au collège sont des garçons. Pourquoi ? Par quel processus ? Avec quels effets ? Sylvie Ayral a été institutrice pendant quinze ans en milieu rural, elle est aujourd’hui professeur d’espagnol dans un collège et docteur en sciences de l’éducation. Elle a enquêté dans cinq collèges de Gironde aux profils variés : rural, ZEP, périurbain plutôt favorisé, défavorisé du centre-ville avec de nombreux élèves issus de l’immigration et, enfin, un établissement privé à fort taux de réussite scolaire. Elle y a épluché les registres et plus de 5 842 sanctions pour arriver à ces chiffres édifiants : 83% des punitions pour indiscipline sont le fait de garçons, et 91% quand il s’agit d’atteinte aux biens et aux personnes. Plus la transgression est grave, plus les garçons sont représentés. Dans un livre percutant, intitulé la Fabrique des garçons (1), Sylvie Ayral montre comment, loin d’atteindre leurs objectifs, les punitions sont contre-productives. Et renforcent les identités de genre et la domination masculine.

Les garçons sont les plus punis ; comment les enseignants l’expliquent-ils ? La faute aux hormones ?
J’ai beaucoup entendu cela : «C’est les gènes, les hormones.» Beaucoup invoquent la nature : c’est «comme ça». On parle d’instinct masculin. On dit que les garçons sont plus agressifs que les filles. Ces réponses, très nombreuses, sont savoureuses. Pour les enseignants, il y a deux catégories : les garçons bourrés de testostérone, et les filles supposées être plus calmes. On n’invoque pas seulement la biologie. J’ai aussi entendu des explications qui relèvent de la psychologie et de la psychanalyse. L’autorité est considérée par nature comme masculine. L’institution scolaire va alors se substituer au père absent et remettre le garçon dans le droit chemin, grâce à la punition. La fonction maternelle est toujours dévalorisée, et les familles monoparentales, pathologisées. On pense qu’un vrai garçon doit se frotter à l’autre et chercher la transgression.

Et les filles ?
Elles ne sont pas punies pour les mêmes raisons que les garçons : c’est davantage pour des bavardages, un cahier oublié, l’usage du portable ou de l’iPod en cours. On n’est pas dans les mêmes registres. J’entends dire que les filles sont de plus en plus violentes ; de ce que j’ai vu, c’est faux. Sur 6 000 sanctions, seules six concernent des violences commises par des filles. En fait, on ferme souvent les yeux sur la violence des garçons : quand on traverse la cour d’un collège, on trouve normal les attroupements de garçons, un coup de pied par ci, un coup-de-poing par là, c’est presque rassurant. Alors que la violence des filles, elle, paraît aberrante. Elle ne correspond pas aux attentes et est donc immédiatement repérée.

Que disent-elles du comportement des garçons ?
Les filles déclarent franchement qu’elles préfèrent les garçons qui sont sanctionnés : ce sont les rebelles, les durs, ils sont virils. Elles disent que les autres les ennuient : ce sont les intellos, les bouffons, ils sont trop sages. Les filles aiment bien les garçons qui sont étiquetés comme dominants. C’est bien d’être regardée par un garçon dominant. Les filles composent un public, et ainsi encouragent les garçons.

La sanction serait donc «une médaille de virilité» ?
Elle permet un passage symbolique, l’entrée dans le groupe des garçons dominants. Il y a un peu de souffrance : des admonestations du CPE [conseiller principal d’éducation, ndlr], des parents, mais cela fait partie du rite. Et finalement, c’est une consécration. Les garçons avouent d’ailleurs en tirer un immense plaisir, ils parlent «d’adrénaline», «d’excitation». Tout cela leur sert à se démarquer du féminin, et à l’intérieur du groupe des garçons, à se démarquer des «faibles». Cela leur sert à montrer qu’ils sont dominants et hétérosexuels. Ce rite leur permet d’être en conformité avec les normes ; d’être un «vrai» garçon. Il y a d’ailleurs des concours de celui qui aura le plus d’heures de colle. Quand un garçon se fait exclure du collège, le lendemain, il est devant l’établissement avec ses copains agglutinés tout autour de lui. Comme un héros. Comme un petit caïd auréolé de sa gloire. Tout cela grâce à la sanction.

Les sanctions sont demandées majoritairement par des femmes (à 74%). Pourquoi ?
Parce que les femmes sont des cibles privilégiées. Comme cette assistante d’éducation qui demande à un élève de ramasser un papier et qui se voit répondre : «Tu as tes règles ou quoi ?» L’élève la «rabaisse» à sa condition de femme. C’est lui qui a le dernier mot. Mais ces épisodes ne sont jamais analysés comme ça. Les femmes ne les voient pas comme un rapport social de sexe. Elles vont se dire «je suis nulle comme prof». Dans les rapports de sanction que j’ai examinés, pas une seule fois on ne parle de propos sexiste ou homophobe. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas. Seulement, ils ne sont pas repérés comme tels. Alors que les propos ou les agissements racistes, oui.

Comment se comportent les profs hommes ?
Les enseignants ont deux types d’attitude. S’ils ont la carrure physique, une grosse voix, des muscles, ils arrivent à imposer un respect parce que les élèves, spontanément, leur attribuent une autorité naturelle. Ces enseignants, quand ils ont un ou deux élèves qui les chahutent, interviennent tout de suite sur le plan de la virilité. Ils entretiennent le fantasme de la confrontation physique. Il suffit d’un regard parfois. Pour ceux qui ont un problème d’autorité, c’est indicible, c’est la honte. Comme s’ils étaient déclassés, des sous-hommes, des tapettes. Soit ils deviennent très sympas, pour éviter le conflit, soit ils rasent les murs et dépriment. Ils n’en parlent pas, alors qu’une femme qui a des difficultés s’épanche plus facilement en salle des profs.

Si les punitions sont contre-productives, faut-il arrêter d’en donner ?
Le problème, c’est qu’elles renforcent ce qu’elles prétendent combattre. Elles sont censées apprendre à l’élève qu’il y a une loi qui s’applique à tous, qu’il est un futur citoyen. En fait, la sanction disciplinaire telle qu’elle est pratiquée est aux antipodes de cela. Elle consacre et renforce les identités viriles. Au lieu de parler de tolérance zéro, on aurait tout intérêt à adoucir les choses. A se pencher sur les relations entre garçons et filles : faire des ateliers de parole, travailler sur une mixité active dès la maternelle, analyser comment les injures sont construites et former les enseignants pour cela. Sinon, cela continuera à pourrir le quotidien des classes et à reproduire une société dominée par les valeurs viriles.
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 15 March 2011 à 8h07
Très intéressant, merci Yeo !
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Diditoff on 15 March 2011 à 10h29
Si on sanctionne ça empire, si on ne fait rien (souvent je suis désolé mais pour des choses comme ça, discuter revient à ne rien faire) ça continu.
Quoi faire donc ?
Faut se faire une raison, la société humaine est fondée sur les mêmes principes que celle des loups ou des rats, un mal dominant qui doit s'affirmer et des suiveurs soumis qui n'attendent qu'une chose, prendre la place du dominant. Depuis le début de l'humanité c'est pareil.
La solidarité, la compassion, l'empathie sont des sentiments qui sont très rares chez les rats et les loups (quoi que je ne soit pas expert en la matière, mais disons que c'est quand même plus fréquent chez l'homme) et qui montrent que l'humanité va dans le bon sens. Seulement ça va être long, très long...
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 18 March 2011 à 15h20
Je me doutais que ça en intéresserait certain-e-s ici, dont toi.  ;)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Ryō on 18 March 2011 à 15h45
D'autant plus marrant que le directeur, entre autres critiques, a encore réussi à m'en faire une jolie avant les vacances :

il m'a reproché d'avoir trop de charisme et que comme je suis cool, que j'ai une grosse voix et que je suis carré, j'obtiens des élèves ce que je veux. Au contraire de certaines collègues féminines, frêles et fraîches dans l'institution qui galèrent à se faire respecter...... (véridique !)

Il m'a demandé d'être un vieux con.


Bien sûr, tout ça n'a comme toujours pas grand sens, alors j'ai décidé de laisser filer...
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Diditoff on 18 March 2011 à 19h09
D'autant plus marrant que le directeur, entre autres critiques, a encore réussi à m'en faire une jolie avant les vacances :

il m'a reproché d'avoir trop de charisme et que comme je suis cool, que j'ai une grosse voix et que je suis carré
Ca ferait une super base pour écrire le scénario du Placard 2  :mouais:
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 29 March 2011 à 18h45
 Kesennuma : entrer 38.891705,141.587838 dans Google Maps pour la localisation.

Tsunami ravaging Kesennuma port (http://www.youtube.com/watch?v=_b-2iByqHVI#)
Title: Re: Revue de Presse
Post by: Yeo Wren on 26 April 2011 à 16h50
Star Wars versus Jean-Paul Sartre (http://www.ecrans.fr/Star-Wars-vs-Jean-Paul-Sartre,12568.html)
Quote
Cofondateur de notre vaisseau-mère Libé, Jean-Paul Sartre mérite à ce titre — mais pas seulement — tout le respect d’Ecrans.fr, qu’il aurait sans doute surkiffé s’il n’était pas décédé en avril 1980. Après tout, la doctrine du Libé de sa confection, en 1973, n’était-elle pas « peuple, prends la parole et garde-la », soit la prévision lucide et diablement clairvoyante des commentaires et autres forums que nous modérons encore aujourd’hui avec amour en son nom ?

Cette parenthèse nostalgique n’avait d’autre intérêt que de vous présenter le dernier montage de OneMinuteGalactica utilisateur Youtube geek et drôle déjà connu de nos services : Existential Star Wars. Sa particularité : être sans doute très drôle pour n’importe quel fan de Star Wars et d’humour décalé pour peu qu’il ne soit pas francophone. En effet, le principe du montage est assez simple : OneMinuteGalactica a monté des séquences de la version française de Star Wars qu’il a par la suite sous-titré en anglais avec de véritables citations de Jean-Paul Sartre.

C’est ainsi que l’on peut découvrir R2D2 balancer une bilililip traduit par « la vie humaine commence de l’autre côté du désespoir », et surtout comprendre enfin ce qu’endurent les germanophones depuis deux ans avec les sympathiques vidéos Hitler Downfall, dont ils ne peuvent absolument pas profiter. Astuce : d’après divers commentaires, certains d’entre eux préfèrent couper le son pour se concentrer uniquement sur les images et sous-titres. Comme disait JP, « tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces » :

http://www.youtube.com/watch?v=Q-uQWNd540I&feature=player_embedded